logo SOV

Glasvegas

Interview publiée par Fab le 2 décembre 2013

Bookmark and Share
En tournée en Europe afin de présenter sur scène leur dernier album en date, Later... When The TV Turns To Static, Glasvegas se produiront le 5 décembre au Point Éphémère de Paris. Quelques jours avant le retour de son groupe dans la capitale, Paul Donoghue est revenu pour nous sur les difficultés passées rencontrées par sa formation et la sortie de ce nouveau disque.

Vous avez traversé une période difficile à la suite de la sortie de votre second album, vous poussant notamment à quitter Columbia Records durant l'été 2011. Comment en étiez-vous arrivés là ?

Peut-être que cela pouvait sembler compliqué vu de l'extérieur, mais pour nous rien n'avait vraiment changé par rapport à l'époque de notre premier album. Nous avions tout donné pour enregistrer ce second disque et nous sommes encore aujourd'hui très fiers de ce que nous avions créé. Nous n'avions pas décidé de quitter Columbia, ce sont eux qui ont résilié notre contrat. Voilà pourquoi nos chemins se sont séparés...

Avez-vous craint que l'existence du groupe puisse être remise en cause à cette époque ?

Jamais. Nous sommes trop solides et sûrs de nous-mêmes pour pouvoir en arriver là. Nous savions que notre public était toujours présent et nous souhaitions continuer à jouer de la musique ensemble.

Comment en êtes-vous arrivés à choisir de fonder votre propre label, Go Wow Records ? Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?

Tout le processus a été très simple pour nous. Nous étions en train d'enregistrer notre nouvel album et des discussions étaient en cours avec différentes maisons de disques. Nous avons décidé de sortir un single, et comme nous n'avions encore aucun label, nous avons pris les choses en main. Nous aurions pu continuer ainsi et publier notre troisième album de la même manière mais nous aspirions à toucher un plus large public...

Nous avons toujours pu jouir d'une certaine liberté artistique. Même lorsque nous étions encore signés chez Columbia, nous conservions toujours le contrôle sur cet aspect.

Le fait d'être signé sur votre propre label vous a-t-il apporté plus de libertés ?

Nous avons toujours pu jouir d'une certaine liberté artistique. Même lorsque nous étions encore signés chez Columbia, nous conservions toujours le contrôle sur cet aspect. Notre maison de disques nous donnait toujours son avis ou des conseils pour les artworks ou autre chose, mais nous restions les décideurs au final. Le fait d'avoir notre propre label désormais nous offre une plus grande marge de manœuvre quant aux choix des personnes avec lesquelles nous travaillons, mais d'un point de vue artistique rien n'a changé.

Au final, vous avez signé un contrat de distribution avec BMG pour votre troisième album, pourquoi ?

Durant l'enregistrement de l'album, plusieurs offres de différentes maisons de disques se sont présentées. BMG nous semblait être la meilleure solution à cette époque, et jusqu'à maintenant tout se passe bien. Nous souhaitons que notre musique continue à être accessible pour le plus grand nombre de personnes possibles, et le fait de travailler avec BMG nous aide en ce sens. Je ne crois pas que nous aurions pu distribuer notre disque aussi facilement sans eux.

Lors de sa sortie, EUPHORIC /// HEARTBREAK \\\ avait rencontré des réactions et des ventes plutôt mitigées. Avec un peu de recul désormais, quel est votre sentiment par rapport à ce disque ?

Nous restons encore aujourd'hui très fiers de ce disque. Nous avions travaillé très dur pour le sortir et nous aimons toujours autant les chansons qu'il contient. Peut-être n'en avons-nous pas vendu des millions, mais je crois qu'il compte encore pour beaucoup de personnes. Beaucoup de gens nous ont montré des tatouages liés à ce disque, bien plus que pour nos deux autres albums, et cela signifie bien plus que des ventes ou de quelconques prix. Le fait qu'une personne puisse marquer son corps à vie avec certaines de nos paroles ou artworks est le meilleur compliment que l'on puisse nous faire.

Votre troisième album a vu le jour cet été, que signifie son titre, Later... When The TV Turns To Static ?

James appréciait ce titre car il signifie que quelque chose ne fonctionne pas correctement. Lorsqu'une télévision se fige, et que cela se prolonge dans le temps, cela sous-entend que personne n'est là pour se lever et aller l'éteindre. Il y a quelque chose d'asymétrique dans cette idée. Nous avons décidé que cette phrase collait avec l'idée que nous nous faisions ce cet album.

I'd Rather Be Dead (Than Be With You) présente aussi une autre facette du groupe contrairement à d'autres chansons au son plus lourd, une facette plus calme que nous n'avions alors plus exposée depuis longtemps.

La première chanson tirée de ce disque, I'd Rather Be Dead (Than Be With You), était très différente de ce que proposaient vos deux premiers albums. Pourquoi en avoir fait le titre introductif de Later... When The TV Turns To Static ?

