logo SOV

Kaiser Chiefs

Paris, Cigale - 6 novembre 2005

Live-report par Fab

Bookmark and Share
Si la plupart des fans de musique ne pouvaient que regretter le manque d'homogénéité de la plupart des concerts du festival des Inrockuptibles, la soirée organisée à la Cigale ce dimanche 6 novembre était quant à elle exempte de tout reproche : cinq groupes britanniques, tous régulièrement encensés dans la presse, et également auteurs en 2005 de leur premier album !

Bien que la majorité du public semble avoir fait le déplacement pour les Kaiser Chiefs, cette remarque incluant une forte colonie anglaise, la plupart des autres formations n'ont en aucun démérité.

A commencer par les jeunes Subways, lancés dans le grand bain dès 18h. Si le succès du trio s'avère toujours très modeste en France, la réaction du public face à leurs compositions se révéla extrêmement positive. Leur musique n'a certes rien de vraiment orginal, mais les quelques tubes power pop proposés, à l'image de With You ou Rock'n Roll Queen, n'ont pas manqué de provoquer un enthousiasme certain. Ajoutez à cela une charmante bassiste et un leader, Billy Lunn, prêt à grimper au balcon pour y effectuer un tour d'honneur, et vous obtiendrez au final un groupe sympathique et parfait dans son rôle en chauffeur de salle.

La prestation d'Hard-Fi fut nettement moins convaincante. Menés par un chanteur totalement dénué de charisme, chantant faux, et à l'attitude franchement irritante, les quatre londoniens ont déçu. La réaction que certains espéraient encore avec les tubes Hard To Beat ou Cash Machine n'est malheureusement jamais venue, rendant cette performance fade et inutile. Le seul couac de la soirée, à oublier très vite !

Forts appréciés au Royaume-Uni, les Futureheads ont quant à eux su convaincre un public parisien peu intéressé dans un premier temps. Le charisme de l'ensemble des membres de la formation, allié à quelques bonnes mélodies et d'excellentes harmonies vocales, ont su créer un élan de sympathie contaminant rapidement la foule. Peut-être moins efficaces que les anciens titres, les nouvelles compositions ont toutefois été facilement compensées par les tubes A To B, Meantime ou Decent Days And Nights. Une bien belle surprise au final !

La fin de soirée approchant à grands pas, Maxïmo Park se voyaient logiquement conviés sur scène afin d'assurer une prestation d'une quarantaine de minutes. La progression du groupe depuis plusieurs mois est impressionante, et alors que Paul Smith développe une énergie toujours aussi surprenante, le reste de la formation semble enfin avoir appris à se comporter tel un véritable groupe de rock. Apply Some Pressure déchaîna une fois de plus la foule, tandis que Graffiti, Once A Glimpse et Limassol ne furent pas loin de produire un effet similaire. De belles promesses pour le futur...

Attendus comme des messies sur le coup de 22h, les Kaiser Chiefs ont peut-être donné ce dimanche soir le concert de l'année, ni plus ni moins. Tous les ingrédients nécessaires à ce succès étaient en effet réunis : un Ricky Wilson dans un état second, un public déchaîné prêt à tout pour slammer et monter sur scène (du jeune adolescent chevelu à l'écossais soulevant fièrement son kilt !), mais aussi et surtout une floppée de tubes tous plus efficaces les uns que les autres : Oh My God, Na Na Na Na Naa, Everyday I Love You And Less...
Toujours très apprécié, I Predict A Riot retourna la salle, tandis qu'un Ricky Wilson endiablé passa plus de temps à slammer, grimper au balcon et parcourir les moindres recoins la salle qu'à se concentrer sur son rôle de chanteur. Personne ne pouvait imaginer une conclusion à ce concert sans un rappel, et le groupe ne se fit pas prier pour revenir jouer son excellente reprise du I Heard It Through The Grapevine de Marvin Gaye puis Take My Temperature. Si le concert parfait existe, les Kaiser Chiefs ne sont certainement pas passés très loin de le reproduire !