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Solidays

Paris, du 24 au 26 juin 2016

Live-report rédigé par Déborah Galopin le 28 juin 2016

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Ça y est ! Le premier gros festival aux scènes hétéroclites ouvre ses portes ce vendredi 24 juin pour sa dix-huitième édition. Le beau temps, première inquiétude des festivaliers, est au rendez-vous. Tenues courtes, bandeaux sur le crâne et shorts parsèment les pelouses du Longchamp. Les navettes sont bien organisées. Malgré les mètres de queue, les bus défilent et en moins d'une demie heure, nous prenons place à l'intérieur.

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Une fois sur place, à peine avons le temps de souffler suite à notre trajet embouteillé que nous attaquons la première scène, la César Circus, située sous un chapiteau. We Are Match présentent leur premier album Shores sorti l'année dernière. Les cinq normands à l'univers pop viennent nous apporter une vague de fraîcheur avec leur musique mêlant synthétiseurs, maracas, guitares... We Are Match ce n'est pas une voix, mais un chanteur et trois chœurs. L'influence de Alt-J se récent dans la composition de leurs morceaux, mais il y a quelque chose qui rappelle également Gengahr par ce côté raffiné et cette voix de tête. Quand ils attaquent Shark, deuxième titre de leur set, ils lâchent les requins gonflables qui plongent la foule dans un état d'euphorie. Une entrée en matière survoltée, mais qui se révèlent pas réellement à la hauteur du reste du set. Même si les cinq garçons font preuve d'une bonne énergie, il manque le piquant du rock comme lorsqu'ils jouent Violet. Titre phare de leur album, il réveille notre sensualité mais nous laisse un peu sur notre faim. We are match reste un bon groupe, qui marque agréablement notre arrivée aux Solidays.

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Nous nous dirigeons vers la scène Domino pour aller voir Rover. Avant que le groupe ne monte sur scène, c'est le directeur d'une association qui vient nous chanter : « Le Sida est là. Il vaut mieux prévenir que guérir » nous rappelant les objectifs de ce festival, celui de récolter des fonds pour lutter contre cette maladie. Les trois musiciens saluent le public, commencent à jouer et sont rejoints par leur chanteur, Timothée Régnier alias Rover. S'il en impose par sa simple présence - large carrure, veste en cuir, lunette noire et cheveux longs – c'est sa voix qui nous impressionne le plus. Rover reste encré dans le rock des années 70 et on aime ça. Les instruments s'accordent, tellement, que parfois, cela peut donner un sentiment de linéarité. La puissance est apportée par sa voix, montant dans les aiguës avant de plonger dans les graves comme sur Aqualast sur un fond instrumental sombre. On aime particulièrement le moment où il prend sa semi-hollow pour jouer Let It Glow et lorsqu'il vient faire trembler l'estrade de la batterie de son pied.

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Changement d'ambiance avec M83 suivi de Flume qui occupent les deux plus grosses scènes des Solidays. Tout le monde se presse pour y être à défaut de pouvoir être prêt ! Pour M83, compactés dans la foule à des centaines de mètres, il nous est impossible de voir la scène, tout juste les écrans géants. Ils enchaînent Reunion, Road Blaster, Do It Try It et Midnight City, morceaux qu'on dirait tout droit sortis d'une autre galaxie et pour cause ! Ils ne s'appellent pas M83 pour rien. Le morceau Road Blaster apporte ce côté festif et jazzy grâce à la présence d'un saxophone qui est fort bienvenue.

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On quitte la scène Bagatelle dans la précipitation pour se rendre sur celle de Paris, course contre la montre pour en louper le moins possible. Pour Flume même châtiment que pour M83. On joue des coudes, on se serre, Longchamp devenant soudain trop petit. Il est 23h, on n'a pas eu le temps de voir notre soirée passer, mais quand un artiste est en retard, on le sait immédiatement ! La foule s'impatiente, s'énerve, crie, hurle. Pendant ce temps, des ballons-capotes volent au-dessus de nous, rien d'anormal en somme. Dix minutes d'attente - une éternité - et Flume lance le coup d'envoi avec Helix, premier titre de son album. Les basses grondent progressivement, faisant monter la tension. Le public s'attendrit face à l'Australien lorsqu'il vient parler à son public, un peu timide. Les enceintes crachent leur son et la musique de Flume se ressent dans les poitrines et nous fait bouger. Des carrés lumineux ornent la scène et nous rappellent la pochette de son premier EP LockJaw, des cinématiques sont projetées sur le fond de la scène, tantôt vague poétique pour Never Be Like You, tantôt monstre.

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On termine en beauté avec Bloc Party sur la scène Domino, plus petite et moins dense que les deux précédentes, mais qui nous laisse davantage la possibilité de profiter du spectacle. Le concert commence plutôt calmement nous permettant d'apprécier la voix du chanteur, les cordes très rock'n'roll de sa guitare et la rythmique pressante de la batterie. Le groupe est en forme et le public encore plus, le degré d'alcoolémie ayant eu le temps de bien monter entre 20h et minuit. Après quelques titres, la foule se divise en deux pour laisser place à des pogos où chacun se bouscule, se rentre dedans et finit couvert de boue. Certains s'amusent à se faire porter par le public, rêve de rock star, pendant que le groupe reprend ses plus grands titres comme Banquet, Helicopter, Octopus et j'en passe... Seul This Modern Love semble calmer les ardeurs des plus énervés, court temps de pause où la foule forme des cœurs avec ses mains avant de reprendre de plus belle cette bagarre un peu violente mais bonne enfant. Leur musique a ce don de nous posséder complètement, qu'on connaisse ou pas. Une belle synergie entre le groupe Bloc Party et ses spectateurs, un concert qui clôture dignement cette soirée.

On s'accorde une bonne nuit de repos amplement méritée avant d'enchaîner avec une seconde journée qui promet d'être toute aussi riche.
artistes
    FLATBUSH ZOMBIES
    FLAVIA COELHO
    FLUME
    ROVER
    PATRICE
    POUVOIR MAGIQUE
    NAÂMAN
    THE AVENER
    DJ SNAKE
    LM
    THE QEMISTS
    GENER8ION
    LOUISAHHH
    M83
    YANIS
    FEU! CHATTERTON
    LIDIOP
    STEPHAN
    SIMIAN MOBILE DISCO
    TAIWAN MC
    SALUT C'EST COOL
    CUMBIA & CARDON
    BOYS NOIZE
    MATTHIEU RICARD
    RUDDY ABOAB
    EMILE OMAR TROPICAL DISCOTEQ
    VANDAL
    WE ARE MATCH
    BOOGIE VICE
    FATNOTRONIC
    PARVEEN & ILYAS
    DIANA FILIPPOVA
    BLOC PARTY
    FAADA FREDDY
    CYRIL DION
    WILLY BLUES
    THE VIDEOS
photos du festival