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The Horrors

Interview publiée par Cyril Open Up le 5 mai 2014

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Trois ans après la sortie de Skying, les londoniens de The Horrors font leur retour avec un quatrième album de rock psychédélique plus tourné vers la pop que les précédents. Luminous conserve l'héritage de ses aînés avec un son mêlant couches électroniques et guitares réverbées. C'est le premier jour du printemps que nous sommes partis à la rencontre de Rhys Webb (bassiste) et Joshua Third (guitariste) afin qu'ils nous en disent plus sur leur façon de travailler, leurs goûts en matière de musique ainsi que leur rencontre avec Thurston Moore.

J'ai lu que vous aviez enregistré votre album dans une sorte de bunker à Londres, pouvez-vous nous en dire plus ?

Rhys : Oui, on peut dire que c'est une sorte de bunker car il n'y a pas de fenêtres, mais ce n'est pas vraiment sous terre.
Joshua : Je pense que c'est certainement l'endroit le plus froid de toute la ville de Londres, un peu comme dans une cave.
Rhys : C'est une ancienne usine. On en a investi deux pièces. Pour le précédent disque, Skying, nous n'avions qu'un seul vaste espace. Ce n'est pas un studio d'enregistrement conventionnel. C'est un lieu où l'on peut expérimenter et faire beaucoup de bruit. On a des synthétiseurs suspendus au plafond, des pédales d'effets, des amplis, des guitares, des instruments absolument partout. C'est le chaos total. Je pense que c'est la meilleure façon de décrire l'ensemble si l'on parle de chaos.

Il faut faire attention où l'on pose ses pieds alors !

Rhys : Oui, plutôt. Il faut également se souvenir de l'endroit où l'on laisse les choses si on veut avoir la chance de les retrouver. Mais cela fonctionne plutôt bien !

Il est important que quelqu'un d'extérieur entende ce que l'on fait, le sorte de notre studio, loin de nos cinq têtes et donne une nouvelle vie à notre musique pour l'emmener vers sa version définitive.

C'est le troisième album de suite que vous réalisez avec la complicité de Craig Silvey, comment travaillez-vous avec lui ? Peut-on le considérer comme le sixième membre du groupe ?

Rhys : D'une certaine façon on pourrait dire cela mais cela n'est pas vraiment le cas. On travaille essentiellement avec lui lors du mixage, ce qui est une phase très importante mais les séances d'écriture et d'enregistrement se déroulent sans lui. Avec lui, on donne vie à ce qu'on a imaginé. Il est important que quelqu'un d'extérieur entende ce que l'on fait, le sorte de notre studio, loin de nos cinq têtes et donne une nouvelle vie à notre musique pour l'emmener vers sa version définitive. Le mixage est une étape très importante pour nous car la façon dont sonnera le disque nous préoccupe beaucoup. Nous avons de très bonnes relations avec lui en raison du temps que l'on a déjà passé ensemble au cours des années. Il sait exactement ce que nous faisons et lorsqu'il travaille sur l'un de nos morceaux, nous respectons ce qu'il fait et nous pensons qu'il fera du bon boulot. C'est vraiment une bonne collaboration.

L'enregistrement de cet album vous a pris quinze mois ?

Rhys : C'est un peu embarrassant de le faire remarquer. Du début à la fin du processus, cela a bien pris quinze mois. Cependant, nous avons pas mal tourné au milieu de juin à septembre, c'était la saison des festivals. Ce n'est pas comme si nous étions restés à enregistrer dans le studio pendant tout ce temps. Nous avons écrit, testé des idées, explorer des pistes, revisité des chansons, en fait, nous faisons cela jusqu'à ce que l'on sente que c'est terminé et cette fois-ci, cela a pris à peu près quinze mois. (rires)

Vous avez donc écrit pas mal de démos. Il doit rester quelques chansons que vous n'avez pas pu mettre sur l'album et qui seront sur le suivant ?

Rhys : Oui, il reste en effet pas mal de démos mais je ne pense pas que l'on s'en resservira, nous ne l'avons jamais fait auparavant. En raison de notre façon de travailler, les chansons sont en perpétuelle évolution et celles que nous avons laissées de côté ne sont certainement pas aussi complètes que celles qui sont sur le disque. Quelques titres auraient peut-être valu la peine que nous nous y attardions plus longtemps mais nous les avons écartés objectivement de l'album pour certaines raisons. L'album est un peu une compilation du meilleur de ce que nous avons fait.

