We Have Band

Du 18 juin au 7 août, c'est l'exposition Public Domaine à la Gaieté Lyrique. Dans le cadre de cet événement consacré à la culture skate, la salle parisienne propose une programmation musicale riche et variée, du hip-hop à l'électro en passant par le punk et la pop anglaise.

Ce soir, après les parisiens de Total Warr qui ouvrent la soirée, c'est avec bonheur que l'on retrouve le plus américain des groupes australiens, The Death Set. Présents régulièrement à Paris depuis 2006, pour des DJ Sets ou des lives, c'est avec une joie renouvelée et une énergie communicative qu'ils nous livrent ce soir une belle performance entre electropunk et hip-hop à la Beastie Boys.

 

 

Le public se ballade encore entre le foyer et la salle de concert lorsque commence la prestation de We Have Band. Le trio, accompagné ce soir d'un batteur en supplément, démarre donc devant une assistance légèrement clairsemée mais acquise à sa cause. On est à mille lieux de la prestation énervée de The Death Set : là le groupe fait dans le posé, le tranquille et le réfléchi. La salle continue de se remplir, mais une partie des hipsters présents ce soir préfèrera admirer les affiches de magazines retraçant l'épopée du skateboard de 1979 à aujourd’hui qui recouvrent le mur du hall.
C'est bien dommage pour eux, car même si il n'est pas très énergique, le concert de We Have Band se veut en revanche fort intéressant. Les percussions de Darren Bancroft qui viennent se superposer à la batterie produisent un effet hypnotique, et on apprécie également la douce voix de la jolie Deborah. Les trois anciens collègues de chez EMI savent concocter de jolies mélodies et ils les interprètent à merveille sur scène.

Malheureusement, tout cela ne décolle pas vraiment. Une grande impression de linéarité se dégage de leur show, on attend vainement une montée en puissance qui ne viendra pas. Le lieu ainsi que l'ambiance de la soirée se prêtaient à une interprétation peut-être plus enlevée de la part des anglais, et si l'on apprécie l'aspect 80's de leur musique, il faut bien admettre que ce soir il alourdit passablement le show, conférant un côté daté là où on aurait attendu un revival plus moderne. Malgré ce bémol, c'est de bon cœur que l'on dansera tout de même au son de ces concurrents direct de Hot Chip et des Ting Tings, car oui, après tout, l'electro-rock c'est aussi fait pour ça.

 

 

Une fin de soirée détendue aux rythmes de We Have Band avant de regagner le foyer historique de la Gaieté Lyrique pour admirer une dernière fois son magnifique plafond tout en fresques et dorures.