Après une nuit assez calme, un bon petit déjeuner et une bonne douche au camping, nous sommes repartis sur le site qui, hier soir encore, portait les cicatrices de la journée passée (gobelets de bières, papiers gras de mitraillettes et autres sandwichs éparpillés par terre). En ce début d’après-midi, le site est propre et prêt à être à nouveau mis à l’épreuve des nombreux festivaliers.
Le premier groupe que nous allons voir s’appelle Jakob Maersk, inconnu au bataillon. Il joue en plein air, : ça tombe bien, il fait beau. Seul bémol, le groupe joue tôt et les festivaliers de Dour arrivent bien trop tard pour voir l'ensemble des concerts. Résultat : peu de monde pour ce groupe belge qui joue à domicile. Des riffs à la Queens of the Stone Age et une voix qui sonne très rock anglais sans aucun accent. LA grosse surprise de Dour pour moi. Voilà une journée qui commence bien ! Jakob Maersk est un bon exemple qui illustre à merveille le concept de Dour, un festival qui permet la découverte d’artistes peu connus.
En parlant d’artistes, nous assistons ensuite au concert des Gallois de Future Of The Left, au son qualifié de « noisy-rock ». Si ce terme ne veut pas dire grand chose, la musique délivrée se révèle très énergique (à voir sur les photographies, les trois musiciens ont plus que mouillé leur chemise...) et les riffs intéressants malgré un rythme en yoyo à la White Stripes qui, à la longue, rend le concert moins fluide.
La suite des opérations est plus noisy que rock, avec un groupe de hardcore qui joue aussi à domicile : Do Or Die. Un nom qui en dit beaucoup sur la prestation à laquelle nous assistons. Après quelques headbangs et de nombreux slams devant la scène, nous allons nous reposer au soleil.
Le concert, tant attendu, de The Enemy étant annulé pour cause d’extinction de voix du chanteur (on ne veut pas savoir pourquoi), voilà une heure de détente supplémentaire !
Frais et dispos, nous nous rendons au concert d’Agnostic Front, un groupe de hardcore américain des années 80 ! A voir les bonds du chanteur Roger Miret (issu de la formation originale), les vétérans du festival ne sont pas prêt de déserter les scènes de concert.
La fin de soirée sera très hip hop avec Ice Cube qui revient sur la scène avec de vieux titres tels Natural Born Killaz ou Bow Down. Malheureusement, le concert est un peu gâché par une bagarre dans la fosse, qui ne dure heureusement pas. Le Wutang en formation complète (sauf ODB bien sûr) termine la soirée en offrant au public de Dour d’anciens titres comme Triumph, Reunited, Gravel Pit et le traditionnel Shimmy Shimmy Ya en hommage à ODB.
Une deuxième journée se termine à Dour. On retiendra la découverte d’un bon groupe de rock belge, de la mise en pratique du terme « noisy rock », et les retrouvailles avec l'un des plus vieux groupes du festival qui, malgré les apparences, n’est pas le moins vivace sur scène. Le festival continue et le rythme ne faiblit pas : vivement la suite !