Aujourd'hui nous sommes le premier jour du printemps, c'est également le titre de l'une de vos nouvelles chansons, cela est donc l'occasion rêvée pour que vous nous disiez de quoi elle parle ?

Rhys : Faris a écrit toutes les paroles. Pour être honnête, il n'aime pas vraiment en parler et nous ne pouvons pas parler de ses textes non plus. Il ne t'en aurait pas dit plus que moi. Les paroles lui sont en général très personnelles et fonctionnent toujours avec la musique. Cette chanson s'appelle First Day Of Spring car il l'a écrite non pas lors de l'équinoxe du printemps mais c'était lors d'une journée très ensoleillée à Londres probablement à peu près à la même période l'année dernière. Le titre vient donc plutôt du temps qu'il faisait quand elle a été écrite. Cela l'a donc certainement inspiré dans les paroles. Le titre vient juste du fait que la chanson a été écrite lors de l'un des tous premiers jours ensoleillé de l'année dernière.

Vous avez tenté de nouvelles choses sur ce disque comme l'introduction de Chasing Shadows qui mélange des synthés un peu fous avec des percussions. J'ai lu que vous aimiez Pierre Henry, il y a en effet quelques sonorités qui m'ont fait pensé à son oeuvre...

Rhys : Oui, nous aimons beaucoup Pierre Henry et je pense que notre intérêt pour les musiques électroniques remonte à la fin des années 50 et traverse les années 60 avec les prémices de la musique concrète et expérimentale. Nous avons pas mal écouté Pierre Henry et Jean-Jacques Perrey. C'était une période excitante car c'était vraiment la naissance de la musique électronique. Ils expérimentaient avec des cassettes, ils utilisaient des effets sonores, enregistraient à l'envers. Pour être honnête, ces idées d'expérimentation n'ont pas énormément changé depuis cette époque. Les musiques électroniques ou expérimentales en général sont à l'origine de ce que nous faisons désormais que cela soit passer une bande à l'envers, travailler sur les échos ou la réverb, accélérer le tempo, le ralentir, cela nous a toujours inspirés. Nous pouvons aussi bien travailler avec des bandes qu'en numérique avec un ordinateur pour des idées similaires. Je suis heureux que tu aies mis le doigt dessus car nous nous y sommes toujours intéressés et cela se retrouve toujours un peu dans notre musique.

Votre nouvel album s'appelle Luminous et sa pochette est sur fond noir, n'est-ce pas un peu paradoxal ?

Rhys : Non, je ne pense pas car ce qui ressort essentiellement c'est la lumière. La pochette est très lumineuse. Cette photo est une expérience lumineuse avec un plan très serré.
Joshua : C'est un phénomène de réfraction de la lumière observé en très gros plan et cela donne cet effet.
Rhys : Ce qui est bien, c'est que c'est réel, c'est un flash de lumière, il n'y a aucune retouche numérique. Cela m'évoque la naissance d'une galaxie ou d'une étoile, quelque chose de très cosmique et hors de notre planète. Pour moi, l'obscurité représente l'espace. Voilà ce que je vois dans cette photo et j'aime beaucoup l'analogie que l'on peut faire avec le contenu de l'album qui nous entraine dans le ciel au milieu des étoiles. Bien sûr, tu peux faire tes propres rapprochements mais, pour moi, cette pochette est une très bonne illustration des sensations que peut procurer l'écoute de notre musique.

Ce nouveau disque sonne un peu plus pop que les précédents...

Rhys : Oui, je pense. La question de savoir ce qu'est vraiment la musique pop est un peu ennuyante. Pour moi, la pop ce sont des chansons bien écrites qui obtiennent un certain succès. Nous nous évertuons toujours à écrire de bonnes chansons. Une écriture assez classique et de bons arrangements peuvent te conduire à un niveau supérieur et faire que tes morceaux ne seront pas aimés uniquement par des gens qui écoutent de la musique étrange et obscure mais également par ceux qui aiment la bonne musique. Il est toujours très important pour nous d'écrire les meilleures chansons possibles en y injectant assez de nos expérimentations et de sons étranges que nous apprécions particulièrement. Au final, nous essayons de faire des titres très étranges et très écoutables à la fois. C'est un peu notre défi de parvenir à faire une musique que tout à chacun puisse écouter et aimer mais qui soit également un peu bizarre.

