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Kasabian
The Subways

Paris, Zénith - 22 novembre 2011

Live-report par Claire

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Pour les banlieusards, il fallait mériter Kasabian mardi soir pour parvenir à atteindre Paris au milieu des embouteillages monstrueux qui encerclaient la capitale ce soir-là. C'est d'ailleurs une cohorte de gens sacrément motivés et pressés que le métro déversait à 19h40 Porte de Pantin.

Pour leur retour sur une scène parisienne, après un Olympia bondé à craquer il y a deux ans et un passage par le Bus Palladium pour un concert privé en octobre, le groupe mené par Tom Meighan avait choisi le Zénith. Choix logique puisque le groupe de Leicester remplit aisément, côté anglais, la Wembley Arena. De ce côté-ci de la Manche, la folie est loin d'être aussi furieuse et la salle de la Villette n'affichait pas complet. Dommage pour ceux qui, déçus par Velociraptor! n'avaient pas fait le déplacement, car c'est sans conteste que le groupe s'est évertué à prouver qu'il était l'un des meilleurs de sa génération. Un Azincourt musical, prouvant encore et toujours la suprématie anglaise en matière de rock.

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Dès 20h, The Subways sont sur scène pour trente minutes d'un rock taillé pour les festivals. Choix surprenant même si les Londoniens ont sorti leur nouvel album Money And Celebrity cette année et font preuve de la même longévité que Kasabian, leur style reste toutefois assez différent. Le groupe se doute bien d'être attendu au tournant, passer de la Maroquinerie en tête d'affiche il y a quelques semaines au Zénith comme première partie est un acte de bravoure pour lequel le groupe s'en tire finalement bien, réussissant la gageure de secouer les premiers rangs, venus exclusivement pour Kasabian et qui avaient passé une partie de la journée devant la salle. Huit titres plus tard, dont l'éternel Rock And Roll Queen dans les conclusions, The Subways quittent une salle qu'ils ont réussi à réchauffer.

Changement de plateau bienvenu, laissant aux retardataires le temps de se précipiter vers le bar ou de se trouver une place en gradins, la fosse, blindée à craquer, restant impénétrable. Vingt et une heures, les premiers rangs commencent à s'agiter, présentant l'arrivée imminente du groupe à chaque aller-retour d'un roadie, quand finalement, dix minutes plus tard, les lumières s'éteignent, laissant les membres de Kasabian entrer un par un sur scène dans une ambiance électrique. Une bonne minute trente de montée en puissance avant qu'un Tom Meighan en très grande forme n'empoigne son micro pour balancer un « Hey son, I'm looking forward », signalant aux troupes le début d'une heure quarante d'hostilités avec Days Are Forgotten. Et le ton est donné, le groupe est visiblement content d'être enfin passé à la vitesse supérieure sur le continent.

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Même si une pointe de légitime appréhension semble se sentir au début du concert, les gars de Laicester vont balancer une vingtaine de titres, un pur « best of » du rock anglais, dans une setlist bien équilibrée, offrant aux fans leur dose de chaque album, c'est surtout pour les classiques de Kasabian, Empire et West Ryder Pauper Asylum que la majorité du public est venu. De Underdog à Take Aim en passant par les cataclysmiques Club Foot et L.S.F. (Lost Souls Forever) ou encore le psychédélique La Fée Verte, Kasabian propose, en veux-tu, en voilà, de l'hymne rock et reprend même la bande originale de Pulp Fiction. Certes, certains titres, notamment de Velociraptor!, laissent le public dans une sorte de torpeur, mais lui permettent aussi de reprendre son souffle.

Hargneux et charmeur, Tom Meighan va passer le concert à balancer son micro sur le sol, haranguer le public dans un Anglais à couper au couteau. Sergio Pizzorno, le sorcier du groupe, est à la fois dans son rôle de guitariste et totalement démentiel lorsqu'il prend la voix. Jay Mehler, toujours aussi placide, est devenu en quelques temps le chouchou des fans. Quant à Ian Matthews et Chris Edwards, pas de fioritures, ils sont là pour bosser. De la fosse aux gradins, où rares sont ceux qui restent assis, c'est une marée humaine qui répond aux incantations du groupe. Ils terminent leur set par Switchblade Smiles et les imparables Vlad The Impaler et Fire. Tom Meighan va même jusqu'à entrainer Pizzorno dans une reprise de Michelle des Beatles, remerciement en forme de clin d’œil au public français, définitivement conquis.

Au moment de quitter le Zénith, des échos de L.S.F. (Lost Souls Forever), chanté ça et là par la foule, se font entendre. Les guitares ont remplacé les arcs , mais il n'y a pas à dire, l'armée musicale anglaise nous a encore mis une sacrée raclée.
setlist
    THE SUBWAYS
    Oh Yeah
    Obsession
    Alright
    We Don't Need Money To Have A Good Time
    Shake! Shake!
    I Want to Hear What You Have Got to Say
    Rock & Roll Queen
    It's A Party

    KASABIAN
    Days Are Forgotten
    Shoot The Runner
    Velociraptor!
    Underdog
    Where Did All The Love Go?
    I.D.
    I Hear Voices
    Thick As Thieves
    Take Aim
    Club Foot
    Re-wired
    Empire
    La Fée Verte
    Processed Beats
    Fast Fuse
    Pulp Fiction Theme (Dick Dale and His Del-Tones cover)
    Goodbye Kiss
    L.S.F. (Lost Souls Forever)
    ---
    Switchblade Smiles
    Vlad The Impaler
    Fire
    Michelle (The Beatles cover)
photos du concert
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