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65daysofstatic
Thought Forms

Paris, Maroquinerie - 15 avril 2014

Live-report par Fab

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Le 27 septembre 2004, 65daysofstatic signaient avec The Fall Of Math l'un des meilleurs disques post-rock de la décennie écoulée, recevant des louanges tant de la presse que du public outre-Manche. Dix ans plus tard, avec quatre albums studio supplémentaires, une Bande Originale et un enregistrement live au compteur, les quatre musiciens originaires de Sheffield ont ainsi choisi de célébrer cet anniversaire sur scène, choisissant de jouer l'intégralité de leur premier fait d'armes sur une sélection de dates au Royaume-Uni et en Europe, incluant la salle de la Maroquinerie à Paris ce mardi 15 avril.

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Pour assurer leurs premières parties tout au long de cette escapade, les anglais se sont entourés de Thought Forms, protégés du label Invada Records de Geoff Barrow, que certains pourront également découvrir aux côtés de Portishead en Europe durant les prochains mois. Malgré deux albums studio au compteur, et la sortie au début du mois d'un split single avec Esben And The Witch, le trio fait ce soir figure de partait inconnu pour la grande majorité du public. La mise en scène, simpliste avec une batterie entouré par deux guitaristes, se veut à l'opposée de la musique prônée par le trio. Si quelques trente-cinq minutes leur sont accordé afin de faire leurs preuves ce soir, Thought Forms ne se facilitent pas la tâche en choisissant d'interpréter dans un premier temps une chanson tutoyant le cap des quinze minutes. Avec un chant plaintif, atmosphérique et distant, un rythme lent et une ambiance anxiogène, difficile d'adhérer immédiatement à la proposition du trio, quand bien même la lente progression du titre dévoile minute après minute quelques subtilités insoupçonnées. Passée cette entame pour le moins difficile d'accès, quatre autres titres vont alors démontrer une facette plus accessible de leur univers : les guitares y gagnent en dynamisme alors que le chant prend progressivement forme, les sonorités noisy et expérimentales se voyant mêlées à des aspirations plus punk. Moins abstraite que la première moitié du set ne pouvait le laisser craindre, la musique de Thought Forms aura au final su ce soir trouver ses adeptes dans le public local.

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Trente minutes plus tard, une fois le balais des roadies achevé, c'est une scène pour le moins encombrée que 65daysofstatic s'apprêtent à occuper. Outre une batterie à la carrure imposante, plusieurs claviers, piano ou autres instruments électroniques bordent chaque coté d'une scène allongée exceptionnellement afin d'accueillir les multiples pédales d'effets utilisées par les membres du groupe. Comme promis depuis l'annonce du concert du soir, la première moitié de la setlist reprend intégralement le tracklisting de l'album The Fall Of Math, pour le plus grand plaisir d'une salle remplie aux trois-quarts.
Les rares temps morts que peut compter ce même disque sont ainsi rapidement oubliés lorsque résonnent Retreat! Retreat! ou I Swallowed Hard, Like I Understood, la puissance des guitares, agrémentées de samples ou de piano, retranscrivant de belle manière un disque dont les qualités sont toujours aussi évidentes dix ans après sa publication. Dans la salle, point de pogos ou de slams, mais des applaudissements venant saluer des interprétations très fidèles aux versions originales. Après avoir remercié les fans pour cette dernière décennie, le groupe se lance dans un final irrésistible, renforcé qui plus est par un roadie prenant place à la guitare durant Fix The Sky A Little puis Aren't We All Running? dans la foulée de l'excellent Hole.

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Affichant de francs sourires sur leurs visages, 65daysofstatic quittent alors la scène non sans annoncer leur retour pour un second set quelques minutes plus tard. Une attente de près d'un quart d'heure, interminable pour certains impatients ou salvatrice pour ceux désireux de s'abreuver, s'ensuit alors avant de voir le groupe effectuer son retour face à une audience ayant alors perdu quelques dizaines d'âmes. S'il était légitime d'imaginer le groupe puiser alors dans l'intégralité de sa discographie pour la suite de la soirée, ce sont alors pas moins de sept des huit titres que compte leur dernier album en date, Wild Light, que les quatre musiciens vont alors interpréter, proposant alors des ambiances très différentes de celles entrevues jusqu'à cet instant. Le piano de Paul Wolinski y trouve ainsi une place prépondérante, alors que la guitare et la basse perdent en influence au profit de sonorités ou nappes électroniques omniprésentes pour un rendu plus aérien. Moins réactive désormais, la salle ne boude pas pour autant son plaisir, appréciant à sa juste valeur le superbe Taipei ou un Safe Passage idéalement lancé au piano. Un piano décidément au centre de toutes les attentions lorsque vient l'heure du rappel à l'approche de 23h : les premières notes de Radio Protector se font alors entendre et provoquent un réveil immédiat du public à l'écoute de ce titre phare de la carrière de 65daysofstatic, joué ce soir sans fioritures sans perdre de sa superbe.

Une soirée que tout amateur de la formation de Sheffield aura su apprécier à sa juste valeur, quand bien même certains pourront regretter l'absence totale de chansons tirées des albums The Destruction Of Small Ideas et Heavy Sky. Un simple bémol à la vue de la prestation de haute-volée proposée ce soir.
setlist
    THOUGHT FORMS
    Non disponible

    65DAYSOFSTATIC
    Another Code Against The Gone
    Install A Beak In The Heart That Clucks Time In Arabic
    Retreat! Retreat!
    Default This
    I Swallowed Hard, Like I Understood
    The Fall Of Math
    This Cat Is A Landmine
    The Last Home Recording
    Hole
    Fix The Sky A Little
    Aren't We All Running?
    ---
    Heat Death Infinity Splitter
    Prisms
    The Undertow
    Sleepwalk City
    Taipei
    Unmake The Wild Light
    Safe Passage
    ---
    Radio Protector
photos du concert
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