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Marques Toliver
Theme Park

Paris, Flèche d'Or - 1er février 2012

Live-report par Cyril Open Up

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Cooperative Music prend ce soir possession de la Flèche d'Or pour y introduire trois artistes nouvellement signés.

Le premier d'entre eux à se présenter à nous est originaire de Floride, mais installé à Londres, et se nomme Marques Toliver, ce que l'on pourrait traduire en français Marquis Tolivier comme il s'amuse à nous le dire. Seul face au micro, il va enchanter l'assistance avec un folk groovy joué au violon. Il s'est en effet lancé dans des études musicales pour échapper au destin familial et ainsi travailler dans les pompes funèbres. Le label Bella Union ne s'y est pas trompé et a su repérer chez ce jeune homme d'à peine vingt-cinq ans un grand talent.
Véritable entertainer à l'américaine, il va pendant une courte demi-heure montrer l'étendue de son savoir-faire. Sa voix chaude et puissante, son toucher de cordes et leurs enchevêtrements grâce à l'utilisation de boucles aboutissent à la création de chansons tout bonnement parfaites. Juste assez tristes pour ne pas tomber dans la mièvrerie et suffisament joyeuses pour ne pas sombrer dans la dépression. Lors des pauses, il se plaint de ne pas être accompagné d'un groupe qui pourrait ainsi faire son intéressant pendant qu'il s'accorde. Les paroles de ses morceaux lui ont été inspirées dans des histoires d'amour, des livres ou encore une promenade inquiétante en forêt. Il ira jusqu'à s'accompagner d'une auto-harpe sur un titre et utilisera ponctuellement un xylophone, mais c'est avec son fidèle violon et sans micro qu'il décide de terminer son set en plein milieu de l'attentif public qui lui réserve une belle ovation méritée.

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A peine le temps d'entamer une discussion que les jeunes anglais de Theme Park font leur apparition. Leur pop dansante va faire la joie des jeunes curieux venus en masse. On ne peut pas dire que le fait que Kitsuné les ait inclus dans leur dernière compilation ait changé leur façon d'être, ils affichent toujours un look bien à eux très loin des groupe à la mode et marketés. Si leur musique transpire les Talking Heads et que leurs titres finissent parfois par se ressembler, on ne peut pas leur retirer qu'ils sont dans l'ensemble assez efficaces. Les cinq compères ont l'air tendus ce soir et suivent la setlist en pilote automatique sans réelle communication avec le public. A Mountain We Love sera jouée dès leur entrée sur scène suivie par leur hit Milk.
Les refrains à trois voix et les claviers donnant une touche tropicale rentrent dans la tête et entrainent une irrésistible réaction en chaîne qui a pour conséquence de faire gigoter une bonne partie de l'assemblée. Le public répond positivement à leur musique, ce dont ils ont presque l'air de s'étonner. Un nouveau titre donnera l'occasion au chanteur de pousser un peu dans les aigües avant de reprendre avec le saccadé Ghosts et sa basse entêtante. L'inédit suivant monte progressivement avant de laisser place au très réussi Wax qui récolte la meilleure note de la soirée à l'applaudimètre. Le chanteur ne lâche plus le micro et le guide dans de légers pas de danse. Le dernier morceau sort un peu du lot, se rapprochant du style des américains de The Killers lorsqu'ils s'essaient aux balades. Voilà de quoi conclure la venue des britanniques jusqu'à la prochaine fois, certainement à l'occasion de la sortie de leur premier album.

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Pour terminer la soirée, les américains de Friends prennent place. Ils sont quatre sur scène, deux garçons, deux filles. La blonde chanteuse principale encapuchonnée avec son perfecto offre une électro-pop qui pourrait ressembler à celle de Zola Jesus si elle avait avalé de grandes quantités d'euphorisants. La seconde jeune fille brune prête main forte pour les chœurs et chantera même à son tour sur quelques titres. Des discussions s'amorcent avec le public pour lui lancer le défi de se dévêtir, ce qu'il ne semble pas prêt à faire contrairement aux membres du groupe qui, la température montant, en partie grâce à de grosses rasades de Jack Daniels, enlève couche après couche jusqu'à finir torse nu pour le batteur en position debout du début à la fin du concert.
Les morceaux jouent dans tous les registres. On y retrouve le rock, l'électro, la soul groovy et même les petits cris perçants de Karen O (Yeah Yeah Yeahs), mais à force de vouloir manger à tous les râteliers leur musique perd en cohérence et déroute. La chanteuse s'autorise plusieurs tours de fosse, propose des séances de tatouages aux volontaires et sautille dans tous les sens, ce qui ne peut pas rendre le groupe antipathique mais, musicalement, je n'y ai pas trouvé mon compte, exception faite des ultimes morceaux plus punk et bordéliques.

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Cooperative Music nous a donc présenté ses nouveautés, et qu'il s'agisse du petit génie Marques Toliver ou de la pop festive de Theme Park, on peut dire qu'ils n'ont pas misé à côté de la plaque. Je serai plus réservé sur le cas Friends, mais cela n'engage que moi.
setlist
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