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We Were Promised Jetpacks

Paris, Point Éphémère - 16 janvier 2012

Live-report par Fab

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Quelques mois après avoir conquis le public parisien lors de la soirée FatCat organisée dans la salle de la Flèche d'Or, les écossais de We Were Promised Jetpacks débutaient cette semaine une tournée européenne en tête d'affiche avec pas moins d'une vingtaine de dates au programme. Sevrés de concerts en un mois de janvier toujours, les amateurs de musique parisiens massés en ce lundi soir au Point Ephémère avaenit visiblement répondu présents à l'appel.

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Mais avant que le quatuor ne soit appelé à faire la démonstration de ses qualités, ce sont des locaux de l'étape, à savoir le trio parisien Crackity Flynn, que la salle accueille à partir de 20h30. Si le public présent dans la fosse est déjà compact, sa réaction va se faire attendre durant la courte demi-heure de cette première partie. Si la guitare, accompagnées de pistes audio pré-enregistrées, laisse durant l'introduction entrevoir une musique influencée par le post-rock d'Explosions In The Sky, les premiers titres joués brisent immédiatement cette impression : le power trio donne dans un rock incisif, chaque refrain s'accompagnant d'envolées plus punk des trois instruments. Si la comparaison avec Biffy Clyro devient rapidement une évidence, les influences de la formation sont probablement à chercher du coté des Etats-Unis. Une prestation au final peu originale de la part de ce jeune groupe manquant d'expérience, mais qui aura eu le mérite de ne jamais provoquer l'ennui de l'assistance.

Sous leur apparence d'adolescents mal dégrossis, We Were Promised Jetpacks vont une fois encore prouver que le talent n'est en rien lié à un quelconque code vestimentaire ou à la hype dont usent et abusent bon nombre de leurs confrères. Leur arrivée sur scène dans une semi-pénombre rapidement enveloppée de fumée se veut sobre et sans artifice, les quatre musiciens entamant une lente et progressive montée en puissance en introduction de Keeping Warm, l'intervention de Adam Thompson au chant marquant le véritable coup d'envoi de la prestation. Tout au long des soixante-cinq minutes passées sur scène, les écossais ne cessent de surprendre par la qualité de leurs interprétations : de nombreux titres se voient ainsi allongés, la guitare de Michael Palmer n'hésitant pas à évoluer ponctuellement en territoire noisy alors que le chant, ponctuellement détaché du microphone, se veut régulièrement rageur et d'une terrifiante puissance. De quoi apporter une belle intensité à des compositions dont la métamorphose en live permet de souligner à quel point les quatre garnements maîtrisent leur sujet de bout en bout.

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Si le groupe va prendre ce soir le risque de se priver de rappel, enchaînant immédiatement l'explosif It's Thunder And It's Lightening dès la fin de son set principal, l'ensemble du concert laisse entrevoir une montée en régime progressive et irrésistible, en témoigne les coups de butoir de Boy In The Backseat ou l'explosion de joie de la salle lors de la découverte des premières notes d'un Quiet Little Voices dont le refrain sera repris en chœur par un public unanime. On n'oubliera pas non plus Pear Tree, écouté religieusement par l'assistance ou le très applaudi Roll Up Your Sleeves, dont le final en douceur aura démontré que le groupe, non content de manier l'électrique avec un certain brio, peut également faire preuve de subtilité dans son interprétation sans perdre en qualité. Au final, ce sont douze titres tirés des albums In The Pit Of The Stomach et These Four Walls que la salle aura entendu résonner ce soir sans le moindre temps mort.

Qui a dit que le rock à guitares était mort ?
setlist
    Keeping Warm
    Medicine
    Ships With Holes Will Sink
    Through The Dirt And The Gravel
    Pear Tree
    Picture Of Health
    Roll Up Your Sleeves
    Sore Thumb
    Boy In The Backseat
    Quiet Little Voices
    Circles And Squares
    It's Thunder And It's Lightening
photos du concert
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