logo SOV

SOHN

Interview publiée par Cyril Open Up le 7 avril 2014

Bookmark and Share
Il faut toujours se méfier des apparences. Camouflé dans ses vêtements amples qui lui cachent par instant le visage et peu loquace sur scène, je m'attendais à un entretien plutôt bref et lapidaire. Il n'en a rien été. Préoccupé à reclasser mes questions, je n'ai même pas réagi en début d'interview lorsque SOHN m'a averti en me disant qu'il était assez bavard.

Lors de cet entretien réalisé quelques semaines avant la sortie de son album Tremors, il nous parle du processus d'écriture, de son installation à Vienne et de la personne se cachant derrière ce pseudonyme sans vouloir dévoiler son vrai nom, mais nous ne saurons rien, par manque de temps, de la signification de la photo figurant sur la pochette de son album, des musiciens qui l'accompagnent en tournée, ni des artistes avec qui il serait tenté de collaborer.

Sur ton compte Twitter, tu te présentes comme étant anglais et non pas autrichien, seul et non pas un groupe, mais également comme n'étant pas une fille. Est-ce parce que certaines personnes pensent que tu es l'un ou l'autre, voire les trois ?

Cela m'importe peu et cela est même devenu presque drôle. Hier, quelqu'un m'a présenté comme étant un DJ new-yorkais ! Je me suis dit : « Je ne suis pas DJ et je ne viens pas de New-York. Comment quelqu'un peut-il avoir autant de mauvaises informations ? ». Cela finit plutôt par me faire rire maintenant.

Quel est ton premier souvenir musical ?

Ma grande sœur adorait enregistrer sa voix et elle chantait tout le temps quand j'avais trois ou quatre ans. Je me souviens très bien d'elle. Mes parents ont d'ailleurs récemment retrouvé une cassette où elle chante une très belle chanson. On m'entend derrière pousser des cris (tout en s'imitant) car je ne savais pas encore parler, c'est vraiment mon tout premier souvenir.

La musique a vraiment fait partie de mon environnement dès le début.

Écoutais-tu beaucoup de musique dans ta jeunesse ?

Oui, parce que mes parents avaient l'habitude, et ils l'ont toujours, de laisser la radio allumée constamment. Il n'y avait jamais une seconde de silence dans la maison de mes parents ! Il y avait de la musique sans arrêt. Je chantais en chœur avec la radio même si la plupart du temps ce que j'entendais était horrible. La musique a vraiment fait partie de mon environnement dès le début.

Que souhaitais-tu faire quand tu étais plus jeune ?

Musicien (rires) ! Non, en fait, je suis passé par différentes phases en fonction de ce que mes parents voulaient que je fasse. Quand j'ai réalisé que j'aimais chanter, je voulais faire des comédies musicales parce que mes parents me voyaient bien faire ça. Puis, j'ai pensé à devenir comptable. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être uniquement parce que j'ai pensé que mes parents seraient fiers de moi si j'en étais devenu un. Mais il est vite devenu clair que je ne souhaitais rien faire d'autre que de la musique.

Tu es né à Londres et tu vis désormais à Vienne, qu'est-ce qui ne va pas à Londres ?

Plein de choses ! Mon dieu, tu n'y es jamais allé ? (rires) J'ai un rapport avec cette ville très différent de ceux qui s'y sont installés mais n'y sont pas nés. Je ne m'accroche pas trop à mon passé et j'essaie toujours d'aller de l'avant. Il m'a donc semblé naturel de changer de ville pour accompagner cette nouvelle période de ma vie. Lors de mes visites, j'ai également toujours ressenti à Vienne, comme à Paris d'ailleurs, qu'il y avait des groupes de gens motivés pour aller dans la même direction. Je me souviens très bien la première fois que je suis venu à Paris, on m'a emmené dans des fêtes où tout le monde était musicien et vivait dans le même quartier. Ce sont des choses que je n'avais jamais vécues à Londres. La première fois que je me suis rendu à Vienne, on m'a présenté à un groupe de gens, et ils jouaient tous de la musique. Cela ne m'était jamais arrivé en Angleterre et cela a motivé mon choix de destination.

