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Hal

Paris, Nouveau Casino - 13 octobre 2005

Live-report par Delphine

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Les irlandais de Hal jouaient à Paris la semaine dernière, le temps d’un (petit) concert dans la (petite) salle du Nouveau Casino. Les quatre jeunes garçons étaient déjà passés par la France avant l’été pour accompagner Adam Green et son folk déjanté. Mais cette fois-ci, c’est bien Hal la seule et unique tête d’affiche de ce concert. Et quel bonheur !

Leur album éponyme, sorti au printemps, est un recueil de pop songs très 60’s, de ballades attachantes, de rythmes entêtants, d’arrangements maîtrisés, le tout très inspiré de leur mentor, le mythique Brian Wilson. Bref, cet album fut pour un grand nombre le coup de cœur du printemps : sa fraîcheur, son innocence nous avait laissé baba et nous étions également obligés de tomber en amour devant ces jeunes garçons aux sourires et à la bonne humeur communicatifs.

Ce jeudi soir, le public avait en effet l’air ravi de les retrouver sur scène. La plupart des morceaux de l’album ont été joués : tel les tubesques Play the Hits et Don’t Come Running, le renversant What a lovely dance, ou encore la ballade romantique qu’est My Eyes Are Sore. Et à l’écoute de ces titres en concert, on se doit de reconnaître le côté cool du groupe mais très pro en même temps : ayant pas mal tournés avant et pendant l’enregistrement de leur premier album, les jeunes gens ont pu se faire la main sur scène et n’ont pas l’air plus tendus que çà à l’approche le l’épreuve scénique. En plus des 2 frères Allen que sont Paul, le bassiste qui sourit quasi tout le temps et Dave, le chanteur qui nous bluffe par sa voix presque aussi parfaite que sur disque, on découvre aussi le batteur à lunettes, Brian Murphy et le chevelu Stephen O’Brien aux claviers, qui participe également aux chœurs. Et tout cela fleure bon la bonne humeur ! Le groupe a l’air d’apprécier et le public également : celui-ci penche constamment et doucement la tête de gauche à droite et vice versa, une bière à la main…

Certes, ce concert n’est sûrement pas celui de l’année. Ce n’est certainement pas non plus le plus violent de la décennie : ni pogo ni slam. Mais du bonheur, c’est certain : les morceaux du groupe sont tellement attachants et mélodiques, discrets et doux. Ils ne perdent pas une miette de leur beauté et de leur intensité en concert, bien au contraire. Un peu plus d’une heure et quart: toujours trop court, me direz-vous mais ne nous plaignons pas, les irlandais nous ont en plus gentiment gratifié de quelques inédits plutôt bien accueillis par le public. En tout cas, ce concert sentait bon le sable chaud et la Californie, ce qui tombe à point nommé, alors que l’été indien a décidé de se prolonger un petit peu pour notre plus grand bonheur.