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Editors

Paris, Trianon - 21 octobre 2013

Live-report par Fab

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Bien des choses ont changé ces dernières années dans le petite monde d'Editors. Alors que le groupe avait surpris nombre de ses fans avec la publication du très électronique In This Light And On This Evening en 2009, le départ de leur guitariste et membre fondateur Chris Urbanowicz trois années plus tard avait jeté un froid sur les espoirs de certains de voir le groupe se tourner à nouveau vers le son de ses débuts. Un départ depuis contrebalancé par les recrutements de Justin Lockey (White Belt Yellow Tag, ex-Yourcodenameis:milo) et Elliott Williams (ex-Airship), transformant ainsi le quatuor en quintet auteur du très pop et controversé The Weight Of Your Love en juillet dernier. A l'heure d'effectuer son retour à Paris plus de trois ans après sa dernière prestation dans la salle de l'Olympia, le groupe était ainsi tout autant attendu par ses détracteurs que ses fans, bien décidés à juger sur pièces cette version 2.0 de la formation anglaise.

Après une première partie assurée de belle manière par les belges de Balthazar, Editors sont fin prêts à débuter leur set sur le coup de 20h30. Dans une salle envahie par une épaisse fumée depuis plusieurs minutes déjà, il semble dans un premier temps bien difficile de discerner les visages des cinq musiciens, seules des ombres pouvant être discernées alors que d'imposants jeux de lumières renforcés à grands coups de stroboscopes aveuglent la salle. Parfaitement en place, très professionnels voire scolaires dans leurs interprétations, Editors, en dépit des changements survenus, sont indéniablement rodés à l'art de la scène et ne se privent pas de le démontrer.

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Après une entame sur Sugar puis Someone Says, Smokers Outside The Hospital Doors et Bones donnent ainsi le véritable coup de la soirée, le public se réveillant alors au son des guitares alors que les choeurs assurés conjointement par Elliott Williams, Russel Leetch et Ed Lay se révèlent du plus bel effet et que les plus anciennes compositions du groupe se voient enrichies par la présence du cinquième musicien.

Pour le très électronique Eat Raw Meat = Blood Drool, Tom Smith prend place derrière un piano installé au centre de la scène pour la première fois de la soirée, montant progressivement en régime et allant jusqu'à acheter le titre juché sur celui-ci. Si les plus anciennes compositions d'un groupe sont généralement celles provoquant les plus vives réactions d'un public, en grande forme ce soir par ailleurs, les récents singles Formaldehyde et A Ton Of Love, s'avèrent immédiatement adoptés par une salle majoritairement constituée de trentenaires, le leader de la formation descendant de la scène durant le second nommé pour se frotter aux premiers rangs et haranguer une foule n'attendant rien de plus pour jubiler.

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An End Has A Start et Bullets, dévastateurs ce soir, se rappellent au bon souvenir des fans de la première heure. Au milieu de déluge visuel et sonore taillé pour les stades, Tom Smith et Justin Lockey s'autorisent alors une interprétation en duo de The Phone Book dans un silence de cathédrale, la salle appréciant ce moment de calme à sa juste valeur avant un dernier coup d'accélérateur se traduisant par Munich et The Racing Rats avant que Honesty et ses chœurs fédérateurs, après deux ratés successifs, ne conclue de belle manière le set principal, la majeure partie des deux balcons de la salle du Boulevard Rochechouart étant debout pour applaudir ce final.

Laissé de côté tout au long de cette tournée européenne, Fingers In The Factories ne sera pas interprété ce soir, le groupe se tournant vers trois titres plus récents pour son rappel. Dans la foulée d'un puissant Bricks And Mortar, le groupe offre une version méconnaissable et survitaminée du récent Nothing pour l'une des belles surprises de cette soirée, avant que Papillon, dans une version étendue, ne fasse sauter durant quelques minutes une fosse satisfaite après près de 1h45 concert de spectacle. Que l'on adhère ou non à la nouvelle direction artistique choisie par Editors, fort est de constater que le groupe reste indéniablement une valeur sûre dans les conditions du live.
setlist
    Sugar
    Someone Says
    Smokers Outside The Hospital Doors
    Bones
    Eat Raw Meat = Blood Drool
    Two Hearted Spider
    You Don't Know Love
    All Sparks
    Formaldehyde
    A Ton Of Love
    Like Treasure
    An End Has A Start
    Bullets
    In This Light And On This Evening
    The Phone Book
    Munich
    The Racing Rats
    Honesty
    ---
    Bricks And Mortar
    Nothing
    Papillon
photos du concert
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