J'ai lu que tu n'aimais pas Berlin

Je déteste Berlin. Non, ce n'est pas vrai, ne dis pas que je déteste Berlin !

Il y a également pas mal de musiciens qui s'installent là-bas pourtant ...

Oui, pas mal de gens s'installent à Berlin parce qu'ils ont entendu que beaucoup de musiciens y vivaient. Pour moi, Berlin c'était bien il y a cinq ans. Désormais, les gens vivent sur le fantasme de ce que c'était il y a cinq ans. En te promenant dans les rues de Berlin, tu entends essentiellement parler des anglais ou des américains. C'est ridicule. Je comprends que l'on veuille s'y installer pour la vie bon marché ou le côté un peu punk, mais c'est également fréquenté par pas mal de m'as-tu vu. Cela ne m'a pas donné envie d'y habiter. Il y a aussi un gros problème avec l'alcool à Berlin et ce n'est pas très agréable du coup.

As-tu plus de facilités à travailler à Vienne que partout ailleurs ?

Vienne est très bien car cette ville te permet d'avoir le temps et l'espace pour travailler, mais ce n'est pas le meilleur endroit non plus. Une ville comme Londres est meilleure de ce point de vue car tout le monde fait des choses et il est plus simple d'être entrainé par cet élan. A Vienne, les choses se font mais de manière beaucoup plus relaxée. Et même si l'ambition n'est nécessairement pas très grande là-bas, ce qui est appréciable en Autriche, c'est qu'il existe des radios nationales qui programment de la musique indé. Si ce que tu fais est correct et que tu es autrichien, tes chansons passeront probablement à l'antenne et cela t'offrira de bonnes opportunités pour faire quelques concerts. C'est de ce genre de choses que les groupes de Londres ou de Paris rêveraient, passer sur Radio 1 et ensuite pouvoir jouer des concerts devant 100 ou 200 personnes dans tout le pays. C'est vraiment bien de ne pas s'intéresser qu'aux artistes internationaux et de permettre aux groupes locaux de se développer mais je trouve que cela rend ces groupes un peu paresseux. Comme ce système existe, pourquoi devrais-tu tenter de te faire connaître ailleurs alors que tu peux faire cela dans ton pays ? Il y a quelques groupes qui ne se satisfont pas de cela et qui en font plus. Ce sont certainement les meilleurs d'entre eux. C'est le genre de ville où si tu ne fais pas attention, tu peux te sentir très heureux et te contenter de ce que tu fais en te disant « cela me suffit, c'est bien ». Il faut faire attention.

Il ne me semblait pas correct de me produire sous mon propre nom.

Pourquoi as-tu choisi de t'appeler SOHN ?

Il y a quelques raisons, la première est que ce mot signifie fils en allemand. Je voulais que le nom indique qu'il s'agissait de moi en tant qu'être humain avec une connotation de renaissance. Je cherchais vraiment un nom à me donner, pas le nom d'un projet, mais un nom me représentant. Il ne me semblait pas correct de me produire sous mon propre nom. Cela m'aurait semblé bizarre de jouer sous le nom de Stevie Wonder par exemple ...

Surtout que c'est déjà pris !

(rires) Oui, c'est vrai, cela aurait été encore plus étrange pour cette raison. Je cherchais plutôt un mot court, si possible d'une seule syllabe.

Tu as choisi d'espacer les lettres de ton nom, pour quel motif ?

Oui, c'est ce que j'avais fait au départ mais elles sont désormais accolées. Je les avais séparées à l'époque car je trouvais cela plus joli et c'est bien la seule et unique raison. Mais cela était devenu trop compliqué, les gens ne savaient pas comment faire leurs recherches sur internet, s'il fallait écrire les lettres en minuscules, en majuscules etc... Alors, je les ai remises ensemble et laissées en majuscules. J'ai choisi de conserver les majuscules à cause de la police de caractères, je m'intéresse pas mal à ce genre de choses. J'utilise une police assez simple. Dans pas mal d'endroits, tu peux encore le voir écrit avec les lettres séparées. J'ai aussi choisi ce mot car j'aime la façon dont il sonne quand on le prononce, c'est assez doux. Et c'est aussi un mot qui n'est pas attaché à quelque chose comme le mot « burial » (ndlr : enterrement) peut l'être. « Sohn » est un mot sans arrière pensée et c'était très important pour moi que ce mot ne se rattache qu'à ce que je fais ou à ce que les gens auront entendu de moi.

