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And Also The Trees

Paris, Divan Du Monde - 18 avril 2012

Live-report par Amandine

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La pluie accompagne aujourd’hui la venue sur la capitale d’And Also The Trees, comme pour ajouter un peu de dramaturgie et de déluge à la musique mélancoliquement dévastatrice des Anglais. Le Divan du Monde, lieu cosy et chaleureux, semblait la salle parfaite pour accueillir ces phénomènes et dès 19h, les inconditionnels campent déjà dans les premiers rangs afin de ne pas perdre une miette du spectacle à venir.

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Lorsque Alexandre Varlet entre dans la fosse aux lions, seul, sa guitare sous le bras, la tension est palpable. Le jeune homme est visiblement mal à l’aise et pallie à ce sentiment en passant par l’humour et l’auto-dérision. Il entame un premier morceau, en français, ce qui n’est pas pour rassurer le public. Ses textes un brin surréalistes et bucoliques et sa voix suave vont finalement dérider les visages crispés. Il alterne compositions en anglais et en français, comble les intermèdes par des explications sur ses textes et sa condition d’artiste. Ainsi, on apprend qu’il a rencontré Simon, chanteur de « The Trees » comme il aime les nommer, en Suisse, lors d’un concert. Les frères Jones l’ont donc invité ce soir à venir présenter son univers musical. Même si les spectateurs se montrent polis, on sent que ce qu’ils veulent et attendent, c’est bel et bien And Also The Trees. C’est sous une nuée d’applaudissements que Justin et Simon, accompagnés d’un batteur, d’un bassiste/contrebassiste et d’une claviériste/multi-instrumentiste pénètrent donc sur scène.

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Dès lors, il s’installe au Divan du Monde un silence monacal et la messe romantique peut alors débuter. La voix de Simon, plus grave que jamais, se glisse insidieusement dans le creux de nos oreilles. Les musiciens placent en douceur et avec maîtrise des instrumentations autour de l’élément principal, le chant. Ce dernier se fait feutré, créant ainsi un maximum de nuances. Si Justin ne quitte jamais sa six cordes, le bassiste use également de la contrebasse, donnant un semblant de jazzy à certains titres. La nouvelle recrue, quant à elle, est en charge des claviers, du violon ou encore de la clarinette et les textes de Simon Huw Jones s’en trouvent magnifiés.
Dans son costume néo-romantique (chemise à jabot blanche et pantalon noir), le chanteur fait à la fois preuve de sobriété et de passion et déclame sa poésie comme un Lord Byron des temps modernes. Est-ce ici utile de faire état des sourires béats parsemant l’assemblée ? Comme quelques jours auparavant à La Cigale pour Killing Joke, le public d’And Also The Trees est un auditoire d’inconditionnels, certains voyant leurs idoles pour la dixième fois aujourd’hui.

Trente ans de carrière et, ce soir, le groupe vient nous disséminer des réinterprétations majestueuses, semblant parfois dans la retenue mais ne tombant jamais dans l’ennui.

Leur set éblouissant viendra appuyer la théorie selon laquelle And Also The Trees est en perpétuelle évolution. Même si la tendance est à l’assagissement, ces derniers ont l’art et la manière pour captiver le public.
setlist
    Prince Rupert
    The Beautiful Silence
    Shaletown
    Hunter Not The Hunted
    What’s Lost Finds
    The LEgend Of Mucklow
    Burn Down This Town
    Dialogue
    Rive Droite
    The Woman On The Estuary
    Only
    Vincent Craine
    Whiskey Bride
    A Room Lives In Lucy
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    Rip Ridge
    Angel, Devil, Man And Beast
    The Untangled Man
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    Gone... Like The Swallows
photos du concert
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