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Hoggboy

Interview publiée par Déborah le 26 août 2004

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Rapidement comparés aux groupes américains du revival rock lors de la sortie de leur premier album, Hoggboy nous reviennent en 2004 avec 7 Miles Of Love. En attendant leur prestation imminente au festival Rock en Seine, une petite présentation s'imposait...

Dans quel état d'esprit étiez-vous avant et pendant l'enregistrement de 7 Miles Of Love ? Etiez-vous nerveux ?

Nos humeurs ont changé pendant les différentes étapes de l'enregistrement de l'album. Lorsqu'on a commencé à enregistrer, nous étions tous assez speed, nous revenions tout juste d'une petite tournée au Japon et on n'était pas allés en studio depuis un bon moment donc c'était agréable de changer un peu. Lorsque nous avons terminé en novembre, ça commençait à me travailler un peu trop. On a vécu avec pendant si longtemps que le fait de l'écouter était presque devenu une corvée. J'ai dû laisser l'album de côté pendant environ 2 mois après que nous l'ayons terminé parce que je saturais vraiment.
Je ne crois pas qu'on se soit senti nerveux par contre, il y a eu des moments de frustrations lorsque les choses ne se passaient pas comme on les avait prévu mais ça, c'est assez normal qu’on enregistre et qu'on produit un album de Hoggboy !

Votre nouvel album est plus une continuation de Or8? que quelque chose de réellement nouveau. Avez-vous changé votre façon de faire pour 7 Miles Of Love ?

7 Miles Of Love est un album bien meilleur que Or8 ? même si je l'aime toujours beaucoup. La différence majeure dans l'enregistrement de l'album est qu'on a composé les chansons en studio donc tout était neuf, on ne s'est pas assis dans une salle de répétition pendant des mois pour écrire. On a produit 7 Miles Of Love seuls, et après on a fait appel à Richard Hawley pour qu'il ajoute sa touche dans la production.

Qui fait quoi dans le groupe en terme de composition et d'écriture ?

Jusqu'à présent, c'est moi qui ai écrit toutes les chansons sur les 2 albums mais chacun fait un peu les arrangements qui lui convient. J'aimerai arriver à un point où l'on puisse faire un album en groupe plutôt que moi qui ramène une chanson basique en répètition pour la faire évoluer...

7 Miles Of Love est d'abord sorti en France avant de paraître en Angleterre. Pourquoi ça ?

Notre distributeur en Angleterre a fait faillite il y a environ 6 mois donc on a dû négocier un nouveau contrat avec un autre distributeur. Tout est réglé maintenant mais ça a fait que la sortie de l'album a été pas mal repoussée en Angleterre. Mais tout va bien s'organiser parce qu'on va pouvoir partir en tournée en France et en Espagne juste avant que l'album ne sorte en Angleterre et puis revenir faire une tournée ici.

Vous avez tourné dans beaucoup de pays en 2003. Ca vous plait la vie sur la route ? Où avez-vous eu les meilleurs publics ?

Ouais on est allés partout ! Le truc quand tu es en tournée (enfin, en ce qui nous concerne en tout cas) est que tu te sens parfois vraiment à la masse. On mange mal, on boit beaucoup trop, on ne dort pas assez et du coup ou bien on est de mauvaise humeur ou bien on se retrouve avec une gueule de bois monumentale ! En général, je me sens à peu près bien juste avant de monter sur scène et au moment où on a fini de jouer, je suis prêt pour boire beaucoup et de ce fait pas dormir, pas manger... Mais attention, j'adore être en tournée, c’est beaucoup mieux que de rester chez soi !
Les publics sont à chaque fois différents selon les endroits. Au japon, les gens devenaient complètement dingues après chaque chanson et puis tout d'un coup, ils devenaient supers silencieux au point qu'on pouvait entendre le bourdonnement des amplis sur scène. Je ne crois pas qu'on ait jamais eu de problèmes avec le public, les gens ont toujours été cool.

Même si vous venez de Sheffield, tout ce que vous faites, de votre musique à l'artwork de vos disques, a un côté très new-yorkais. Est-ce un choix de votre part ?

L'artwork de Or 8 ? a été fait à New York mais les photos de 7 Miles Of Love viennent de partout dans le monde. La photo sur la pochette a été prise par Hugues sur le toit de la Tour CN à Toronto et les autres par nous tous pendant la tournée l'année dernière. Sheffield est une ville industrielle avec beaucoup de fabriques et d'usines d'acier désaffectés. Beaucoup de ces usines ont été transformé en salles de répète. Nous, on répète dans une vieille fabrique de couverts juste à la sortie du centre ville. Je pense qu'on sonne plus comme un groupe de Sheffield que comme un groupe de New York. Il y a beaucoup d'éléments très britanniques dans ce qu'on fait lorsqu'on répète dans ces vieilles usines d'acier et ça doit inconsciemment rajouter quelque chose de Sheffield dans notre musique.

Vous dites souvent que vos influences viennent des années 1970 et vous avez même repris une chanson de Little Walter. Vous vous sentez différents de vos contemporains ?

On est influencé par beaucoup de choses qui vont des années 1950 jusqu'à aujourd'hui. On a aussi repris une chanson de Gene Vincent, Say Mama qu'on joue en concert et qui sera en B-side sur notre prochain single. Je ne me sens pas si éloigné des autres groupes de notre génération, notre musique est différente de la leur mais ils pensent sans doute la même chose de nous.

Est-ce que d’autres reprises sont prévues pour le futur ?

Oui, je pense qu’on en fera d'autres dans le futur... mais plus rock'n roll je pense !

Ca fait 3 ans que vous jouez ensemble, 2 albums sont sortis... Qu'est ce que Hoggboy vous apporte en tant qu'individus ?

Du rock'n roll, de la bière, des clopes, des concerts, des voyages, des hôtels, des avions, des voitures, des bateaux, des gueules de bois, 7 Miles Of Love et Or 8 ?.

Le titre de votre premier album contenait le numéro 8 et le deuxième le numéro 7, est-ce que ça veut dire qu'il faut qu'on s'attende à 6 autres albums de Hoggboy ?

Non, en fait, il y en aura 7 autres, le numéro zéro sera un Best Of. Ensuite, nous avons chacun des projets pour commencer une carrière solo. Le titre de travail de notre prochain album sera Six Sticks Sex Slut Survivor.