J'ai l'impression qu'il est également plus positif que les précédents, par exemple dans la chanson So Now You Know, les paroles parlent de ne pas laisser filer les bonnes choses (ndlr : "Never let the good things go"). Cela est-il lié à l'état d'esprit que vous aviez en enregistrant le disque ?

Rhys : Oui, la musique est un moyen d'exprimer ses pensées et ses sentiments. On a déjà intensément expérimenté que cela soit au niveau des sons ou des paroles par le passé. Nos caractères ne sont pas forcément sombres tout le temps. Cela nous plait aussi de faire des chansons euphorisantes. C'est en effet ce que nous avons voulu faire ici avec cet album, que les gens entendent des chansons optimistes et euphorisantes, qu'ils l'apprécient, qu'ils puissent même danser et passer un bon moment.

Une des chansons s'appelle Jealous Sun, de quoi le soleil peut-il donc être jaloux ?

Rhys : De la lune.

Nous écrivons tous les jours et nous sommes à chaque fois tous ensemble, c'est un peu un état des lieux de ce que nous sommes à ce moment-là.

(rires) Oui, c'est plutôt bien répondu ! Où trouvez-vous plutôt votre inspiration ?

Joshua : Notre inspiration vient de beaucoup de choses. Cela peut venir d'un album conceptuel par exemple. Nous écrivons tous les jours et nous sommes à chaque fois tous ensemble, c'est un peu un état des lieux de ce que nous sommes à ce moment-là.
Rhys : Nous essayons de communiquer des idées qui proviennent de nos expériences physiques ou mentales en-dehors de la musique. Cela peut ainsi être une sensation ou une réaction face à un lieu ou à un son. Mais au-delà de tout ceci, il s'agit d'utiliser la musique comme un outil pour promouvoir des sensations.

Allez-vous voir des expositions ?

Rhys : Non, je ne peux pas dire que j'y vais. Je suis certain que Faris t'aurait donné une autre réponse car il est assez actif dans le domaine artistique. Il fait de l'illustration et plus récemment il s'est lancé dans la peinture. Je pense qu'il visite souvent les galeries d'art. Dans les phases préparatoires du nouveau disque, la moitié du groupe est allé voir une grande exposition sur la lumière. Tu y es allé Joshua ?
Joshua : Non, non, ma copine m'a dit que c'était merdique.
Rhys : Il y a eu une exposition à Londres sur les rapports entre l'art et la lumière qui me semblait plutôt intéressante et excitante. C'est plutôt le genre de choses que j'apprécie mais cela fait longtemps que je n'y suis pas allé.
Joshua : Oui, cette exposition était très prometteuse et c'est vraiment dommage car elle aurait pu être excellente mais ma copine m'a dit qu'ils y avaient mis le pire de ce que l'on peut imaginer.
Rhys : La dernière exposition que j'ai vue était l'année dernière. Il s'agissait d'une exposition à Londres de David Hockney mais c'était essentiellement ses dernières oeuvres réalisées sur des iPads avec également quelques peintures imposantes. Ça m'a bien plu.

La musique psychédélique est de retour ces dernières années, il y aura même le premier festival du genre cet été à Paris avec vos amis du groupe TOY. Vous serez d'ailleurs avec eux à son équivalent américain à Austin dans le Texas. Quels sont les groupes que vous aimeriez voir jouer ? The Brian Jonestown Massacre ?

Rhys : Oui

The Dandy Warhols ? Loop ? The Black Angels ? Jacco Gardner ?

Rhys : Oui, je veux tous les voir !
Joshua : (rires)

Mikal Cronin ?