Nous avons simplement pensé que c'était la bonne chanson à sortir à cette époque. Pour une fois, nous étions tous les quatre d'accord sur ce point. Il y a toujours eu des divergences au sein du groupe par rapport au choix des singles, mais cette chanson était le choix parfait pour montrer au monde ce que nous étions devenus. Elle présente aussi une autre facette du groupe contrairement à d'autres chansons au son plus lourd, une facette plus calme que nous n'avions alors plus exposée depuis longtemps.

Votre son s'était beaucoup chargé sur de nombreuses chansons de EUPHORIC /// HEARTBREAK \\\. Pourquoi avoir choisi au contraire la voie du dépouillement sur Later... When The TV Turns To Static ?

Peu de personnes le savent, mais notre second album ne contenait que très peu de sons enregistrés au clavier. Nous avions continué à utiliser les guitares mais en leur appliquant de nombreux effets ! Nous savions dès le départ que notre nouveau disque allait quant à lui être axé sur les guitares d'une manière plus classique, nous l'avons su dès notre entrée en studio. Nous voulions que notre son y soit plus réel, comme celui d'un groupe jouant dans une pièce, avec tous les petits bruits qui peuvent s’immiscer. Dès lors que nous nous rendons en studio, nous suivons toujours les idées qui nous semblent le mieux convenir aux chansons.

Après avoir collaboré avec Flood pour EUPHORIC /// HEARTBREAK \\\, James a choisi de produire lui-même votre nouvel album. Pourquoi ce choix ?

Compte-tenu du son que nous cherchions à avoir sur ce disque, il nous semblait naturel que James le produise. Il a fourni un travail incroyablement bon en s'appuyant sur nos expériences des deux premiers disques. Peut-être tout ce qu'il a fait n'était pas totalement juste d'un point de vue technique, mais le son de l'album est très bon, brut comme celui d'autres albums que nous aimons.

Vous êtes actuellement en pleine tournée en Europe, comment se sont passés vos concerts jusqu'à maintenant ?

Tout est parfait ! Nous apprécions de plus en plus le fait de partir en tournée. Depuis le premier jour de cette tournée, les membres du groupe comme les techniciens prennent beaucoup de plaisir. Je pense que nous sommes très à l'aise avec ce qu'est le groupe actuellement, nous prenons soin de nous-mêmes un peu mieux qu'auparavant et cela se ressent dans nos prestations. Nous avons une meilleure compréhension de notre son et nos concerts actuels sont sans doute les meilleurs que nous ayons jamais donnés.

La France est un pays que nous n'avons pas pu visiter autant que nous aurions aimé le faire, il faut que cela change...

Vous n'avez que peu joué à Paris depuis vos débuts, quels souvenirs conservez-vous de ces concerts ?

Nous avons toujours pris du plaisir ici. Mon meilleur souvenir reste le fait d'avoir joué en première partie d'Oasis. Nous avions déjà joué avec eux à quelques reprises mais pour la première fois nous avions pu passer du temps avec le groupe. Concernant nos propres concerts, je n'ai que de bon souvenir, et le public a toujours semblé passer un bon moment. La France est un pays que nous n'avons pas pu visiter autant que nous aurions aimé le faire, il faut que cela change...

Que peut espérer le public de vos concerts à venir ? Notamment de celui prévu au Point Éphémère à Paris le 5 décembre ?

Nous dégageons toujours une atmosphère électrique lors de nos concerts, et je ne pense pas que cela changera un jour. Nos nouvelles chansons sonnent très bien en live, et les réactions du public ont jusqu'à maintenant été très positives. Nous cherchons simplement à prendre du plaisir sur scène tout en espérant que le public le ressente également.

Vous partirez à nouveau en tournée en Europe puis aux États-Unis en début d'année 2014. Avez-vous prévu de consacrer du temps à l'écriture de nouvelles chansons ?

Dès lors que nous sommes chez nous, nous prenons du temps pour travailler sur de nouvelles idées. Peut-être pas encore sur un nouvel album, mais nous préparons des choses intéressantes. Nous travaillons sur une nouvelle chanson pour notre prochain single actuellement, et après cela nous allons nous consacrer à un projet dont je ne veux pas trop parler pour le moment afin de ne pas gâcher la surprise !

Après près de dix ans à jouer de la musique ensemble, quel bilan faites-vous de votre carrière ?

J'ai toujours la conviction que nous seront toujours ensemble ! Dix ans est une longue période dans une vie, et le fait de jouer de la musique durant celle-ci est une réussite à nos yeux. Il nous reste encore beaucoup de choses à accomplir, et notre quatrième album sera sans doute la prochaine étape. Nous nous apprécions comme à nos débuts et prenons toujours autant de plaisir ensemble, il n'y a pas de raison que le groupe ne vive pas encore une décennie de plus !