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Le Rock Dans Tous Ses Etats

Evreux, - 6 juillet 2007

Live-report rédigé par Jean-Christophe Gé le 30 juillet 2007

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vendredi 6
Premier détail pratique, Evreux doit avoir quelque chose de Rome, car même si la signalisation pour arriver au festival est aussi rare que discrète, tous les chemins y mènent. On aurait pû l'appeler "La Route du Rock". Blague à part, je n'ai pû m'empêcher de penser au festival malouin pendant ces deux jours et pour éviter une nouvelle guerre bretono-normande, je précise que le Rock dans Tous ses Etats est antérieur de 10 ans au festival Breton et que la comparaison est un compliment. Ces deux festivals ont en commun des tailles humaines : on ne s'y bouscule pas et on y voit les artistes sans écrans géants ni jumelles. La programmation y est également variée et l'ambiance sympathique.

J'ai malheureusement raté l'ouverture du festival. J'avais beaucpoup de travail à finir et même si Evreux est à un jet de pierre de Paris, l'arrivée fût plus tardive que prévue. A la trappe donc Babet (part féminine de Dyonisos), Akron/Family que je ne connaitrais donc jamais, Didier Super dont la chanson beauf-second degré ne m'a pas manqué, et Miossec. Un début de festival très chanson française, mais qui c'est rockisée et internationalisée par la suite.

L'entrée dans le festival se fait avec la scène de la Papamobile. Cette scène accueuille jusqu'en début de soirée des groupes locaux qui se produisent tous les deux jours consécutifs à des horaires différents pour qu'un maximum de festivaliers puissent les voir. Le Rock dans tous ses Etats commence donc pour moi par le duo Aña. La batteuse-chanteuse et le bassiste jouent un rock new wave, froid et inteligent avec l'aide de quelques machines et de changements de rôles ou d'instruments. Leur son froid et leurs paroles qui ne sont pas à la fête rappellent la scène cold wave française des années 80. Celle-ci revient à l'honneur en ce moment avec pas mal de rééditions : Complot Bronswick, Orchestre Rouge, Babel 17, Rise and Fall of a Decade et Charles de Goal qui se produisent d'aileurs le lendemain.

Après cette mise en jambe sympathique, je vais me placer pour Maxïmo Park, et je regarde deux titres plutôt agréable et captivant de Nosfell dont j'avais manifestement une fausse idée. Sa musique est moins légère et festive que je ne m'y attendais, les musiciens qui l'accompagnent donnent beaucoup de profondeur aux compositions. Il faudra que j'y jette une oreille plus attentive une prochaine fois. Autre point très positif de ce festival les scènes sont très proches les unes des autres et les horaires s'enchaînant très bien il est facile de voir tous les artistes sans avoir à faire trop de compromis.

Pour accueillir les Maxïmo Park, il y a beaucoup de monde et de jeunes rockers. Quelques uns décolleront du sol plus que de raison. Le set démarre très fort et s'arrête aussi net après l'intro de Limasol, coupure complète de la sono. Paul Smith fait un peu le mime pour nous faire patienter avant de quitter la scène avec le reste du groupe. Quelques minutes plus tard, le son revient, le groupe reprend l'intro de ce même Limasol... et recoupure quasiment au même moment, le morceau doit être maudit. Le troisième essai sera le bon et le groupe peut reprendre son set. Ces coupures n'ont fait qu'augmenter la pression (sans mauvais jeu de mot). La setlist devant être raccourci pour rattraper le temps perdu, le groupe se concentre sur ses tubes et nous avons droit à un très joli enchaînement de Limasol, Apply some pressure, The Unshakable dans une version particulièrement dingue.

Mais déjà I'm From Barcelona qui ne perd pas de temps a pris d'assaut la scène de la papamobile. J'ai oublié de préciser que cette scène ressemble à un campement de pionniers, avec des caravanes peintes avec des motifs de vaches et rangées en cercle, le tout avec moulte foin pour tapisser le sol. C'est le décor parfait pour voir la vingtaine de musiciens du collectifs suédois se produire dans une ambiance de fête forcément communicative. Le leader de la bande se mélange au public et chante deux morceaux suspendu au mât planté au milieu de la fosse. Cette folk fanfare n'est pas forcément le genre de musique que j'écouterais chez moi, mais quand la troupe se met en tête de faire chanter "me-e-e-e-r-de" à tous le publc on croit qu'alice du pays des merveilles nous à invité à la kermesse peace and love de South Park.

Pendant ce temps là Sean Lennon occupe la grande scène. Je lui accorde trois titres mais difficile de redescendre sur de la musique aussi sérieuse. Sean est un poète qui s'émerveille de tout "woaw the clouds are beautiful, regardes les nuages, c'est beau" et en plus c'est vrai, le ciel est magnifique en ce début de soirée, mais j'ai besoin de quelque chose de plus remuant et je m'en vais alors qu'il demande au public s'il connaît Marc Bolan dont il s'apprête à faire une reprise.

C'est au tour de The Rakes d'enchaîner sur la scène A. Le chanteur est remonté comme une pendule et le set est tout energique comme je le souhaitais. En revanche, le son est particulièrement dégueulasse, probablement un problème avec cette sono qui avait déjà planté Maxïmo Park dans l'après midi.

Et sur ce, pas de !!!, je sais, j'ai tort, mais j'ai sommeil. Juste le temps de me bousiller les oreilles en passant devant la papamobile sur lequel les Pelican jouent une sorte de grunge enragé, puis d'écouter la trip hop plutôt sympathique de Wax Tailor en partant reprendre ma Clio. A demain...
artistes
    Babet
    Akron/Family
    Didier Super
    Miossec
    Nosfell
    Maximo Park
    I'm from Barcelona
    Sean Lennon
    The Rakes
    Pelican
    Wax Taylor
    !!!