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That Fucking Tank

Paris, Batofar - 27 décembre 2005

Live-report par Fab

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Si les concerts se bousculent à Paris tout au long de l'année, le mois de décembre, et la période des fêtes en général, se traduisent généralement pas un calme plat dans les salles de concerts. A l'exception peut-être du Batofar ce mardi 27 décembre... Quatre groupes y étaient en effet réunis pour une affiche math-rock des plus intéressantes : les français de Flashing On Bright, Sincabeza et Room 204, mais également le duo anglais That Fucking Tank.

Le duo Flashing On Bright se charge d'ouvrir la soirée pendant une petite demi-heure : un jeune guitariste plutôt doué, un batteur cogneur en pleine forme, et le tour est joué. En dépit de l'absence logique de chant pour ce style musical, la mayonnaise prend rapidement et le public apprécie les quelques compositions proposées.

Bien lancée par cette agréable mise en bouche, la soirée repart de plus belle alors que les bordelais de Sincabeza montent sur scène. Le trio guitare/basse/batterie, moins punk et plus expérimental, possède déjà ses fans et n'a aucun mal à obtenir un soutien mérité de la part du public. Une belle surprise pour les novices, une simple confirmation pour les initiés.

Troisième et avant dernière formation à se produire, le duo guitare/batterie Room 2004 durcit nettement le ton avec des morceaux aussi courts que ravageurs, le tout pendant à peine vingt minutes. Si l'efficacité est au rendez-vous, la majorité des titres auraient nettement gagné en profondeur s'ils n'avaient pas semblé systématiquement tronqués. Un choix sans doute artistique, mais peu judicieux au final.

Les plus patients auront dû attendre jusqu'à près de minuit afin de pouvoir assister à une prestation ébouriffante de That Fucking Tank. A peine montés sur scène, et tous deux affublés de splendides chapeaux de cowboy rouges, Andy Abbott et James Islip débutent un surprenant striptease, les deux compères ne conservant au final que leur caleçon avant de prendre possession de leurs instruments !
Si le kit de batterie est réduite à son minimum, la guitare s'installe dans une étonnante configuration : branchée à la fois sur un ampli guitare et un ampli basse, l'instrument se place comme la pièce maîtresse du mur du son créé par That Fucking Tank.
La maîtrise est totale, le son gras et lourd franchement impressionnant, et les compositions d'une grande qualité. Le public semble conquis, à un tel point que les premiers pogos de la soirée se déclenchent lors des derniers titres du set, et notamment à l'occasion une excellente reprise d'un titre de King Crimson en rappel.

Une soirée cohérente à bas prix, parfaitement rythmée par l'enchaînement de très bonnes formations... que demander de plus ?