Tu as enregistré ton album essentiellement la nuit, serais-tu donc plutôt un noctambule ?

Oui, tout à fait. Mais, l'autre raison pour laquelle j'enregistrais la nuit est que j'avais le sentiment que je ne parviendrai pas à terminer si je ne rêvais pas pendant la journée. Après avoir travaillé pendant six ou sept heures sur quelque chose de nouveau, j'ai l'impression que cela ne fonctionne plus et je dois m'arrêter. J'ai eu une période de temps assez condensée pour réaliser ce disque, je n'avais pas le temps de me dire « Je n'y arrive pas. Tant pis, ce n'est pas grave, je m'y remettrai demain ». Il se trouve que lorsque je me suis retrouvé dans ce genre de situation, il était trop tard et je n'avais pas moyen de rentrer chez moi. Tous les jours, pendant un mois, je suis allé en studio à partir de 17h00 et à chaque fois vers 00h30, je me disais que rien n'allait, que je n'aimais vraiment rien, que c'était de la merde. Je regardais ma montre et je me disais « Mince, il n'y a plus de transports » et je restais jusqu'au petit matin. C'est la principale raison de ce rythme. Ainsi, tous les soirs à 2h00 du matin, j'avais le déclic et tout allait pour le mieux. Je trouvais la solution du puzzle que je pensais insoluble et quasiment à chaque fois je repartais le matin avec quelque chose que j'aimais vraiment. Quand on est un artiste, on peut se dire que tout repose sur l'inspiration. Parfois tu te dis « Oh, non, je ne suis plus inspiré, je vais m'arrêter là ». Mais il faut aussi se donner le temps et l'espace d'explorer. Tu reformules ton idée de départ et parfois tu peux t'en éloigner.

Dans trois de tes chansons, tu parles de roue, serait-ce une obsession ?

La chanson The Wheel (ndlr : La Roue) a forcé quelque chose dans ce projet et m'a entrainé bien plus loin que ce à quoi je m'attendais. Je pense que mon psyché n'a cessé de s'y référer. C'est à la fois une chose incroyable qui a lancé le mouvement mais aussi un peu comme un boulet que j'ai trainé.

C'est la première chanson que tu as écrite ?

Oui, c'est la première chanson que j'ai écrite mais c'était la troisième à sortir. Cette chanson est devenue comme un point de référence vers lequel je ne souhaitais pas forcément revenir. Cela se réfère bien évidemment à ce que j'avais en tête à ce moment-là. Cela parle de cercles la plupart du temps, de l'idée que certaines choses sont incontrôlables et que tu dois faire avec. La notion de cercle se réfère à des émotions.

Les paroles de tes chansons sont assez étranges...

Oui, elles sont assez macabres.

Une partie de ce qui se trouve dans mes chansons est une sorte de version magnifiée de la réalité et pour une autre sur la façon d'atteindre une émotion.

Elles parlent de relations compliquées. Sont-elles inspirées par ta vie ou est-ce de la fiction ?

