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Trailer Trash Tracys

Paris, Divan Du Monde - 21 mai 2012

Live-report par Romain

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Peu de monde au Divan Du Monde pour assister au début de la soirée qui avait lieu en ce pluvieux lundi du 22 mai 2012.

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Tout commence avec la première partie de la première partie et ce jeune homme, Shai Halperin, originaire de Philadelphie, qui constitue à lui seul l’entité artistique Sweet Lights. Dans une ambiance bleutée, l’américain démontre ses multiples talents de guitariste, chanteur et bidouilleur de machines à sampler dans le genre d'une KT Tuntsall ou d'un –M–. Il offre sept morceaux entre indie rock mélodieux et douce pop, enchaînés rapidement, parfois introduits par des voix comme sorties de vieux films américains.

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La foule, qui a entre temps gagné en nombre, s’est avancée de quelques pas et s’est massée un peu plus près de la scène pour voir et surtout écouter les Exitmusic, venus présenter leur album, Passage, sorti aujourd'hui. Exitmusic est d’abord un couple provenant de Brooklyn constitué d’Aleksa Palladino, charmante chanteuse et musicienne mais mariée au guitariste encapuchonné d’un hoodie, Devon Church, auquel s’ajoute sur scène un batteur, Dru Prentiss, et un musicien électronique travaillant à partir d’un iPad et d’un MacBook, Nicholas Shelestak. Pour son deuxième concert à Paris, le groupe joue huit titres d’une dream pop chargée d’émotions et appréciés d'un public remuant gentiment la tête.

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Le Divan Du Monde s’est bien rempli mais ne fait pas salle comble à 21H45 lorsque les londoniens de Trailer Trash Tracys font leur entrée en scène. C’est dans la même configuration qu’Exitmusic, à savoir une fille et trois garçons, que l’on découvre le quatuor dont le premier album Ester est sorti le 9 janvier dernier. La chanteuse, Suzanne Aztoria, jolie blonde aux cheveux courts, très souriante, est suivie du guitariste Jimmy Lee avec lequel elle constitue la base du groupe, ainsi que du bassiste Adam Jaffrey et du batteur Dayo James.
Sur un fond blanc, des formes, couleurs et images sont projetées et le concert débute avec le single You Wish You Were Red, certainement leur meilleur morceau. La voix envoûtante d’Aztoria exerce déjà toute son emprise sur les premiers rangs. Son jeu de scène est assez singulier puisqu’elle se désarticule en dansant ou se pend au micro en chantant. Les morceaux défilent autant que les images sur l’écran, et les rythmes s’accélèrent ou ralentissent. C’est donc un show très visuel mais surtout très sonore : on reconnait dans ces compositions indie des sonorités dream pop et shoegaze.
Le batteur jouent tantôt sur une batterie classique, tantôt sur une petite batterie électronique. Le bassiste fait les cœurs et le guitariste envoie des riffs lancinants. Le set connaît peu de temps morts alors qu'Aztoria crie de petits « Ouh ! » à la fin des chansons et que le public se dandine parfois. Leur deuxième single, très réussi, Candy Girl, est interprété de belle manière dans cette atmosphère feutrée. Petit rappel avec une chanson interprétée par Suzanne Aztoria seule sur scène, puis une autre avec l’ensemble du groupe pour conclure ce set d’une heure.

Il est 22h45 lorsque les lumières de la salle se rallument, et à l’image de Sweet Lights et de Exitmusic, les Trailer Trash Tracys sont parvenus à hypnotiser un public qui n’a pourtant pas pu, ou voulu, se manifester dans cette petite salle intimiste, probablement en raison des genres musicaux assez calmes entendus toute la soirée. Il est tout de même dommage que ces trois groupes ne se soient pas montrés plus expressifs sur scène et n’aient pas tenté d’entrer plus en contact avec le public parisien et d'installer un rapport plus chaleureux.