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Festival FNAC Live

Paris, du 20 au 23 juillet 2016

Live-report rédigé par Cassandre Gouillaud le 28 juillet 2016

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Jour 2. Jour d'anniversaire, puisque il s'agit de fêter les vingt ans du label Tôt ou Tard. Il débute pour nous sur une surprise une nouvelle fois venue d'Israël, tout comme Lola Marsh la veille.

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Les trois soeurs de A-Wa nous offrent une rencontre singulière, entre des décennies de chants familiaux yéménites, électro et hip-hop. Liron, Tagel et Tair Haim réalisent une synthèse entre musiques contemporaines et héritage personnel. Elles puisant dans des traditions folk qu'elles réadaptent à l'aide de beats et de synthés, le tout chanté dans un dialecte arabe. Le résultat en live est dynamique et entraînant, quoique un peu homogène. De quoi tout de même nous donner instantanément envie de découvrir leur univers coloré dans leur premier album, Habib Galbi.

Le temps que Odezenne offre au public du parvis une démonstration de leur rap aux influences multiples, il est bientôt l'heure d'avoir affaire à l'un des artistes français les plus clivants du moment, Vianney.

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Seul sur scène, l'artiste se doit de convaincre un public que l'on sent mi-conquis, mi-sceptique, à tendance un peu ironique. À force d'écoutes de Pas Là, on a associé Vianney à quelque chose de peu sérieux sans vraiment plus connaître. Il fallait bien qu'on aille voir ce qu'il pouvait se passer sur scène, pour le meilleur ou le pire. Le résultat ? Ne mentons pas, il est faible. Vianney ne peut se targuer ni d'un charisme éblouissant ni de riches compositions, contrairement aux meilleurs groupes de ces quatre jours. Il ne suffit pas de tenter sans cesse de faire chanter le public ou de reprendre Balavoine pour livrer un bon set. Au moins, nous pourrons maintenant en parler en connaissance de cause.

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Vient ensuite l'heure de Yael Naim, alors que le soleil se couche sur le parvis. Égale à elle-même, la chanteuse à la voix délicate nous offre un beau moment de douceur. Cela dit, ce soir-là, c'est un autre set qui a tout balayé sur son passage, et il est signé par le français William Rezé, ou Thylacine.

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Il signait l'année dernière le magnifique album-concept Transsiberian, composé quelque part entre Moscou et Vladivostok, au cours de ses deux semaines de traversée de la Russie par la célèbre voie ferrée. Entrecoupé de crissements de voies et de dialogues enregistrés sur le vif, cet album pouvait déjà tout autant se vivre que s'écouter. Le live, lui, nous capture pour mieux nous entraîner ailleurs. Il allie avec brio force émotionnelle musicale avec visuels captivants et richement pensés, à des années des habituels stroboscopes. Peut-être que Thylacine ne nous offre pas ce soir l'électro la plus dansante pour fermer la soirée, bien qu'elle connaisse ses moments entraînants. Il nous aura pourtant donné bien mieux, une échappée onirique d'une rare force et beauté.
artistes
    Nicolas Michaux
    A-Wa
    Raphaële Lannadère (L)
    Odezenne
    Vincent Delerm
    Vianney
    Yael Naim
    Thylacine
photos du festival