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MaMa Event

Paris, du 12 au 14 octobre 2016

Live-report rédigé par Déborah Galopin le 18 octobre 2016

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mercredi 12
Le MaMa festival, c'est 120 concerts répartis sur trois jours autour de Pigalle, lieu incontournable outre pour ses sex-shops, grâce à ses nombreuses salles de concerts. Inutile de vous préciser qu'il est impossible de couvrir les 120, à moins de passer cinq minutes (et encore) dans chaque salle de concert. Malgré tout, ce festival a des airs de marathon musical. On écoute, puis on court à une autre salle pour découvrir autre chose. Pas de perte de temps, pas de temps mort, le MaMa c'est de la musique et rien que de la musique. Pour cette première soirée, nous avons suivi cinq concerts, et c'est déjà pas mal !

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Gaspard Royant est le premier à jouer et ouvre dignement les festivités à la Cigale. Cheveux gominés, costume bicolore et pompes vernies, il incarne l'élégance, mais n'en demeure pas pour autant coincé. Sa musique célèbre le rock'n'roll des années 60 très racées anglo-saxonnes. Comme habituellement son groupe l'accompagne, mais spécialement pour le MaMa festival, il s'entoure également de choristes et de cuivres. Une version deluxe, s'il vous plaît ! Dès le premier titre, Gaspard Royant donne beaucoup à son public bien qu'encore peu nombreux. Rien d'anormal puisqu'il est encore tôt, en revanche, il n'est jamais trop tôt pour danser !

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Nous n'avons cependant, pas vraiment le temps de nous éterniser, car vingt minutes plus tard, ce sont les anglais The Slow Show qui sont sur la scène du Divan du monde, un groupe qui visiblement attire les curieux. En l'espace de quelques minutes, le public afflue et le Divan du Monde déborde. Entre Gaspard Royant et The Slow Show, nous passons du lièvre à la tortue et découvrons avec plaisir ce groupe qui semble hors du temps, qui joue avec, l'étire dans une agréable douceur. Le chanteur, béret sur la tête, a quelque chose qui nous rappelle le fameux personnage de Gavroche de Victor Hugo. Les paroles de Strangers Now se répètent, de sa voix gutturale, il revient en arrière, reprend des vers déjà chantés comme un long écho. La progression se fait lente mais loin d'être pénible pour autant, puisque les instruments eux prennent progressivement leur envol. Flowers To Burn est leur titre le plus rythmé et après plusieurs titres very slow, cela fait du bien, car même si la lenteur a déjà eu son éloge, il ne faudrait tout de même pas tomber dans l'ennui.

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De retour à la Cigale pour voir le groupe Nouvelle Vague, la transition se fait sans encombres puisque nous restons dans une musique très langoureuse mais un peu plus chaleureuse. Nouvelle Vague reprend des classiques façon Bossa Nova, revisitant totalement des titres comme I Could Be Happy. Le changement de genre pourrait déplaire, mais on doit bien reconnaître que cette touche de Dolce Vita accompagnée de deux jolies voix est plaisante aux oreilles. Parmi les deux chanteuses au look pin-up ont reconnaît Elodie Frégé. Elle joue ouvertement la carte de la séduction voire de la provocation avec sa robe bustier échancrée et ses bas résilles. Si nos yeux ne s'en plaignent pas, passés quelques titres, cela perd vite de son intérêt. Une touche de sensualité ne fait pas de mal, mais pour le coup Elodie Frégé en fait des caisses. Ce groupe a pourtant beaucoup d'atouts et n'a pas besoin de ça pour les mettre en valeur.

Aux trois Baudets, c'est un autre genre de féminité qui se joue. Davantage dans la candeur que dans la démonstration. Il s'agit d'Emilie & Ogden qui nous viennent des froides contrés du Canada. Emilie, c'est la chanteuse, Ogden sa harpe. Si elle a joué son premier morceau en duo avec son instrument, elle est ensuite rejointe par un batteur et un guitariste qui viennent donner à sa musique toute son impulsion. Sa voix cristalline s'accorde aux notes douces de sa harpe tandis que la batterie donne aux sentiments qu'elle chante beaucoup plus de force et de présence. Emprisonnées dans des cages d'oiseaux, mêmes les lumières se font timides face à Emilie, comme si elle méritait que sa musique soit traitée avec la plus grande des délicatesses. Un concert en toute intimité et dont ses titres, notamment What Happened résonne fort en nous.

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Nous terminons avec Biga* Ranx à la Cigale. La qualité est en deçà de tout ce que nous avons vu aujourd'hui, mais nous devons reconnaître que sa musique est prenante. On est moins dans le raffinement, mais davantage dans l'efficacité avec une rythmique reggae et des arrangements électroniques. Biga* Ranx déverse ses vers à un débit à faire pâlir les autres rappeurs. Si au début, nous avons quelques réticences, c'est physique, notre corps se laisse prendre par la musique et l'ambiance club.

Bien que la soirée se prolonge tardivement dans la nuit, après ce dernier concert, il est temps pour nous de rentrer pour reprendre des forces. Une première belle soirée au MaMa qui satisfait presque tous les goûts et tous les genres.
artistes
    BIGA* RANX
    NOUVELLE VAGUE
    CLÉMENT BAZIN
    DJ FLY & DJ NETIK
    GASPARD ROYANT
    MELLOW MOOD
    THE LEGENDARY TIGERMAN
    PFEL & GREEM
    KATEL
    DBFC
    NUSKY & VAATI
    LES FILS DU CALVAIRE
    THROES + THE SHINE
    JESSE MAC CORMACK
    FISHBACH
    BIG RED & DJ VADIM
    COTTON CLAW
    THE SLOW SHOW
    MARVIN JOUNO
    GRÈN SÉMÉ
    MADBEN
    EMILIE & OGDEN
    CHARLIE CUNNINGHAM
    ALBIN LEE MELDAU
    LADYLIKE LILY
    LAMBERT
    DA CHICK
    PART-TIME FRIENDS
    KEEP DANCING INC
    THUS OWLS
    NONSENS
    MAXENCE CYRIN
    PAUW
    LEYYA
    I AM STRAMGRAM
    LUCILLE CREW
    SIV JAKOBSEN
    LE ROI ANGUS
    CHEVALIEN
    PALATINE
    DANGLO
    POUVOIR MAGIQUE