Joshua : Oui, je rêve de le voir, il est très bon.
Rhys : C'est le meilleur line-up que j'ai vu dans un festival depuis un bon bout de temps. The Zombies y jouent également. Tu sais dès le départ de la façon dont il est programmé que si tu y vas, tu vas bien en profiter. Il y a les groupes que tu connais et pour lesquels tu t'y rends et ceux qui te sont étrangers mais qui ont été choisis parce qu'ils sont dans la même mouvance. C'est une grande célébration musicale qui ne peut pas vraiment mal tourné, cela ne peut-être qu'un bon week-end avec nos amis de TOY, Temples ou encore Jacco Gardner. Je n'ai jamais vu The Dandy Warhols en concert, je les ai juste croisés une fois dans la rue à Londres il y a bien longtemps.

C'est assez étrange de voir The Dandy Warhols et The Brian Jonestown Massacre qui ne sont pas vraiment les meilleurs amis du monde, il y a tout un documentaire à ce sujet, à l'affiche du même festival !

Rhys : Oui, cela devrait être intéressant, je pense que cela sera très bien. Ils doivent être plus vieux et plus sages désormais.

Il y aura peut-être une bonne grosse bagarre ?

Rhys : (rires) Oui, j'espère bien, cela serait pas mal !

Ecoutiez-vous beaucoup de musique quand vous étiez plus jeunes ?

Joshua : Pas vraiment, je dirai que la famille de Rhys était beaucoup plus musicienne que la mienne.
Rhys : Oui, mes parents écoutaient de la musique tout le temps, toujours des choses assez classiques. J'ai été bercé avec Stevie Wonder, Steely Dan, The Kinks, The Beatles... ce genre de groupes. Même dans les années 90, je me souviens avoir écouté Erykah Badu, Lauryn Hill... Rien de très obscur. Je ne pense pas que cela ait influencé mon parcours musical. Je ne me souviens plus si j'appréciais tout cela lorsque j'étais enfant. Cela a toujours été présent, la musique faisait partie de mon environnement. Mes parents sont encore assez jeunes, ils s'intéressaient à The Clash. Quand ils sont jeunes, la plupart des gens découvre la musique en allant fouiller dans la collection de disques de leurs parents, même s'ils n'y trouveront pas toujours ce qu'ils aiment. Chez moi, il y avait toujours de belles découvertes comme Revolver, le single de God Save The Queen et aussi de la mauvaise musique. Mais si mes parents avaient plutôt bon goût, ils ne possédaient pas de disques de groupes ennuyeux comme Queen par exemple. Des groupes assez classiques en somme.
Joshua : Ma mère aime Queen pour je ne sais quelle raison !

Assez rapidement, j'ai préféré l'esthétique de Pulp avec les vestes en velours et les vêtements de seconde main de Jarvis Cocker.

Vous souvenez-vous quel est le premier disque que vous ayez acheté ?

Rhys : Je ne m'en souviens plus vraiment, je crois que le premier 45 tours était Green Onions par Booker T. & The M.G.'s. En ce qui concerne le premier album que j'ai acheté en CD, il me semble que c'était Oasis ou Blur. J'étais assez jeune, je ne me souviens plus trop.
Joshua : Oui, tout le monde en Angleterre possède le premier album d'Oasis.
Rhys : J'étais trop petit pour Definitely Maybe, cela devait plutôt être (What's The Story) Morning Glory ?. C'est un bon album et le premier également mais je n'aime pas vraiment tout ce qu'ils ont fait ensuite. Ils ont des chansons fantastiques. A l'époque, j'entendais souvent leurs hits à la radio. C'est un peu comme une bande originale de films, ces disques me font penser à l'été. Les premiers artistes qui m'ont vraiment marqué sont Blur, Oasis et Pulp. Assez rapidement, j'ai préféré l'esthétique de Pulp avec les vestes en velours et les vêtements de seconde main de Jarvis Cocker. La période Disco 2000, je trouvais cela très intéressant et je souhaitais lui ressembler lorsque j'étais à l'école, paraître un peu étrange et sortir du lot. J'écoutais la radio et j'entendais les titres de Parklife ou de The Great Escape, j'étais trop jeune pour les albums précédents, et à chaque fois que j'entendais Wonderwall, je ne sais pas pourquoi mais cela me faisait penser à l'été.

Que pensez-vous de groupes comme Temples, Jagwar Ma, TRAAMS ou Eagulls ?

