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Solidays

Paris, du 6 au 8 juillet 2007

Live-report rédigé par Fab le 11 juillet 2007

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A Solidays, le samedi, tout est permis... et surtout la diversité pour thème principal de la journée. Avec les retours de FFF après de longues années d'absence, mais aussi celui des punks canadiens de Sum 41 ou encore, après avoir conquis la Cigale en début d'année, de Sean Lennon.

C'est au son des prometteurs Nelson que la journée commence, installés d'emblée sur la scène principale du festival pour le plus important concert de leur carrière à ce jour. Le soleil brille et de nombreux curieux sont simplement allongés dans l'herbe devant les quatre parisiens visiblement très à l'aise. Imperméable à la pression, ceux-ci interprètent les titres tirés de leur album Revolving Doors, alternant les ambiances sombres et des envolées parfaitement maîtrisées. On pense ainsi à Joy Division, Interpol ou même TV On The Radio, sans jamais que ceux-ci ne semblent plagiés ou même copiés. Une nouvelle prestation de haute volée de la part du groupe parisien le plus excitant à l'heure actuelle.

En parcourant la liste des artistes du jour, un nom attire immédiatement l'attention : Tokyo Ska Paradise Orchestra. Des japonais qui jouent du ska ? Eh bien oui ! Rien n'est impossible au Pays du Soleil Levant comme le démontrent dix musiciens survoltés pendant près d'une heure en mêlant reggae et ska à quelques sonorités rock. Avec près de vingt années passées à sillonner le globe, on comprend mieux après avoir vu évoluer ses dix énergumènes l'engouement pour cette fanfare un peu folle et déjantée, jamais avare d'efforts au moment de motiver son public.

A l'écoute des « boum boum boum boum » provenant de Superbus, une pause légitime s'impose avant de se diriger vers le concert de Sean Lennon. Propulsé au rang de star en fin d'année 2006 lors de la sortie de son Friendly Fire, le « fils de » jouit dès sa montée sur scène d'une surprenante cote de popularité amplifiée par quelques phrases prononcées dans un français des plus honorable. Le compositeur fait mouche à chaque morceau, notamment lors de L'Eclipse interprèté sans Mathieu Chedid, présentant ses tendres compositions pop les unes à la suite des autres sans jamais perdre l'attention de son public. Malgré cela, la répétitivité et le calme ambiant de son set découragent les moins passionnés après quelques minutes, sans pour autant remettre en question la qualité de ce set très convenu.

Place ensuite à la jeunesse avec Sum 41. On retrouve ainsi les quatre canadiens là où beaucoup les avaient abandonnés il y a trois ans. Leur « punk à roulettes » pour adolescents n'a pas pris une ride à en avoir le plaisir avec lequel une frange du public se laisse aller à toutes les excentricités, notamment durant In Too Deep ou Fat Lip. Le groupe doit malgré tout une grande part de sa popularité au talent de meneur d'hommes de Deryck Whibley, lequel joue avec la foule comme un marionetiste avec son pantin, car ce ne sont pas les quelques nouveaux titres présentés durant leur prestation qui sauront nous convaincre de l'intérêt quelque peu obsolète de ce groupe sur le retour.

Changement de scène et changement radical d'ambiance pour Lily Allen qui, à en voir son comportement, a visiblement su profiter des spécialités liquides locales. Sous son accoutrement de simili Jedi, la petite peste de la pop anglaise avoue rapidement son état d'ébriété avancé. Rien qui ne l'empêche visiblement d'assurer un concert léger et empli d'une joie de vivre contagieuse... alors que certains préfèrent toutefois changer de cap pour ne rien manquer du retour de FFF.

FFF, ou la Fédération Française de Funk pour les plus tatillons. Six ans après sa séparation, la formation de Marco Prince renaît en quelques minutes sous les yeux émerveillés de la foule. Les musiciens n'ont pas pris l'ombre d'une ride, pas plus que leur leader ne semble avoir perdu de sa hargne et son énergie en interprêtant les classiques immédiatement reconnus que son Barbès, Marco et bien entendu Le Pire et Le Meilleur. A en voir les sourires affichés durant plus d'une heure, le plaisir est partagé par tous, ce que le slam final entrepris par la totalité du groupe ne fera que confirmer plus tard. Une leçon de musique de la part de ces papys dont beaucoup devraient s'insipirer !

D'énergie il sera également question avec les américains de !!! auteurs d'un set tout aussi décapant qu'à leur habitude. Débarqué sur scène à vélo, Nic Offer entame dès les premiers titres ses danses provocatrices sans queue ni tête alors que le reste du groupe s'affère derrière les instruments. Longuement attendu, Me and Giuliani Down by the Schoolyard (A True Story) n'est pas joué mais l'essentiel est ailleurs : la machine à danser marche à plein régime durant près d'une heure, n'accordant pas le moindre repos à un public demandeur et surexcité. Peu importe si l'aspect brouillon de certains titres rebutent les moins ouverts, les autres trouvent dans ce méli-mélo punk-jazz-funk une rampe de lancement rêvée en attente des DJ sets organisés durant la majeure partie de la nuit.

Tout simplement jouissif pour achever cette journée pour le moins très réussie.
artistes
    Sum 41
    FFF
    Lily Allen
    Sean Lennon
    Superbus
    Le Peuple de l'Herbe
    !!!
    Les Motivés
    Sinclair
    M.A.P.
    Stuck in the sound
    Nelson
    Zenzile
    Renan Luc
    Tokyo Ska Paradise Orchestra
    Samarabalouf
    Dj Missill
    Dj Moule
    Mehdi Haddab