Veronica Falls

Auteurs d’un premier album éponyme sorti récemment chez Bella Union, les anglais de Veronica Falls étaient de retour à Paris mardi soir pour une nouvelle prestation live. Après la Flèche d'Or en mai puis le Nouveau Casino avec The Drums, c’est cette fois au Point Ephémère qu’ils vont dynamiter de leur pop de feu les oreilles de l’assistance.



Ce sont les franco-suedois de Mai qui montent auparavant sur scène, un peu avant 20h30, afin de chauffer la salle. Composé principalement de l’ex-Village Vert Frédéric Fortuny à la guitare et de Joanna Wedin au chant et au clavier, le duo s’est transformé pour ce concert en trio et a finalement muté en quatuor pour présenter les titres d’un nouvel EP de six titres fraîchement sorti.
Le groupe a acquis une certaine aisance sur scène depuis sa prestation en juin dernier à la Flèche d’Or (en formation duo). Les titres ont pris de la matière et la prestation du soir est fort plaisance. Curieusement c’est dans les moments moins intimistes que le groupe se révèle véritablement. Augmenté d’une basse sur les derniers titres, la jolie voix de Joanna, rappelant parfois celle de Nina Persson des Cardigans, trouve pleinement sa place au milieu de mélodies pop/rock de fort bonne tenue. Un groupe à suivre de près.



Exitmusic de venir présenter leurs morceaux sur scène. Ayant pour le moment à leur actif un simple maxi, From silence, sorti sur Secretly Canadian, on pouvait toutefois espérer une prestation scénique de qualité.
Le décor est rapidement planté avec un premier titre gothico-shoegaze. Le quatuor joue dans la pénombre, la chanteuse Aleksa Palladino tente de nous ensorceler avec sa voix sortie d’on-ne-sait-où. Pourtant le concert devient très rapidement ennuyeux. Les morceaux s’enchaînent et présentent bien souvent la même structure : beats électroniques, batterie martiale, guitare et basse, et cette voix tremblotante qui a la longue devient insupportable. Peu bavards, à l’exception d’un petit remerciement en guise d’au revoir, la prestation des New Yorkais ne restera pas dans les annales.



The Box nécessite quelques petits réglages de micros, le groupe se trouve déjà dans une excellente dynamique. Roxanne Clifford, chanteuse et guitariste du groupe, chemisier assorti à la guitare, et James Hoare, chanteur guitariste, coupe de cheveux à la Ian Masters des Pale Saints, s’en donnent à cœur joie sur scène.
Leurs morceaux aux accents Pastels, Lushiens voire même Pixisiens, dépotent à vitesse grand V. C’est le grand come back vers le shoegazing et c’est un vrai bonheur. Aucun tube de leur répertoire n’est oublié : Beachy Head, Found Love In A Graveyard ainsi que le nouveau simple Bad Feeling. La pop joyeuse et enivrante de Veronica Falls touche simplement au génie. Le groupe semble très heureux de rejouer à Paris et continue de distiller d’autres titres de son unique album. Les anglais nous proposent également deux nouveaux morceaux prometteurs et joliment interprétés. Une suite serait-elle déjà envisagée ?
Pas le temps de s’ennuyer : une dizaine de titres et c’est malheureusement déjà la dernière chanson de leur set : Come On Over morceau qui conclut également leur premier opus. Deux petites minutes d’absence et le groupe revient sur scène pour un rappel ô combien réussi. Avec tout d’abord la reprise rarement jouée sur scène de Roky Erickson, Starry Eyes, puis l’ultime morceau du concert, The Fountain sur lequel le groupe se permet une petite plantade... bien vite corrigée. Cependant on ne leur en voudra pas une seule seconde, tant les quarante cinq petites minutes de concert furent plaisantes et intenses.

Hier soir, une chose était vraiment certaine : Veronica didn't fall !