logo SOV

Festival FNAC Live

Paris, du 20 au 23 juillet 2016

Live-report rédigé par Cassandre Gouillaud le 29 juillet 2016

Bookmark and Share
Pour correctement commencer le week-end, voici un jour 100% cuvée française. Un excellent moyen de prouver une nouvelle fois que les musiciens de l'hexagone sont bel et bien actifs, et qu'ils ont du talent à revendre.

SOV
Commençons tout d'abord par les parisiens de Stuck In The Sound. Ils contribuent clairement à rééquilibrer le quota de rock dans cette programmation, mais prennent peut-être un peu trop leur tâche à coeur. Dès les premières notes, les bouchons d'oreilles se révèlent être des indispensables. Tout le groupe joue fort, très fort. Trop. Au point où il en devient difficile de distinguer quelque chose de probant dans cette mêlée sonore qui nous parvient. Il nous manquait, certes, un peu de rock, mais on n'en demandait pas tant. On ne peut que saluer l'enthousiasme du groupe qui paraît, même vu d'en bas, totalement investi dans son set, mais on passe rapidement notre tour.

SOV
Il est ensuite temps de découvrir Sage sur la grande scène. Il est possible que ce nom vous soit encore inconnu, mais la personne qui se cache derrière l'est un peu moins. Il s'agit du second projet solo d'Ambroise Willaume, ancien membre du trio Revolver en pause depuis quatre ans. Il fallait pour autant en être avertis pour le savoir, car Sage n'a aujourd'hui rien à voir avec la formation pop-rock. C'est dissimulé derrière un clavier et accompagné de deux batteurs, respectivement à l'acoustique et à l'électrique, que nous redécouvrons cet artiste dont le premier album est sorti en mars. On écoute avec attention cette pop délicate que l'on attendait pas. Rapidement, on ne peut qu'établir le lien, évident sur certains morceaux, avec le prodige anglais James Blake. Les deux partagent un même goût pour un jeu entre piano et synthés, ainsi qu'un falsetto que l'on retrouve entre autres sur In Between. Sage livre tout de même une copie plus lisse que celle de Blake, bien que la découverte reste intéressante. Voilà un artiste que l'on pourra tacher de garder dans notre radar.

SOV
La soirée avance, et la première sensation de cette soirée est niçoise. Elle répond évidemment au nom de Hyphen Hyphen. Depuis la sortie de leur premier album Times l'année dernière, leur nom ne cesse de revenir dans les conversations et d'apparaître sur les affiches de festivals. Quiconque aurait vécu reclus pendant toute cette période se verrait sans doute conseiller de les découvrir en live, là où ils ont pu accomplir leurs premiers faits d'armes. Hyphen Hyphen, c'est de la pop largement radio-friendly, mais surtout une énergie transcendante sur scène. Le quatuor n'est pas ici pour faire dans la demi-mesure, et délivre effectivement un live explosif de bout en bout.
Une nouvelle fois, certes, on se trouve face à une pop qui se soucie bien plus d'agiter les foules que d'être exigeante envers elle-même. Ce qui compte, c'est qu'ici, elle assume et revendique pleinement sa facilité. Hyphen Hyphen ont toujours témoigné de leur envie de fédérer et de remplir les plus grandes salles. Evidemment, la fédération absolue reste utopique, et les amateurs les plus pointus auront vite fait le tour de la question. Il va surtout rester les autres, ceux qui, à la manière d'un guilty pleasure pour certains, se laisseront entraîner et esquisseront au moins quelques mouvements. Les niçois ne réinventeront pas la pop, mais ils apportent à leur manière un peu de légèreté à cette bien laide année 2016. Comme avec Jain, comme avec les autres, c'est bien ce qu'on attendait d'eux et ils le font à merveille. Il n'y avait pas raison d'en demander plus.

SOV
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Ce vendredi était destiné à monter en puissance, allant de Hyphen Hyphen survoltés à un Fakear que l'on connaît envoûtant et magique. Il connaît un petit accroc quand une carte son des Synapson rend l'âme en début de set, mais remplit haut la main son contrat. On a à peine le temps de s'en inquiéter que déjà l'heure a avancé, et vient le temps d'arrêter de danser.

Malgré les pieds endoloris, ne traînons pas trop, il reste encore une journée.
artistes
    I Am Stramgram
    Philippe Katerine
    Stuck In The Sound
    Karen Ann
    Sage
    Hyphen Hyphen
    Synapson
    Fakear
photos du festival