Ce soir, le Point Éphémère accueille le duo londonien
Summer Camp pour une soirée placée sous le signe de la pop sucrée et délicieusement dansante de leur dernier opus éponyme. Jeremy Warmsley et Elizabeth Sankey, en couple à la ville comme à la scène, avaient déjà séduit un large public avec
Welcome To Condale, leur premier album, sous forme d'hommage aux eighties.
Avant que les londoniens n'investissent la scène du Point Éphémère, le duo
Hologram vient présenter sa dream pop folk aux accents électro. La chanteuse Clara Luciani semble tout droit sortie du Londres psychédélique des années 60, tandis que sa pair, Maxime Sokolinski (qui n'est autre que le frère de Soko) arbore un look très androgyne. Leurs mélodies caressent la salle très chastement. C'est doux et entrainant, on en redemande. Pour rendre hommage à Lou Reed décédé il y a peu, ils interprètent
Pale Blue Eyes, le classique de
The Velvet Underground. Une très jolie parenthèse qui hypnotise le public. Voici un groupe qui mérite que l'on se penche un petit peu plus sur son EP
Absolute Zero.
Alors que la salle commence peu à peu à se remplir, on peut croiser la petite silhouette d'Elizabeth Sankey qui se fraie un chemin vers la scène : le début du concert est imminent. Dès que Summer Camp apparait sur scène, le ton est donné : la soirée sera festive. Tous deux vêtus d'une veste blanche, Elizabeth et Jeremy sont bien assortis. La première a des airs de jeune écolière, affublée d'une jupe fleurie et d'un haut noir court à la mode 90's, tandis que le second a l'air d'un geek tout timide. On dirait deux jeunes adolescents. Leurs deux microphones sont entourés de guirlandes lumineuses, installant un petit côté
girly. Et, pour accentuer l'ambiance festive et adolescente, un rétroprojecteur diffuse des bouts de films où la danse est de rigueur. Ainsi, on peut reconnaître des passages de
Billy Elliott,
Elle Est Trop Bien ou même
Sex And The City. Ce petit plus est très rafraichissant. On prend grand plaisir à revoir ces bribes d'images qui participent au bon déroulement de la soirée.
Dès les premiers titres, Summer Camp nous ravissent de leur fraîcheur juvénile. Leur pop acidulée donne furieusement envie de dodeliner de la tête et de taper du pied. D'ailleurs, leur tube
Fresh, présenté quasi d'entrée de jeu, met le feu dans la salle. Fidèles à leurs premiers amours, Summer Camp évoquent, avec toujours autant de brio, la nostalgie de l'adolescence sur fond de mélodies entrainantes qui nous poussent irrémédiablement sur le dancefloor.
Elizabeth Sankey attire tous les regards sur elle avec ses jolies boucles dessinées et sa voix cristalline. Quant à Jeremy Warmsley, on ne peut s'empêcher de le trouver adorable lorsqu'il se met à parler français pour dire à quel point ils sont heureux de fouler une nouvelle fois la scène du Point Ephémère.
Le concert se déroule sans embuches. Summer Camp ont eu le mérite de nous faire –
presque – regretter nos années collège, le temps d'une soirée. On ressort du Point Éphémère le sourire aux lèvres et une furieuse envie de passer le reste de la nuit à danser jusqu'au petit matin.