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Cave Painting
Bastille
Theme Park

Paris, Flèche d'Or - 25 avril 2013

Live-report par Mélodie

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Ce jeudi, il fleure bon la joie de vivre dans les rues de la capitale, et pour cause, contre toute attente, le printemps a enfin décidé de montrer le bout de son nez. Tant mieux, car ce soir, la Flèche d’Or accueille une toute nouvelle génération de la scène rock 100% british : Theme Park, Cave Painting et enfin Bastille ! La soirée s’annonce pleine de promesses, mais aussi légèrement chargée.

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En effet, personne n'attendait initialement Theme Park, lesquels devaient, ce même soir, se produire au Point Ephémère. Malheureusement, le concert a été annulé, contraignant le groupe à partager l’affiche avec Bastille. Qu’à cela ne tienne !
Theme Park est d’ailleurs le premier groupe à ouvrir le bal. Les néons rose, orange et jaune plantent un décor très estival. Et ce ne sont pas les coupes et looks des membres du groupe qui viendront dire le contraire. Bien qu’originaires de Londres, on les croirait venus de quelque endroit où le soleil ne se couche pas et où la noix de coco est de rigueur. Il y a comme une ambiance tropicale qui envahit la vieille gare désaffectée de la Flèche d’or. Seul l’accent anglais à couper au couteau de Miles Haughton nous ramène à la réalité. Mais une réalité tout de même très entrainante. Theme Park nous servent leur album éponyme, sorti le 25 février dernier, empli de titres pop-rock qui font taper du pied. Les anglais enveloppent leurs mélodies d’un léger voile eighties qui n’est pas sans rappeler New Order. On retrouve aussi un petit quelque chose de The Drums et de Dog Is Dead. La soirée commence plutôt bien et, lorsque Theme Park quittent la scène, Il flotte à la Flèche d’or un doux air de vacances.

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Pour la deuxième partie de soirée, direction le sud de l’Angleterre, à Brighton, avec Cave Painting. Le soleil se couche à peine lorsque les cinq anglais débarquent sur scène, et la salle se plonge de plus en plus dans la pénombre. C’est avec une certaine émotion qu’Adam Kane, le chanteur, nous avoue que c’est la première fois qu’ils se produisent à Paris. Il était temps ! Bien que Cave Painting nous entrainent moins loin que Theme Park, leur premier album, Votive Life, vaut la peine d’être entendu. A mi-chemin entre Theme Park et Bastille, à la fois doux et électrique, on se laisse facilement entrainer par leurs mélodies. On peut leur reprocher cependant, un manque d’identité bien marqué. Il leur faudrait un petit quelque chose en plus pour nous séduire complètement. A la fin du concert, on peine à se souvenir d’une chanson en particulier, et c’est bien dommage.

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Le deuxième round terminé, chacun court à l’extérieur pour trouver un peu d’air frais. La Flèche d’or n’est décidément pas un lieu très accueillant en période de grande chaleur. Il fait étouffant, et chacun peine à trouver de l’air. De plus, le caractère exceptionnel de la soirée qui a programmé deux premières parties rend l’attente avant Bastille assez longue. Le public trouve le temps interminable, et la chaleur ambiante – et insupportable – n’arrange pas les choses.
Alors lorsque Bastille entrent en scène, le moral a pris un petit coup dans les pattes. Mais certains ne boudent pas leur plaisir, et Bastille sont accueillis à bras ouverts. Tout comme Cave Painting, le groupe fait sa première apparition en tête d’affiche sur la scène parisienne. Car il est vrai que le nom du groupe prête à confusion. Bastille n’ont, en effet, rien à voir avec notre histoire de France, ou si peu. Dan Smith, le leader du groupe, est né un 14 juillet, the Bastille Day, pour les anglais. Mais la comparaison s’arrête-là. En l’espace de seulement quelques mois, Bastille se sont imposés sur la scène anglaise. Bad Blood, leur premier album, a déclenché un véritable raz-de-marée, en témoigne la série de concerts à guichet fermé. Le groupe lance juste les hostilités avec le titre éponyme Bad Blood. Le public est en liesse malgré la chaleur. Quoique débordant d’énergie, Bastille enchaine leurs chansons avec timidité. Dan Smith et ses acolytes sont manifestement contents d’être en face de leur public français. Mais curieusement, Bastille en live n’a pas la même saveur. Ce n’est pas moins bien, mais pas non plus incroyable. Finalement, les titres se ressemblent beaucoup bien que certains se démarquent clairement du lot. On pense notamment à Of The Night, Icarus et Pompeii qui nous mettent le diable au corps. Mais qu’à cela ne tienne, le public semble conquis, si bien que Dan Smith repart même avec le soutien-gorge d’une groupie.

Finalement, la soirée se termine en nage. Force est de conclure que la Flèche d’or devrait investir dans une climatisation digne de ce nom. Malgré une attente trop longue entre les concerts, la soirée aura été plaisante. De ce trio d’artistes, Theme Park ressort gagnant. C’est la révélation de l’affiche. Mais on ne demande aussi qu’à être séduit pas Cave Painting, peut-être lors d’une prochaine fois. Quant à Bastille, malgré une performance très inégale, le groupe a rempli le cahier des charges.
setlist
    THEME PARK
    Ghosts
    Jamaica
    Milk
    Tonight
    Saccades
    Wax
    Two Hours

    CAVE PAINTING
    Non disponible

    BASTILLE
    Bad Blood
    The Silence
    Overjoyed
    The Weight Of Living Pt. II
    Laura Palmer
    Sleepsong
    What Would You Do?
    Oblivion
    Icarus
    These Streets
    Things We Lost In The Fire
    Of the Night
    Pompeii
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    Get Home
    Flaws
photos du concert
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