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And So I Watch You From Afar

Interview publiée par Fab le 27 janvier 2014

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Réputés pour l'énergie et la fougue de leurs prestations scéniques, And So I Watch You From seront pour la première fois en tournée en France durant le mois de février afin de présenter au plus grand nombre leur dernier album en date, All Hail Bright Futures, récemment nominé au Meteor Choice Music Prize. A cette occasion, Rory Friers revient pour nous sur les récentes expériences du groupe et ses projets futurs.

All Hail Bright Futures est sorti il y a désormais un peu moins d'un an, quel regard portez-vous sur ce disque avec un peu de recul ?

Je pense que j'aurais aimé passer un peu moins de temps à stresser par rapport aux dernières retouches sur le disque lors de la fin de son enregistrement. En dehors de cela, je ne changerais rien sur cet album, nous avons vécu une telle aventure créative... Sa genèse a été aussi importante que le résultat. Ce fut une expérience cathartique pour de nombreuses raisons et je suppose qu'aucun de nous n'aurais aimé que sa finalité soit différente.

La presse avait été élogieuse au sujet de cet album lors de sa sortie, comment aviez-vous vécu ces réactions à l'époque ?

Nous n'y avions pas trop pensé, il était déjà suffisamment effrayant pour nous d'avoir choisi de pousser notre musique vers des territoires encore inconnus. Cela aurait été une très mauvaise idée de trop réfléchir à ce que d'autres personnes auraient pu en penser. Mais nous avons été plus que ravis de la façon dont tant personne ont aimé notre musique.

Ce même album a récemment été nominé au Meteor Choice Music Prize 2013. Vous y attendiez-vous ?

Nous ne nous intéressons pas vraiment à ce genre de choses qui n'ont généralement pas une grande importance au final, mais cette nomination en Irlande a été un merveilleux compliment pour nous. Il est très excitant de voir que d'autres personnes pensent que nous avons enregistré un très bon album.

All Hail Bright Futures constituait votre première publication depuis votre signature chez Sargent House. En quoi le fait de rejoindre ce nouveau label a-t-il eu un impact sur le groupe ?

Nous disposons désormais d'un plus grand réseau et d'une plus grande équipe nous permettant de continuer à aller de l'avant. Le fait de travailler avec des personnes basées aux Etats-Unis nous permet aussi de pouvoir nous développer là-bas. Toute l'équipe de Sargent House est fantastique, nous sommes heureux de pouvoir appartenir à une telle famille.

Le fait de travailler avec un tel label vous a-t-il permis d'atteindre certains de vos objectifs ou rêves ?

L'équipe de Sargent House nous aide chaque jour à réaliser nos rêves. C'est un réseau qui nous aide énormément, une oreille toujours prête à nous écouter lorsque des problèmes se présentent. Je pense qu'il faut beaucoup de temps avant de trouver des personnes te comprenant et désirant te supporter ainsi. Nous avons de la chance.

Certains groupes ne se remettent jamais du départ d'un membre fondateur. Dans votre cas, la perte de Tony Wright semble au contraire vous avoir poussés à aller de l'avant ?

Absolument. Je pense que n'importe quel changement important dans ta vie doit être perçu comme une chance d'appréhender ta vie et ce qui t'entoure d'une manière différente. Si certaines choses ne semblent plus fonctionner dans une situation donnée, il faut savoir procéder à des changements et y puiser l'énergie nécessaire pour prendre un nouveau départ et se concentrer sur les choses qui te rendent réellement heureux. All Hail Bright Futures est le résultat de tout cela.

Niall Kennedy vous a très vite rejoints pour remplacer Tony sur scène. A quel moment avez-vous par la suite décidé de l'intégrer pleinement au groupe ?

A l'issue des deux premières tournées ayant suivi son arrivé, nous avions déjà l'idée de le recruter et d'enregistrer le prochain album en sa compagnie. C'est ce que nous sommes actuellement en train de faire au moment où je parle. Il était décider à investir toute son énergie dans le groupe, nous l'avons donc accueilli à bras ouverts.

En quoi sa présence affecte-elle votre processus créatif ?

Nous verrons ce qu'il en est, nous venons juste de commencer à écrire de nouvelles chansons ensemble. C'est un excellent musicien et je suis certain qu'il saura apporter des idées très excitantes.

Une des principales évolutions sur votre dernier album résidait en la présence du chant sur la majorité des chansons. Comment en étiez-vous venu à ce choix ?

Nous voulions avant tout essayer des choses que nous n'avions encore jamais faites. Le chant était un élément évident dans cette optique. Nous avions beaucoup aimé le fait d'apporter cette toute nouvelle dimension à certaines chansons de l'album.

Votre musique a toujours été présentée comme le croisement de nombreux genres. Où pensez-vous vous situer désormais ?

Je ne saurais pas le dire. Nous tirons notre inspiration de ce que nous aimons sans nous restreindre à des styles ou des genres. Pour moi, il n'existe en réalité que deux types de la musique : la bonne et la mauvaise...

Concernant l'écriture de nouvelles chansons, un an après All Hail Bright Futures, où en êtes-vous à l'heure actuelle ?

Nous travaillons sur de nouvelles choses en studio à l'heure actuelle. Ce n'est encore que le début mais nous prenons beaucoup de plaisir à créer des chansons que nous serons peut-être amenés à jouer un jour sur scène pour le public et qui existeront encore dix ans. Tout cet aspect créatif est une merveilleuse expérience.

Vous êtes en passe de partir pour la première fois en tournée dans différentes villes de France. Quels souvenirs conservez-vous de vos précédents concerts dans notre pays ?

Nous n'avons que de bons souvenirs, notamment de quelques concerts à Paris vraiment fous. Il semble que nos fans apprécient nos concerts ici. Je me souviens aussi d'une date incroyable dans un festival du sud de la France il y a environ deux ans, l'atmosphère et la fosse débordaient d'énergie. Nous sommes très excités à l'idée de revenir.

Vous partez très régulièrement en tournée, est-ce l'une des raisons de l'existence de And So I Watch You From Afar ?

Je ne sais pas quel est le meilleur aspect de notre vie en tant que groupe, mais le fait de partir en tournée y contribue de manière certaine. Pouvoir voyager à travers le monde avec des amis et être payé pour donner des concerts est une chose pour laquelle nous serons toujours reconnaissants.

Vous vous envolerez en mars vers l'Asie pour donner quelques concerts. En quoi cela diffère-t-il de jouer dans des pays dits exotiques par rapport à l'Europe ou les États-Unis ?

Chaque lieu est différent, notamment par rapport au language, à la culture ou à la nourriture. Lorsque tu montes sur scène et commences à jouer, tous ces aspects s'effacent et le public cherche juste à s'échapper en ta compagnie, à prendre part à une expérience musicale avec toi. En ce sens, l'expérience de se produire sur scène se ressemble quelque soit la ville ou le pays que tu visites.

Quels souvenirs marquants gardez-vous en mémoire de vos tournées passées ?

Beaucoup trop pour se souvenir de tous. L'été dernier, nous sommes parvenus à faire s'assoir une foule de plus de 2000 personnes durant notre chanson The Voiceless, puis à faire se relever, crier et sauter l'ensemble du public alors que le titre redémarrait. Ce fut une expérience incroyable.