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Blood Red Shoes

Paris, Cigale - 4 novembre 2012

Live-report par Romain

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Blood Red Shoes ouvraient le bal - ou presque, après un certain Dave Hause - dimanche soir lors du concert parisien de The Gaslight Anthem. Devant un parterre fleuri d’anglais, d’américains et d’australiens, le duo britannique a réchauffé la Cigale privée de son balcon le temps d’un soir avec un set énergique d’une petite heure.

Le saviez-vous ? Le nom du groupe provient d'une anecdote concernant Ginger Rogers, grande actrice et danseuse américaine, qui avait tellement rejoué une scène de claquettes pour une comédie musicale que ses chaussures blanches étaient devenues rouge sang.
Pas d’histoire d’hémoglobine dimanche avec les Blood Red Shoes. Le duo de Brighton, constitué de la charmante Laura-Mary Carter et du très remuant Steven Ansell, émet un rock énergique et entraînant. Un croisé entre alternative, indie et garage rock, qui flirte parfois même avec le punk, le grunge et le shoegaze. Champions du monde des premières parties (Biffy Clyro, Maxïmo Park, Panic At The Disco, The Gossip, Rage Against The Machine...), ils paraissent ce soir encore très à l’aise dans cet exercice.

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Avec trois albums studios à leur actif (le dernier en date, In Time To Voices, sorti chez V2 Records le 26 mars dernier), Blood Red Shoes ont mis au point une setlist reprenant équitablement des titres des trois disques. Mais c’est avec leur titre le plus célèbre, It's Getting Boring By The Sea, présent sur la bande originale du film Scott Pilgrim vs. The World, qu’ils entament leur show. Lumière rouge oblige, guitare rugissante et coups de batterie dans tous les sens, les anglais tranchent dans le vif d’entrée. Steven Ansell s’essaie en français entre deux chansons, sans pour autant s’éterniser. Les morceaux défilent et le public apprécie sans pour autant sauter au plafond.
Bouger la tête d’avant en arrière, lever la main ou lâcher un petit cri de temps à autre : point trop n’en faut lors d’une première partie, même si quelques uns connaissent les paroles. Alors pour pousser davantage le public à participer sur le deuxième titre, Don’t Ask, Steven Ansell, le batteur, n’a qu’à lever l’une de ses baguettes en l’air quand l’autre donne le tempo. Tout le monde répond instinctivement au signe de ralliement (ça marche à tous les coups) et le clapping dure quelques instants. Il ira jusqu’à monter sur son instrument pour provoquer un peu plus les spectateurs.

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Le duo, musicalement plus proche de The Kills que des White Stripes, chante les titres ensemble, chacun son couplet ou chacun son morceau. Toujours speed, les temps calmes se font rares. When We Wake est peut-être la seule « ballade » nous permettant d’écouter attentivement la douce voix de Miss Carter. Mention particulière pour quelques petites perles comme Light It Up, Heartsink et I Wish I Was Someone Better.

Une salve d’applaudissements salue la performance solide de Blood Red Shoes. Personne ne finit les pieds baignant dans une mare de sang, mais nous avons tout de même eu droit à une belle effusion de riffs accrocheurs et une bonne giclée de percussions enflammées.
setlist
    It's Getting Boring By The Sea
    Don't Ask
    Heartsink
    In Time To Voices
    Light It Up
    When We Wake
    This Is Not For You
    Cold
    It's Happening Again
    I Wish I Was Someone Better
    Je Me Perds
photos du concert
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