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Clock Opera

Paris, Nouveau Casino - 28 mars 2013

Live-report par Esther Vilar

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Vêtu de sa plus belle veste léopard, Bosco Delrey s'avance avec son groupe sur la scène du Nouveau Casino.

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Bosco Delrey, peu le connaissent. Faussement extravagant, le jeune américain commence à se faire entendre, sinon voir, sur le devant de la scène rock, notamment grâce à sa prochaine collaboration avec le réalisateur Terrence Malick, qui le placera très prochainement aux côtés d'Arcade Fire et de Fleet Foxes sur la BO de son prochain film, Lawless. Au premier plan, Bosco tient tout le devant de la scène. C'est qu'il a de l'allure ! Mi-rockabilly, mi-indie pop, la mèche folle et le regard franc, il offre au Nouveau Casino une première partie de soirée honnête qui a le mérite de chauffer une salle plus qu'impatience de découvrir et pour certains retrouver Clock Opera au cœur de Paris.

Le tic-tac d'une horloge annonce l'entrée du groupe sur scène, de suite acclamé. La puissance vocale du chanteur envoute aux premières notes une salle déjà conquise. Le contact avec le public se fait presque instinctivement dès les premières notes. Il n’est pourtant pas nombreux, le public. La moitié de la salle est à cet instant remplie, mais ceux présents ne le sont pas par hasard. Le Nouveau Casino, ce soir, est disposé à rassembler un public averti, avec de fins connaisseurs de Clock Opera. Alors, quand Guy Connelly demande si certains étaient déjà présents à leur premier concert dans la capitale, c’est sans surprise que l'on reconnait leurs adeptes lui montrer leur enthousiasme de retrouver les britanniques sur scène.

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Leur prestation se veut sobre mais parfaitement orchestrée, à l’image de leur album, Ways To Forget. Si, sur le disque, les synthés font écho aux chœurs (assez surprenant de constater à quel point le son « ho, ho » se veut une habitude chez lui) de Connely pour former un tout electro pop scintillant, l’écoute live se veut tout aussi fine et précise dans les nuances et les accompagnements.
Les titres se succèdent avec une étrange cohésion. On ne peut pourtant pas dire que Clock Opera soient fans de l’éclectisme musical. Le son Clock Opera est et restera un son Clock Opera, et pourtant... Le live aurait pu être d’une incroyable répétition, on est rarement dans la nouveauté avec eux, mais on ressent un incroyable entrelacement des titres. La deuxième partie du concert est quand même été moins persuasive que ce départ en flèche, mais une heure suffit pour montrer leur maîtrise scénique et instrumentale.

Le groupe créé véritablement une alchimie étincelante sur son passage. La salle conquise, le quartet est invité à revenir pour un rappel. Clock Opera remontent donc sur scène, tout sourire. On ne cessera de le dire, les musiciens communiquent avec le public d’une manière simple et sincère, rendant le live particulièrement appréciable. Petit public deviendra grand.