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The Wave Pictures

Paris, Point Éphémère - 7 mars 2012

Live-report par Amandine

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Le Point Éphémère semble décidément avoir le vent en poupe ces derniers temps avec une programmation éclectique et toujours aussi attractive. Ce soir, place aux très prolifiques The Wave Pictures pour l'occasion accompagnés de Dan San.

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Les Liégeois de Dan San se profilent dans la mouvance d'une folk contemplative façon Bon Iver : c'est joli, les mélodies ruissellent et éclatent, les harmonies vocales sont rondement menées. Pourtant, il manque une petite touche d'audace aux jeunes artistes pour réussir à véritablement tirer leur épingle du jeu.
Peut-être avons-nous été trop abreuvés de ce style musical dernièrement et les noms ont-ils défilé trop rapidement pour être retenus, mais malgré un capital sympathie en leur faveur et une seconde moitié de set dynamique, les Belges nous laissent une frustrante impression de déjà vu. On a pourtant envie d'adhérer à ces compositions tout en finesse et en volupté ; on touche même du bout du doigt le chavirement vers leur incantations... Peut-être y sommes-nous déjà, on ne sait plus bien car, finalement, qu'on le veuille ou non, Dan San auront su nous projeter dans leur univers de douceur, preuve que leur musique revêt ce quelque chose qui sait faire la différence dans un paysage musical parfois trop monochrome.

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Avec The Wave Pictures, nous n'aurons pas à nous poser ce genre de questions : l'immédiateté de leurs compositions l'emporte très vite.
Le trio mené par David Tattersall nous délivre de petites bombes ultra efficaces avec un son rêche. Si leur dernière prestation au Café de la Danse avait été en demi-teinte, avec quelques moments moins entraînants, celle de ce soir est d'un tout autre acabit. A tout point de vue, The Wave Pictures ne fait pas dans la fioriture : la bonhomie des trois Britons ajoutée à leur pop sautillante nous replongent dans une vision simple de la musique ; même si on aime quand des Radiohead se triturent le bulbe pour composer des titres alambiqués et complexes, ce soir, on se rend compte que la simplicité a du bon, du très bon même.
Jonny Helm, batteur fougueux, est un spectacle à lui tout seul : menant de front un titre presque punk tout en tapant ses toms comme si sa vie en dépendait, laissant tomber sa grosse caisse, il quitte finalement son instrument pour venir chanter la ballade de la soirée, en acoustique... et il s'avère être tout aussi convaincant dans ce rôle.
A l'image de Now You Are Pregnant, leurs paroles sont teintées d'humour et le plaisir qui émane du trio sonne comme une bouffée d'air frais. Comme à leur habitude, les longs solos de guitare ont la part belle, mais cette fois pour notre plus grand plaisir tant le set est une réjouissance. Leur filiation naturelle avec des groupes comme Ash prend ici tout son sens.

Un message à destination de The Wave Pictures : continuez donc votre marathon musical, vous y excellez de plus en plus !