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Michael Kiwanuka

Paris, Maroquinerie - 18 avril 2012

Live-report par Claire

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Moins de trois semaines après un concert promotionnel à l’Alhambra, Michael Kiwanuka était de retour mercredi soir dernier à la Maroquinerie de Paris. Un concert complet depuis quelques semaines, les vacances et le mauvais temps n’ayant pas réussi à émousser l’enthousiasme d’une foule très motivée qui aura littéralement pris d’assaut la salle de la rue Boyer.

Complet est un mot bien léger pour décrire la Maroquinerie ce soir : il est tout simplement impossible de faire entrer qui que ce soit après 20h45. Rejoindre le bar en milieu de set confine à l’exploit olympique : les courageux assoiffés souhaitant se déplacer en sont pour leur argent.

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Michael Kiwanuka a la simplicité de ceux qui savent qu’ils n’ont pas besoin de surjouer ou de poser pour réussir. Son talent est en or massif, et cela lui suffit amplement pour asseoir une ambiance très soul sixties sans fanfreluches. Comparé à Otis Redding ou Marving Gaye - on a connu pire comme rapprochement - l’anglais d’origine ougandaise offre dont un set à la mesure de l’attente passionnée de la salle : puissant, élégant et humble. La setlist de ce soir comprend les mêmes titres que ceux joués trois semaines auparavant. Son premier album Home Again vient effet tout juste de sortir et le songwriter rode ses nouveaux titres. Pourtant, on prend toujours le même plaisir à l’entendre chanter Worry Walks, I Won’t Lie ou l’éponyme Home Again. Michael offrira même à son public un tout nouveau titre, intitulé, et en attendant mieux (avis lancé au public par ailleurs), New Song.
Michael Kiwanuka est accompagné d’un backing band de qualité, qu’il n’abandonne que l’espace de trois titres pour dix minutes seul avec sa guitare. Ou comment démontrer sa virtuosité dans l’écriture de titres efficaces, simples et puissants. Le public est convaincu, entre fans déjà inconditionnels qui connaissent l’album par cœur, ceux assis qui ont décidé de se la jouer festival et une vaste majorité qui a l’impression d’assister à un moment de grâce quasi-religieux.

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Une quinzaine de titres en tout et pour tout auront donc suffit à Michael Kiwanuka pour prouver que la soul a encore de beaux jours devant elle. Et que, jusqu’à nouvel ordre, il en est l’un des plus dignes représentants.