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Patrick Wolf

Paris, Centre Pompidou - Stage Of The Art - 24 juin 2005

Live-report par Alice

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Le rendez-vous est pris au Centre George Pompidou qui accueille ce soir Patrick Wolf pour un concert presque complet. Drôle d'endroit pour accueillir le jeune chanteur qui commente « c'est un peu comme chanter dans une cathédrale ». Mais quelques minutes suffisent pour se rendre à l'évidence : du haut de ses 21 ans, Wolf n'a clairement rien à envier à personne tant il impressionne par sa maîtrise de la scène et par sa capacité à donner vie à ses chansons.

Son dernier album, Wind In The Wires, est une véritable invitation au voyage qui respire la soif d'aventure et de liberté mais il faut entendre les morceaux live pour en mesurer la réelle portée. Dès les premières notes de Wind In The Wires, on est transporté pendant près d'une heure et demie dans l'univers brumeux et romantique de Wolf, à la frontière entre les côtes de la Cornouaille et les vastes plaines de l'Angleterre.

Fini les concerts où Patrick Wolf arrivait sur scène avec son ordinateur portable et place à la simplicité. Le jeune homme est très élégant ce soir et joue la sobriété : rien de plus qu'un piano, un ukulélé et un violon. Même des morceaux de Lycanthropy comme Paris ou Wolf Song, pourtant très electro, prennent une nouvelle tournure. Patrick est également accompagné de son batteur Andrew John Brown, et c'est là que vraiment il y a une différence. Alors que la batterie est très peu présente sur les albums de Wolf, elle ajoute vraiment un plus aux morceaux en leur donnant une vraie dynamique. C'est notamment le cas sur Tristan et This Weather dont la puissance laisse les spectateurs cloués dans leurs sièges. Wolf possède également cette sincérité qui fait qu'à chaque nouvelle chanson, c'est une nouvelle histoire pleine d'aventure qu'il raconte au public, une nouvelle expédition dans de lointaines contrées. On a même du mal à reconnaître sa reprise de Running Up That Hill de Kate Bush tant il parvient à se l'approprier comme s'il l'avait chantée toute sa vie.

Le concert se termine avec un The Libertine passionné puis on ressort doucement de la salle, encore un peu sous le choc mais bel et bien vivant et prêt à partir à la conquête du monde !