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Rock en Seine

Paris, du 24 au 26 août 2007

Live-report rédigé par Jean-Christophe Gé le 27 août 2007

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Pour ce deuxième jour de Rock en Seine, il a fait beau et chaud et vice-versa. Pour une fois le festival ne marque pas la fin des vacances et l'arrivée de l'automne, mais bel et bien le début d'un été qui sera forcément court.

Passé ces considérations météorologiques, la journée commence par un zapping, celui de The Fratellis, Puppetmastaz, Hellogoodbye et I Love UFO.
J'arrive à temps sur la grande scène où Cold War Kids remplace Amy Winehouse. Je ne m'en plains pas, même si je ne connaissais pas très bien la musique de ces californiens. Leur prestation est très tendue et le groupe vit complètement sa musique. La section rythmique basse-batterie donne un rythme dansant et saccadé alors que le chanteur se contorsionne dans tous les sens. Leur musique et leur jeu de scène me fait penser aux National pour les aspects mélodiques et dramatiques, ou un Clap Your Hands Say Yeah. Je fais juste une escale sur la scène de l’industrie pour m'apercevoir que Pravda sont les Kills français avec la tension rock en moins et l'humour en plus, avant de retourner voir les Cold War Kids finir leur set.

Après je m'en vais voir Eric Truffaz. C'est du Jazz à la trompette, on m'en avait dit beaucoup de bien, mais je m'attendais quand même à de la musique qui fait mal à la tête et qui donne l'impression de ne rien comprendre à rien. Forcément, avec ce genre d'a priori, je ne pouvais être qu'agréablement surpris et ce fut le cas. D'abord, l'attitude est assez rock et même si les solos de piano de Rhodes font un peu virtuose du jazz qui s'écoute, les compos et l'ambiance étaient très agréables pour des délires psyché. La musique m'a fait penser à des choses que je connaissais : Durutti Column (signé sur Factory avec Joy Division), ou l'album solo du chanteur de Dead Can Dance. Le chanteur y était pour beaucoup aussi, très belle voix, mais aussi tatoutage sous la chemisette et canette d'Heineken à la main, ça désacralise le jazz. J'appris en partant qu'il s'agissait d'Ed Harcourt.

Jarvis Cocker prend ensuite possession de la grande scène. J'ai beaucoup aimé son concert contrairement à un premier show il y a un an qui m'avait laissé un sentiment de Pulp avec juste la pulpe et sans le jus. Il a bien sûr fait son numéro, ses interminables blabla dans un français saccadé, mais surtout il a interprété ses chansons avec beaucoup d'énergie et de conviction. Ces incessantes références à Glastonbury (tiens, une flaque de boue, tiens, il ne pleut pas…) m'ont fait espéré un Common People ou un Sorted for E's & W's pendant tout le set mais il n'en fut rien.

L'ambiance dansante se poursuivait après sur la scène de la cascade avec les filles et garçons de CSS. Enchaînement cocasse car je me rappelle avoir discuté avec un ami lors du précédent Rock en seine du choix cornélien qui se posait en novembre 2006 : voir Jarvis Cocker pour son trop attendu premier album solo ou voir les stars montantes du brésil, CSS. En 2007, pas de choix à faire, on peut voir l’un puis l’autre. Il y a jolis ballons, de jolies couleurs, des chouettes chansons. Malheureusement passé les tubes, il y a un gros passage à vide à force de répétitions. Au bout de 20 minutes ça lasse. Pas si salasse d'ailleurs et je les ai trouvé très convenues dans leur provocation bien orchestrée et répétée.

Arrive enfin ce qui sera le point d’orgue de cette journée et un des grands moments du festival avec Arcade Fire et Unkle : le concert de The Jesus & Mary Chain. Leur concert a été sublime et je suis très content d’entendre ici et là que ce groupe a conquis ceux qui ne les connaissaient pas. Leur rock puissant et nonchalant a transporté. L’autre joie de ce concert c’est d’entendre des nouveaux titres tout aussi bons que les anciens.

Pas fan de Tool, j’aurais dû m’arrêter là. Mais les Rita Mitsouko jouaient et j’espérais voir en vrai des tubes que j’adore depuis quinze ans sans jamais avoir acheté de disque de ce groupe. Mal m’en a pris, leur son est trés variété et mes oreilles habituées au rock et chauffées par Jesus and Mary Chain ont failli tomber devant tant de sucreries. Depuis Marcia Baila, les Rita ont fait beaucoup de disques, dont un tout nouveau, alors les vieux tubes se font rares. Au bout de 20 minutes pour un Andy je rentre sans vouloir non plus attendre Alpha, la journée fut déjà bonne et il en reste encore une le lendemain.
artistes
    Alpha
    Tool
    Rita Mitsouko
    The Jesus And Mary Chain
    Terry Poison
    Jarvis Cocker
    CSS
    Nelson
    Erik Truffaz
    Cold War Kids
    Puppetmastaz
    Hellogoodbye
    The Fratellis
    I love UFO