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Solidays

Paris, du 26 au 28 juin 2015

Live-report rédigé par Mélodie le 5 juillet 2015

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Comme de coutume, à la fin juin, l'hippodrome de Longchamp troque ses tribunes et ses jockeys contre chapiteaux et musique à gogo. Le festival Solidays est de retour ! C'est le rendez-vous incontournable de ce début d'été qui déclare officiellement ouverte la saison des festivals.

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Alors même que le thermomètre affiche des degrés gorgés de soleil, les Solidays ouvrent leurs portes à des milliers de festivaliers heureux de retrouver les fameux chapiteaux. A contrario de la cuvée 2014 qui avait atteint des records de mauvais temps, cette année, il semble que le record se fera au niveau de la chaleur. L'été est arrivé et il est bien là ! C'est plutôt de bonne augure pour les tenues légères qui défileront toute la journée. Fort de son succès, le festival Solidays affiche complet et rares seront les petits chanceux à trouver encore des places le jour même. Il faut dire que cette année la programmation est quelque peu différente. On peut remarquer un petit virage électro, tout doux, mais manifestement bien engagé. Exit les groupes de reggae ou très portés sur la culture roots. La musique électro ne se limite plus à la nuit et empiète sur une bonne partie de la soirée.

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Les britanniques se font très rares sur cette 17ème édition, et ce sont seulement deux formations qui viendront défendre les couleurs de la Reine. Mais pas n'importe quels groupes : The vaccines et Palma Violets ! Ce sont d'ailleurs ces derniers qui ouvrent le bal ce vendredi avec un concert prévu à 19h. Peut-être à cause de l'horaire un peu trop tôt, ou de la chaleur encore accablante, le foule n'est pas vraiment au rendez-vous, du moins pas suffisamment pour un concert des Palma Violets. Pourtant, les cinq anglais ont toujours autant de panache rock ! Les tubes de leurs premier album, 180, défilent, tandis que place est faite aussi à la nouveauté avec le dernier en date, Danger In The Club. Petit bonus : une reprise de Death Is Not The End, une chanson de Bob Dylan. En somme, les Palma Violets n'arrivent pas vraiment à faire sensation, même si la majorité est contente de retrouver les anglais. Trop tôt. Trop chaud.

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En revanche, le ton n'est pas le même du côté des petits jeunes de Kid Wise qui électrisent complètement la scène du César Circus. Depuis la sortie de leur premier album, L'Innocence, la joyeuse bande de copains originaire de la ville rose, s'impose petit à petit sur le devant de la scène rock française. Batterie, guitare, synthé, et même violon se marient parfaitement dans une pop symphonique qui arrive à point nommé pour bien débuter comme il se doit cette nouvelle édition des Solidays. Déchainé, le chanteur, Augustin Charnet, se jettera même dans la foule, l'occasion d'admirer de formidable socket bleues remontées presque jusqu'au genou.

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Il est 20h et la foule bat son plein. Certains se ruent vers les buvettes pour étancher leur soif pendant que d'autres partent rejoindre Izia sur la grande scène de Paris. Trop grande pour elle ? C'est mal connaître la fille de Jacques Higelin qui, malgré son petit gabarit, assure le chaud comme une lionne. Son énergie débordante parvient jusqu'aux oreilles des migrants qui se dirigent vers Bagatelle pour retrouver les petites douceurs d'Angus & Julia Stone.

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Le soleil se décline petit à petit sur le folk délicat de la fratrie Stone. Leur dernier album éponyme suivait la même direction que les précédents, à savoir un folk délicat mais avec néanmoins, cette fois-ci, une tendance un peu plus électrique. Angus & Julia Stone, c'est un petit peu la Belle et la bête. Angus, étonnamment barbu et l'air timide, et Julia, mutine et séductrice. Le groupe passe en revue bon nombre de ses tubes, pêchés dans chacun de ses albums. Petit bonus : Julia Stone réinvente le classique de Grease, You're The One That I Want. Reprise assez curieuse qui n'a cependant rien à voir avec la prestation d'Olivia Newton-John. En somme, un agréable moment de détente auprès des australiens, mais rien de particulièrement incroyable.

La suite devrait nous réveiller un peu. Alors que le timbre si particulier d'Asaf Avidan résonne dans l'hippodrome, un peu plus loin, c'est celui d'Hanni El Khatib qui réveille la foule alors même que la température devient plus supportable. Le rockeur américain s'était fait connaître avec Dead Wrong. Aujourd'hui, il a trois albums à son actifs et une multitude de fans dont la plupart sont vraisemblablement présents à Solidays. Tout le chapiteau semble presque connaître par coeur toutes les chansons d'Hanni El Khatib. Tout y passe et c'est avec un plaisir non dissimulé que l'on profite de l'heure entière de son concert et ce, malgré les mastodontes qui suivent. Car oui, la suite est plutôt difficile car deux groupes majeurs ont été programmés en même temps (il faut toujours au moins un cas de la sorte).

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Cette fois-ci, le duel opposée The Dø et The Avener. The Dø, groupe référence du rock français, ou The Avener, nouveau visage rafraichissant de l'électro à la française. La nouveauté prime (aussi et surtout car rejoindre la scène du duo français prendrait un petit quart d'heure). Ce choix-là ne sera nullement regretté. Oh que non ! Alors que le Dôme est plein à craquer, The Avener, alias Tristan Casara, fait irrémédiablement remonter la température. A l'origine de The Avener, il y a juste un remix de Fade Out Lines, morceau diablement bon de Phoebe Killdeer. C'est la force de ce jeune niçois qui réussit à plaire au plus grand nombre : faire de l'électro avec de la pop. Il suffit de regarder le chapiteau qui déborde - littéralement - de festivaliers hystériques qui dansent à n'en plus pouvoir. The Avener réussit un set impeccable où le meilleur de The Wanderings Of The Avener est passé en revue. Enfin le premier meilleur concert de ce premier jour des Solidays !
On continue dans l'électro, la tête encore dans les étoiles avec cette fois-ci un énorme set de deux heures, du pape de la musique électro allemande, Paul Kalkbrenner. L'immense scène Paris fourmille de festivaliers, fatigués pour la plupart, ou remontés comme une pile électrique pour les oiseaux de nuit. C'est un tout autre registre que The Avener. Paul K - tel qu'on l'appelle - ne joue pas dans la même cour, tout est plus puissant, à la limite de la techno parfois. Paul Kalkbrenner a l'air si petit, seul derrière sa console, sur l'immense scène. Il a le sourire et il peut car on dirait que tout le festival vibre sous sa musique. Les novices sont contents d'entendre ses meilleurs tubes, tels que Sky And Sand et Altes Kammufel. Cette dernière sonne le retour vers les navettes. Les vrais clubbers se fichent de louper le dernier métro et restent pour une nuit de concert, à la (presque) fraîche.

La journée fût chaude et placée sous le signe de la musique électronique avec une - énorme - mention accordée à The Avener. Vivement demain.
artistes
    Soviet Suprem
    Stephan
    Uppermost
    Palma Violets
    Kid Wise
    Zoufris Maracas
    Izia
    Faada Freddy
    Angus & Julia Stone
    Caravan Palace
    Isaac Delusion
    Asaf Avidan
    Hanni El Khatib
    Remain
    The Do
    The Avener
    Clean Bandit
    Paul Kalkbrenner
    Le Peuple de l'Herbe
    Ivan Smagghe
    Madeon
    Silent Disco
    Thylacine
    Worakls Band
    Joachim Pasto
    Camo & Krooked
    Villanova Live
photos du festival