Oui, elles parlent pas mal de relations compliquées. Une partie de ce qui se trouve dans mes chansons est une sorte de version magnifiée de la réalité et pour une autre sur la façon d'atteindre une émotion. Rien n'est vraiment construit. Je n'ai pas vraiment de méthode pour écrire, je chante et je vois ce qui sort. Il se peut que des paroles qui n'ont pas vraiment de sens se glissent au milieu du reste. Je travaille plus sur la phonétique que sur un sujet. C'est donc plus un assemblage de mots, je recherche lesquels pourraient bien aller ensemble pour former les paroles des chansons. Parfois, j'ai l'impression que ce que je chante n'a aucun rapport avec moi en procédant de la sorte. A première vue, ce ne sont que des mots que j'ai choisis pour s'enchainer les uns avec les autres mais ils proviennent quand même de mon cerveau. Une bonne partie est assez sombre mais cela est différent que de pénétrer dans l'obscurité, ce n'est pas comme un journal intime ou un album anxieux. C'est un peu comme si tu voyais un accident de voiture à travers une vitre ou ces rêves où tu te vois en-dehors de ton propre corps. A leur manière, les mots que je chante sont un peu mes observateurs.

Comment te vient ton inspiration ? De l'art, de films, de livres ?

Oui, cela peut venir de films. Je suis un peu hyper sensible pour ce qui du cinéma. Cela peut également provenir des paysages ou du temps qu'il fait, plus d'ailleurs que tout le reste. Quand je me rends compte de la quantité de travail qu'il me reste à accomplir, je ne veux pas me charger davantage avec d'autres influences. Je laisse l'inspiration arriver à moi.

Quels sont les artistes que tu apprécies et qu'est-ce que tu écoutes en ce moment ?

En ce moment, j'écoute beaucoup l'album Shaking The Habitual de The Knife . C'est un excellent disque. Je ne pensais pas qu'il rengorgeait autant d'atmosphères différentes avec de nombreuses parties expérimentales. J'ai vu leur show à de nombreuses reprises, genre sept ou huit fois l'été dernier comme je jouais dans les mêmes festivals qu'eux. C'était vraiment très bien. Pas mal de gens n'ont pas compris. Pour moi, c'est l'une des meilleures expériences de concerts que je n’ai jamais vécue. J'entendais les gens qui disaient : « Mais qu'est-ce que c'est que ce concert, on ne sait même pas qui chante... ». Mais c'est justement tout le concept du show ! Dès que j'ai vu le spectacle, je suis allé sur internet pour en savoir plus. Il apparaît qu'ils ont souhaité faire une performance de groupe qui montre que n'importe quel membre de la troupe est aussi important qu'un autre. Et cela se voit vraiment.

De sorte que tu ne saches plus qui est qui ?

Oui, exactement, et en voyant cela, tu ne peux pas dire qui fait partie réellement du groupe et qui n'en fait pas partie et cela n'a aucune importance. En fait, ce qu'ils ont voulu faire passer comme message c'est que le public également fait partie de l'ensemble. Ainsi lorsqu'ils dansent sur scène, la réponse attendue est que le public danse également. Ils tendent un peu un miroir aux spectateurs et leur disent ce n'est pas seulement nous sur scène, toute la salle fait partie du show. C'est un concept hallucinant. Malheureusement pas mal de gens n'y ont vu qu'une troupe qui danse sur scène sans en saisir le sens.

Je t'ai déjà vu en concert : avec James Blake à La Cité de la Musique, à La Boule Noire avec Deptford Goth et Arthur Beatrice mais aussi au Berlin Festival ...

Vraiment ? C'était assez stressant à Berlin, on a eu une panne quelques minutes avant de monter sur scène et ils l'ont réparée juste avant que cela soit notre tour. Ils ont très vite changé tout ce qui ne fonctionnait pas, c'était assez incroyable.

Dans mes concerts, les lumières sont très importantes et doivent se diriger sur le public.

As-tu apprécié ces concerts ?

Ils ont tous été assez différents. Celui de Berlin était très bien à la fin après le petit passage stressant du début. A La Cité de la Musique, c'était assez particulier d'avoir tout un public captif et assis. C'était étrange, je pense que cela colle mieux à la musique de James Blake qu'à la mienne car je souhaite perdre les gens et cela est plus simple s'ils sont debout. Si tu es assis, c'est plus simple de (tout en s'avachissant dans le canapé) regarder le plafond, de ne pas faire attention à ce qu'il se passe sur scène. Alors que dans mes concerts, les lumières sont très importantes et doivent se diriger sur le public. Tu n'as donc pas encore vu mon show avec toutes les lumières tel qu'il devrait être normalement. Il y a beaucoup de projections sur le public. Il y a une sorte de jeu à illuminer des visages du public à tour de rôle, pour leur faire oublier qu'ils sont là. C'est un élément du show très important. Viens nous voir la prochaine fois, je pense que tu viendras me trouver à la sortie pour me dire que tu as trouvé cela intéressant. Je veux que les gens ressentent le concert chacun à leur façon de manière introspective. Ce concert sera vraiment intéressant je pense comme nous venons avec tout le dispositif cette fois-ci.

