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Furia Sound Festival

Cergy-Pontoise, du 28 au 29 juin 2008

Live-report rédigé par Rachel le 10 juillet 2008

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dimanche 29
Après une nuit agitée au camping du festival, il est temps d'entamer une nouvelle journée de concerts, toujours sous le soleil clément de Cergy-Pontoise.

Les Cowboys Fringants proposent tout d’abord un set qu'on pourrait qualifier de digestif alors que le public semble ressentir les premiers effets des longues expositions ensoleillées. Une belle entrée en matière qui donnera le sourire et aura permis à une bonne centaine de personnes une digestion parfaite.
C'est alors au tour d'Aqme de prendre place sur la seconde scène. Le chanteur, Koma, est si proche de ses fans qu’il n’hésite pas à les interpeller puis, après quelques chansons, saute d'une scène d'un peu moins de deux mètres de hauteur pour aller se coller aux barrières où se trouve un public essentiellement féminin touché par ce geste. C’est avec l'aide des agents de sécurité que celui-ci est retour sur la scène pour finir ce set de rock sombre.

D’une scène à l’autre les concerts ne se ressemblent pas, le ton est donné, tout le monde peut se satisfaire de la programmation complètement éclectique. The Heavy débarque, on s'installe, la chaleur est perturbante, étouffante, la fosse fatigante... on aurait pu croire que le public s'installerait dans les collines de la base de loisirs, mais il n’en n’est rien, personne n’est là pour se reposer. On se serre, se colle même, pour approcher The Heavy.
La formation semble avoir été quelque peu modifiée par la disparition de Little Hannah Collins, remplacée par une magnifique choriste se mêlant parfaitement aux couleurs du groupe. Le concert débute, et ce son qu'on aime tant enchante nos oreilles. Le bassiste est souriant, le chanteur beaucoup moins provocateur, et à eux deux donnent l'impression d'être distraits... Comme un retour en arrière, le son de The Heavy est si particulier qu’il est difficile de les classer dans un genre précis tant les influences semblent venir de toutes les directions.
Le public est conquis, ça remue, ça chante, ça sourit également... Colleen calme tout le monde avec une intensité dans le son et dans une voix sortie tout droit d'un film en noir et blanc au centre de Brooklyn. Tout comme la choriste, avec une voix non moins chaleureuse chaleureuse. La setlist est parfaite, et lorsque la fin se fait proche avec That Kind of Man, l'ambiance est présente malgré le premier jugement trop hâtif. Un dernier morceau, Oh No Not You Again, clôt la performance et laisse malgré tout une note amère dans la bouche, comme un goût de trop peu...

On ne s'arrête pas, on ne prends pas le temps de s'en remettre, on enchaîne... C'est au tour des Stereophonics de débarquer sur la grande scène du Furia Sound Festival sous un soleil toujours tropical. Devant la barrière, quelques fans du Pays de Galles sont venus soutenir ce groupe rock pas si jeune. Le concert s'échauffe doucement avec des riffs de guitare musclés. Ces garçons ont pioché dans des albums qu'on aurait pu avoir jusque là oublié, ou qui manquent à l'appel dans la discographie personnelle. Un retour aux sources avec Performance And Cocktails donc, disque qui lança réellement leur carrière avec Just Looking, A Thousand Trees ou The Bartender And The Thief et beaucoup de titres piochés dans les divers albums du groupe.
Et Pull The Pin alors ? Bank Holiday Monday annonce la couleur avec un son bien différent, dans l'air du temps, du rock britannique comme on l'aime. On enchaîne sur My Friends et Pass The Buck, deux titres qui ne laissent pas de marbre surtout devant un groupe souriant qui s'offre timidement mais suffisamment pour avoir envie de le lui rendre.
Arrivé au milieu du concert, Kelly Jones prends sa guitare, se retrouvant alors seul pour entamer un Maybe Tomorrow qui résonne dans les collines de la base de loisirs et dans les oreilles du public convaincu par le « Be all free » tant les conditions sont réunies pour se sentir libre. Le moment est plutôt intense, on réalise alors le pouvoir de la voix de Kelly et la mélancolie qu'il sait si bien y mettre. Le concert s'enchaîne trop rapidement, si bien que le dernier morceau est annoncé, « the last... called Dakota ». Le public semble trouver un nouveau souffle, les gens assis se lèvent et se mêlent à la fosse bien remplie, peu de gens résistent au plaisir de chanter cette chanson que beaucoup semblent connaître sur le bout des doigts. On attend un rappel, mais les techniciens commencent déjà à faire place nette pour le prochain groupe. Une fin trop brutale pour un concert un peu trop court.

Au final, une programmation alléchante à un prix respectable et des consommations sur place pas trop excessives même s’il fallait s'armer de patience pour obtenir de précieux jetons. Seul bémol, la présence des forces de l'ordre donne l'impression d'être trop surveillé, et se faire renifler par un chien avant de rentrer sur un lieu de ce type est un peu écœurant, d'autant plus qu’avec la lenteur du processus, mieux vaut ne pas avoir un concert dans l'immédiat…
artistes
    Ghostown
    Les Wriggles
    Origines Controlees
    Coheed And Cambria
    Les Cowboys Fringants
    Aqme
    Fancy
    Kaolin
    The Heavy
    Today Is The Day
    Stereophonics
    Panic At The Disco
    Comets On Fire
    Envy
    Keny Arkana
    Cali
    RJD2