logo SOV

The View

Paris, Flèche d'Or - 28 septembre 2012

Live-report par Claire

Bookmark and Share
Il y a des concerts que l'on ne veut surtout pas rater et celui de The View à la Flèche d'Or faisait définitivement partie de ceux-là. Le quatuor écossais faisait escale à Paris ce vendredi pour l'avant-dernière date de sa tournée exhaustive des grandes villes européennes. Comme on pouvait s'en douter, les gars de Dundee avaient profité de leur soirée de repos du jeudi pour faire la fête à Pigalle. Age tendre et gueule de bois, le groupe s'est pourtant montré en très grande forme à vingt et une heure pour soixante-quinze minutes de concert et une setlist dense de plus de vingt titres.

SOV

L'affiche annonçait « The View + guests » mais point de première partie à l'horizon et c'est dans une salle éparse composée d'une foule hétérogène des derniers afficionados d'indie, de la communauté écossaise de Paris et de fans de la première heure - qui pour certains avaient fait le déplacement de très loin - que le groupe fait donc son entrée. Alors que The View remplit toujours des salles à grande capacité côté britannique, il est clair que la France a décidé encore une fois de passer son tour et que les parisiens à culture rock ont semble-t-il choisi l'énième concert de Peter Doherty au Gibus plutôt que l'ambiance dundonienne de la Rue de Bagnolet.

C'est avec Underneath TheLights que le groupe entame donc les hostilités. Kyle Falconer, leader et frontman de talent, semble encore éprouvé de la veille mais sait user sa voix éraillée au profit d'une setlist intense. C'est avec Grace et leur tout premier single Wasted Little DJs que les choses se corsent dans le public, les pogoteurs se jetant un peu violemment sur les filles du premier rang et sur les photographes présents. Retour à un calme précaire avec AB, issu de leur dernier album, que Falconer prend le temps de présenter. Le batteur à tête de membre des Sons Of Anarchy joue comme s'il était à Wembley et malgré la bouteille de vodka à ses cotés pour le désaltérer (oui, il faut au minimum ça chez The View), Steven Morrison garde un rythme démentiel, parvenant même à blaguer avec son roadie tout en jouant.
Milieu de set et changement d'instruments pour Falconer et Webster, respectivement à la basse et à la guitare/voix pour les titres plus punks dont l’impressionnant Skag Trendy.

SOV

Retour à la normale pour la partie ballade et Face For The Radio, titre pop par excellence. C'est sur The Clock, dernier single en date, et l'enchaînement diablement efficace du controversé How Long à Shock Horror en passant par Superstar Tradesman et 5 Rebeccas que le groupe conclut une heure et quart de concert. Un set balancé comme une évidence de leur supériorité rock n' roll.

Alors que la Flèche d'Or ferme ses portes vers vingt-trois heures trente, le groupe, peu pressé de quitter Paris, invite les quelques fans restant à venir boire un verre avec eux au bar d'à côté. Humour écossais, franche rigolade, Kyle Falconer exhibant son tout nouvel œil au beurre noir, on quitte le groupe se dirigeant vers son ultime date européenne le lendemain. Ce vendredi, les quatre gars de The View ont prouvé qu'ils sont indubitablement la bande de potes la plus douée - et la moins prétentieuse - de ses dix dernières années.