Joshua : On a déjà joué avec Jagwar Ma dans un festival en Croatie. En fait, on connaissait David, le frère de Jono Ma (ndlr : guitariste et claviériste du groupe). On a passé du bon temps avec eux là-bas. J'aimerais bien les revoir.
Rhys : J'aime beaucoup les groupes qui expérimentent. Je ne vais pas forcément m'intéresser aux groupes qui ne font que regarder en arrière, ce genre de groupes qui font dans le rétro. Je préfère les artistes qui explorent des idées, qui mélangent des sons et vont de l'avant. Je préfère écouter les groupes que tu as cités que des groupes de rock & roll chiants qui veulent imiter The Libertines ou Oasis. J'ai une grande préférence pour les jeunes groupes qui osent expérimenter. C'est bien plus intéressant.
Joshua : Il faut absolument que l'approche soit psychédélique.

Pas mal de vos chansons ont un rapport avec la nature, les saisons ou les relations humaines. Ce sont les principales choses qui vous préoccupent ?

Rhys : C'est juste une façon de communiquer visuellement. Je pense que notre musique peut s'apparenter à la vision d'un superbe paysage ou à l'écoulement du temps. C'est certainement totalement inconscient. C'est peut-être un peu abstrait mais on ne fait que refléter la vie qui nous entoure.

Qu'écoutez-vous en ce moment ?

Rhys : J'écoute pas mal les albums solo de Paul McCartney et je les apprécie beaucoup. J'écoute également Carl Craig. Il y a aussi les albums de Blur. Comme je les écoute tout le temps, je les ai mis en ordre aléatoire sur mon téléphone.
Joshua : Pour ma part, j'écoute pas mal de blues enregistré dans les 60s. A l'époque, ils buvaient une bière et entraient en studio. Les disques de cette époque sont superbement enregistrés.

Vous avez récemment joué avec Thurston Moore, comment l'avez-vous rencontré ?

Rhys : On se produisait à l'occasion d'une remise de prix et lui également. On ne s'était jamais rencontrés auparavant. On s'est dit que ce serait pas mal de lui demander de jouer avec nous. On a pensé que cela lui plairait. On lui a fait écouter le morceau et il a accepté. Il est venu dans notre studio, on a joué le morceau plusieurs fois, on est allé boire des verres au pub avec lui pour qu'il nous parle de New-York et de la scène musicale locale puis on a joué le morceau !

Vous allez bientôt repartir en tournée, quel est votre meilleur concert jusqu'à présent ?

Rhys : Le meilleur concert ou la meilleure salle ?

Les deux !

Joshua : Une des salles où on a le plus joué est le Bimbo's à San Francisco.
Rhys : Non, Bimbo's, ce n'était pas à San Francisco, c'était à Austin.
Joshua : Mais si c'est bien à San Francisco !
Rhys : Oui, pardon j'ai confondu avec Emo's !
Joshua : La salle ressemble à un ancien théâtre, elle est splendide. On a vraiment adoré joué là-bas.
Rhys : Et pour le meilleur concert, tu choisirais lequel ?
Joshua : Lorsque nous avons joué à Mexico ?
Rhys : Oui, Mexico, c'était il y a assez longtemps. On jouait Primary Colors pour la première fois, l'album n'était sorti que depuis une semaine. On se produisait devant une très grande foule, encore plus grande que celles devant lesquelles on jouait à Londres. On a commencé avec Mirror's Image et tout le monde chantait et connaissait les paroles. C'est la première fois que l'on était confrontés à un public de cette dimension aussi participatif et enthousiaste. C'était vraiment très agréable.

Je n'ai plus le temps que pour une dernière question que je pose à tous les artistes, qu'auriez-vous préféré faire plutôt que de répondre à des questions ?

Rhys : Aujourd'hui à Paris ?

Oui !

Rhys : Plutôt que de faire quelque chose, j'aurais préféré déambuler dans les rues, profiter du soleil. J'aurais normalement dit aller chez un disquaire mais ce n'est pas trop mon humeur du moment. J'aime beaucoup fouiller dans les disques mais j'aurais préféré profiter du soleil et m'arrêter de temps en temps pour boire des bières fraiches en terrasse et me détendre.