logo SOV

Eugene McGuinness

Paris, Maroquinerie - 9 février 2013

Live-report par Anne-Line

Bookmark and Share
Ce soir à la Maroquinerie, Eugène McGuinness célèbre la fin de sa première tournée française en tête d’affiche. Après une parenthèse sous le nom d’Eugène & The Lizards, le jeune crooner anglais a, l’année dernière, repris possession de son patronyme et sorti un album solo ayant, mine de rien, fait son petit bonhomme de chemin sur les ondes hexagonales.

Il serait réducteur, au vu de la majorité féminine dans la composition du public présent ce soir, de considérer le sieur McGuinness comme un chanteur pour minettes. Certes, celui-ci a fait le choix de l’ultra-classieux dans le domaine vestimentaire, mais il serait un peu facile de ne le voir qu’à cette aune. Le bonhomme a tout de même plusieurs albums plus qu’honorables à son actif, et est reconnu comme faisant partie de la relève du songwriting britannique, au même titre que son comparse Miles Kane (lui aussi très grand sapeur devant l’éternel).

SOV

Lors de ses récents concerts dans la capitale, à la rentrée dernière, le set présenté était composé presque exclusivement de morceaux du tout dernier album The Invitation To The Voyage. Ce soir, il apporte un peu de variété car nous aurons droit à deux tous nouveaux morceaux. Le set démarre assez tranquillement avec Thunderbolt, histoire de se mettre en jambes, et c’est vraiment avec le doublé Japanese Cars et Harlequinade que le concert démarre. Bientôt toutes les mains frappent, les têtes dodelinent en rythme, les pieds tapent et les hanches se balancent de manière incontrôlée. Avec Fonz, extrait survitaminé de son premier album solo, l’atmosphère monte encore d’un cran, et le concert conservera par la suite ce rythme de croisière.

Un moment de répit se présente au moment où Eugene présente une toute nouvelle chanson, , ballade élégante, une jolie progression qui met en valeur sa voix. Elle sera d’ailleurs suivie de Those Old Black & White Movies Were True, sans doute l’un de ses meilleurs morceaux, où il joue les crooners transis avec conviction. Puis après Trigger The Alarm, la b-side du single Shotgun, il va nous offrir une autre nouvelle chanson. Cette fois ce sera Fair Light, un morceau nerveux, aux accents presque Supergrassiens. Suivra l'épopée The Invitation To The Voyage et c’est déjà l’annonce du dernier morceau Sugarplum.

SOV

Pour le rappel, Sire McGuinness va jouer un morceau qu’il affectionne particulièrement, à savoir une reprise de Ian Brown, Dolphins Were Monkeys, qu’il avait déjà interprétée de nombreuses fois ces derniers mois, notamment lors de l’émission L’Album de la Semaine en septembre. Le concert se termine pour de bon avec le single Shotgun, et c’est déjà l’heure des adieux au public français.

On aurait pu souhaiter, de la part de quelqu’un qui sait si bien trousser des mélodies dansantes et entraînantes, un peu plus de gaîté et de convivialité dans son attitude, mais dans l’ensemble le concert s'est avéré plus qu’honorable. Espérons que cela viendra pour une prochaine tournée, pour accompagner un nouvel album du dandy londonien que l’on souhaite voir rapidement de retour dans l’Hexagone.
setlist
    Thunderbolt
    Japanese Cars
    Harlequinade
    Fonz
    Video Game
    Joshua
    All In All
    Those Old Black And White Movies Were True
    Trigger The Alarm
    Fair Light
    Lion
    The Invitation To The Voyage
    Sugarplum
    ---
    Dolphins Were Monkeys (Ian Brown cover)
    Shotgun
photos du concert
    Du même artiste