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Gravenhurst

Paris, Triptyque - 1er décembre 2005

Live-report par Alice

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Au lendemain du coup d'envoi de leur tournée européenne, Gravenhurst faisaient escale au Triptyque pour nous présenter leur nouvel album Fires In Distant Buildings. Rien à voir ou presque avec la prestation que Nick Talbot avait livrée il y a un an lorsque, seul à la guitare, il avait enchanté le public avec ses chansons dépouillées. Cette fois-ci, le groupe joue en formation complète et compte bien nous montrer de quel bois il se chauffe.

Après une première partie assurée par le quatuor parisien Pablo Duran, le trio investit la scène pour un concert qui s'annonce très électrique, à l'image de leur dernier album. Loin du folk lo-fi auquel on pourrait s'attendre, le groupe dévoile une nouvelle facette de son jeu en habillant d'un son brut et pénétrant des chansons dures et introspectives. Ainsi, des morceaux comme The Velvet Cell et Song From Under The Arches prennent toute leur ampleur.

Le concert est néanmoins entrecoupé d'accalmies, pendant lesquelles Talbot, seul ou accompagné de ses deux complices, gratifie le public de perles telles que Nicole et Damage II. Mais l'un des moments forts du concert restera assurément le rappel où Talbot, devant un public captivé, entonne de sa voix si frêle un Diane désespéré et déchirant, suivi The Diver et Black Holes In The Sand, plus habité que jamais. Sous les applaudissements insistants du public, il reviendra même une dernière fois jouer le magnifique mais terrible Animals.

A la fois touchant et déstabilisant, Gravenhurst n'est décidemment pas un groupe comme les autres et c'est ce qui fait son charme. Pour ceux qui avaient des doutes quant au passage aux guitares amplifiées, qu'ils se rassurent car la magie opère toujours.