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Django Django

Paris, Boule Noire - 14 février 2012

Live-report par Olivier Kalousdian

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A la Boule Noire ce soir, pas de première partie mais un set du DJ local à qui grâce est rendue ici pour avoir joué Twist de Tones On Tail juste avant l’entrée en scène des Django Django.

Proposer du Depeche Mode pour marquer sa branchitude 80s, c’est une chose, jouer l’ex-bande de Bauhaus pour des quadragénaires, fins gourmets, c’en est une autre ! Étrangement, alors que les quatre membres réunis de Django Django n'affichent pas plus de 90 ans au compteur, les quadras sont venus nombreux écouter cette elecronica parabolique issue de l’école Art Pop Ecossaise.

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C’est pourtant tout en couleur et sur des projections vidéo piquées à l’acide house que déboule, devant un public impatienté par plus d'une heure de DJ set, la formation d’Edinburgh. Après de récurrents problèmes techniques qui n’arriveront à perturber ni le chanteur ni le chef d’orchestre, batteur producteur du groupe, David Maclean, frère cadet de John Maclean, claviériste du Beta Band - ceci expliquant les comparatifs rapides souvent lus à leur endroit - Django Django attaque son set.
Ouvrant le bal sur une introduction bercée de sons d’animaux et d’une jungle que l’on aurait branchée sur le 220 volts, les quatre de Django Django, arborant le même tee shirt aux imprimés géométriques migraineux, passent de la ballade psychédélique accompagnée d’onomatopées chantées à la surf musique synthétique assez bien sentie.

Dans une obscurité totale et profonde, suivie de vidéo projections à géométrie variable, démarre le titre qui les a révélés à un public averti, Waveforms. Avec une joie non dissimulée dans le public, les quatre Britanniques partent dans une extented version des plus sympathiques du morceau passant en boucle sur les radios indies, dépassant ainsi les sept minutes après que tous, exceptés le batteur, se soient rejoints autour d’autant de claviers pour un final en apothéose où la free party a rendez-vous avec le concert.
Zumm Zumm, Wor, Waveforms... les titres égrénées ce soir affichent la couleur, arty période Kandinsky, à l’image de leurs tenues - pour ne pas dire de leurs coupes de cheveux ! – et s'avèrent suffisamment créatifs pour que l’intérêt des médias se soit porté avec justesse sur cette jeune formation.

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Néanmoins, le studio ce n’est pas la scène et, dans cette optique, Django Django ont encore de la route à faire pour faire honneur à une musique constituée essentiellement de boucles préenregistrées et de sons délivrés par des machines, parfois capricieuses.

Avec une salle dont la sonorisation laisse à désirer et un set plutôt court est né ce soir le désir sincère de revoir Django Django dans de meilleures conditions, sur une scène digne de ce nom et sous un beau soleil d’été. Pour les dix ans de Rock en Seine, au hasard ?