Razorlight

Après la sortie de leur premier album, Up All Night, Razorlight se lance dans une tournée qui les amènera aux quatre coins du Royaume-Uni et notamment aux Pyramids Center de Portsmouth où les billets se vendaient plus de £30 au marché noir le soir du show. La salle est pleine comme un œuf et chose assez peu commune pour un concert de rock, les familles se sont déplacées en masse ! On note beaucoup de parents avec leurs ados et le reste de la foule est composée de jeunes entre 20 et 30 ans. La première partie du concert est assurée par Dogs, un groupe qui ressemble assez au style de Razorlight et qui avait quelques morceaux plus qu'intéressants à proposer. A suivre.

Les stars de la soirée arrivent pile 30 minutes après la fin de la première partie et lancent les hostilités avec Rip It Up. Il n'en fallait pas plus pour les fans des premiers rangs pour commencer à bouger dans tous les sens. Johnny Borrell, le leader du groupe, arrive avec une veste en velours bleu marine et s'acharne sur son micro dès les premiers versets. Le riff de guitare envahit la salle et la soirée est bien partie. Suivent Dalston et Rock'n Roll Lies. La montée du premier est sans fin, peut être un poil trop longue, mais on sait tous que cela fait partie du cachet des concerts live. Cette chanson durera plus de cinq minutes alors que sa version album ne fait que trois minutes. Entre temps, Mister Borrell nous fait un solo impro à la méthode des rappeurs américains, mais à sa façon vous vous en doutez bien... Une bonne surprise donc, car leur prestation ce soir ne sera pas limitée au minimum syndical que certains groupes pratiquent parfois. Rock'n Roll Lies débarque avec son rythme entêtant, et l'interprétation de Johnny Borrell qui donne absolument tout ce qu'il a sur scène tout comme les trois autres membres du groupe qui, sur le refrain, se recentrent autour du batteur pour répéter le refrain plusieurs fois.

Histoire de calmer les quelques slameurs du bord de scène, Up All Night nous relate les frasques nocturnes londoniennes à la sauce Razorlight. Véritable bijou sur l'album, j'ai été quelque peu déçu de l'interprétation de ce morceau sur scène et agréablement surpris par Which Way Is Out qui met du temps à monter donnant un côté intime au morceau pour finalement totalement exploser et « surprendre » une foule pas forcément du genre à connaître les paroles par cœur. L'émulation provoquée par Which Way Is Out va être catalysée par Vice qui va cette fois ci bien mettre le feu aux poudres. Les deux écrans géants qui alternativement donnaient des images du concert en noir et blanc et des paroles des chansons jouées se vident pour laisser place à L.O.V.E, le refrain de ce morceau où le groupe donne l'opportunité à son public de chanter avec lui. Entre temps Borrell aura enlevé sa veste et son T-shirt pour se retrouver torse nu sur scène. Quelques petits frissons circulent dans la salle et les sourires que je peux lire sur le visage des gens qui m'entourent me laissent penser que cette soirée a tout d'une réussite.

Pour conclure le moment fort du concert avec l'enchaînement de Which Way Is Out et Vice, Golden Touch fait son apparition et de suite, tout le monde semble se rappeler des paroles. Il faut dire que l'été dernier, ce morceau passait en boucle sur les ondes anglaises et a fait un véritable carton. Inutile de vous relater l'ambiance de la salle à ce moment là, tout le monde hurle le refrain, mais aussi les couplets, et les têtes se balancent comme pour accompagner le chanteur dans ses paroles. Suivent Leave Me Alone avec son intro au piano, par ailleurs invisible sur scène, To The Sea qui semblera ne jamais finir et particulièrement tenir à cœur le chanteur qui se donnera à 100% sur ce morceau... et Get it And Go qui fait vibrer les murs de la salle avec son intro à la basse. Un concerto de guitares arrive ensuite pour laisser place à Borrell qui tient bien le coup avec la fin du concert qui approche. A noter également que le chanteur du groupe joue aussi énormément de la guitare pendant le concert.

La fin de la soirée approche et Fall Fall Fall est interprétée par Borrell seul sur scène avec sa guitare. Cette chanson prend vraiment de son ampleur en live et m'a donné envie de la réécouter ensuite sur l'album même si on a l'impression qu'elle a été écrite pour être jouée en live. Enfin et pour finir, Stumble and Fall clôt la soirée avec la venue du reste du groupe sur scène.

Globalement, Razorlight n'a pas déçu et aura certainement conforté ses fans par une performance non pas exceptionnelle mais tout à fait respectable pour un tout jeune groupe qu'il est. Il ne reste plus qu'à confirmer maintenant, et tout le monde sait que c'est « now » que tout se joue pour eux...