Quel a été ton concert préféré jusqu'à présent ?

Bruxelles, c'était assez différent de mes autres concerts car la plupart du temps, je n'ai rien ressenti de la part du public même si je suis très concentré sur ce que je fais. Mais il était indéniable que le public a fait partie du concert. Je souhaite que le public soit très introspectif et qu'il parte à la recherche de lui-même. J'ai ressenti un esprit communautaire pendant ce concert en raison de la façon dont la salle était agencée. Les gens étaient assez proches de nous en fait. La salle n'était pas tout petite non plus car il devait y avoir 300 personnes mais cela ne semblait pas si grand. Il s'est passé quelque chose, il y avait eu une ambiance assez étrange et j'ai du y répondre car il aurait été ridicule ou bizarre de ne pas le faire en raison de la proximité.

Pourquoi as-tu nommé ton album Tremors ?

Dès que j'ai écrit la chanson du même nom, cela a pris de l'importance que l'album et que moi en tant qu'individu sont affectés par des choses qui se sont passées il y a longtemps et qui ont été comme des tremblements de terre. L'idée était de montrer que jusqu'à la fin de tes jours tu vas ressentir les vibrations de ces traumatismes. Tu peux toujours riposter face à tout ce que t'arrive, aux bonnes et aux mauvaises choses que tu aies pu faire mais cela restera. Une fois cette chanson écrite à la fin de l'enregistrement, il m'est apparu très clair qu'elle résumait l'ensemble. Toutes les chansons sont comme des souvenirs de ces vibrations, de choses qui sont arrivées et c'était une bonne façon de conclure et de regrouper l'ensemble.

Ta dernière vidéo pour Artifice est assez impressionnante, comment as-tu travaillé avec Thom Glunt qui est un réalisateur de Los Angeles ?

Nous nous sommes réunis pour partager nos idées.

La vidéo semble parler de perte d'identité si je ne me trompe pas ?

Oui, c'est exactement ça. Il s'agit d'être perdu à tous les niveaux tout en sachant que les gens regardent. Tu ne peux donc pas être perdu complétement, tu dois donner l'impression de savoir où tu veux aller et ce que tu fais. A cette période, j'étais assez anxieux, je me demandais ce que je faisais et qui j'étais. Je devais faire une vidéo pour cette chanson, ce n'est pas forcément celle que j'aurais choisi de sortir à ce moment-là. J'avais une idée différente pour ma part. Je n'étais pas vraiment préparé à faire une vidéo pour cette chanson. J'ai reçu quelques propositions et Thom a imaginé cette séquence qu'il a tournée en à peine quatre secondes, c'était impressionnant. Il était dans un van et il a donné le signal à tout le monde, les gens ont fait ce qu'ils devaient faire et cela a donné cette vidéo. Cela a quand même pris une journée entière de tournage (rires) mais la partie utilisée pour la vidéo ne dure en réalité que quatre secondes passées au ralenti. J'ai vraiment aimé être à la fois choqué et très paisible au milieu de tous ces gens, je trouve que cela reflète bien le contenu de l'album.

Pour conclure, qu'aurais-tu aimé faire si tu n'avais pas eu à répondre à des questions aujourd'hui ?

Qu'est-ce que j'aurais bien pu faire ? J'aurais probablement dormi, cela fait très longtemps que je n'ai pas pu faire une nuit entière. Je pense donc que j'aurais dormi et regardé des séries ou un truc dans le genre, quelque chose de moins intense en tout cas.