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Morning Parade
D.I.D

Paris, Flèche d'Or - 30 mars 2012

Live-report par Claire

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Quatre concerts en une soirée, c'est ce que proposait vendredi 30 mars la Flèche d'Or pour l'Inrocks Indie Club. Promesses de rock et de pop, dont Morning Parade étaient la tête d'affiche et pour qui une petite foule d’aficionados semblait s'être exclusivement déplacée.

Pourtant, c'est Dog Is Dead qui rafle la mise ce soir. A peine sommes-nous arrivés, et à peine le temps d'attraper un verre, que le groupe en provenance de Nottingham attaque déjà son set à la suite de The Ritch Kids. Pendant près de quarante minutes, ils vont proposer une pop-folk mélodique, proche à la fois de The Kooks et Dry The River. Efficaces, magistralement effectués, les titres vont s'avérer à la fois percutants et joyeux. Même si Polock semblent attendu de pied ferme par une salle assez hétérogène, Dog Is Dead auront réussi à acquérir un capital sympathie à la hauteur de la prestation qu'ils ont donnée sur scène.

Certes sympathique, mais sans grande envergure, le groupe espagnol Polock va ensuite s'acharner pendant près de cinquante longues minutes à déployer son potentiel. Long, très long, trop fort, l'appel du fumoir/beer garden se fait pressant. On se décide alors finalement à rejoindre la troupe profitant des derniers jours printaniers annoncés sur la capitale.

C'est donc vers 23h15 que Morning Parade entrent sur scène dans une ambiance électrique: les premiers rangs attestent de la popularité du groupe dans le créneau aussi bien adolescent que trentenaire. Il faut dire que Chad Sparrow donne de sa personne et connait parfaitement son rôle de frontman. Les titres de leur EP comme du premier album éponyme sorti ce printemps semblent ravir les fans du groupe. Catalogué par le NME comme meilleur groupe de l'année, le combo de l'Essex est avant tout un groupe de scène, qui a passé la majeure partie de 2010 et 2011 à faire aussi bien des premières parties de choix que des festivals en leur nom. Peut-être déjà trop rodé, et avec des titres plus proches de Keane que du rock indé, la carrure de Morning Parade semble démesurée pour la scène de la Flèche d'Or et correspondrait davantage à un Zénith. L'éparpillement d'une partie du public au bout d'à peine une demi-heure de set pour cause de métro ajoute à la démesure de la performance.

Lorsque nous quittons la rue de Bagnolet vers minuit quinze, on se dit que cet Inrock Indie Club aura à la fois permis de révéler un groupe et offert à Morning Parade, espérons-le, sa dernière petite salle parisienne avant un lieu un peu plus adapté à leur son.