September Girls

Une chose à savoir avant lecture : le misogyne est un amoureux. A tel point que lui seul parvient à cerner la vraie nature de ces dames : toutes des connasses ! Alors qu’attendre de cinq nanas gaéliques comme le grand Lug, sinon qu’elles transforment leur scène d’un bateau à bitte (amarré) en marie-salope voire pire, en suceuse (1) ? Mesdemoiselles ne vous offusquez pas, et prenez le temps de lire ces quelques lignes d’un de vos plus ardents défenseurs contre tout paraître. Car voici à votre honneur un « Manifeste du sexe fendu », rapporteur d’un live : September Girls au Batofar.



Oui les femmes nous mentent, les femmes nous trompent. Les femmes usurpent car portent le vice, et de cette contenance tirent leur aura. Le pied sur l’estrade, un chuchotement puis ça envoie, direct. Les femmes sont cérébrales, si bien qu’elles passent du stade nerveux à l’hystérie en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et vas-y que je te tabasse mes cordes à coups de médiator, que je fous le zbeul puissance maxi... Bref, les femmes sont pleines d’énergie.
Mais par dessus tout, les femmes bavardent et, à force de s’user mutuellement les oreilles en commérages, atteignent la surdité pour mieux nous briser les tympans. Toutes étourdies qu’elles sont, les plus très jeunettes oublient encore avoir monté le gain à fond sur leurs amplis et jouent fort... très fort ! Pas un moment de clean : du crade, du gras, du bruit. Voilà leur recette de bonnes ménagères.



Et puis, c’est bien connu : les filles ne savent pas conduire. Et pour cause, mesdames aiment à garder la plante sur les pédales ! Disto, delay, qu’importe, tant que ça peut s’écraser sous les chaussures. Ça sature tellement qu’on les soupçonne d’en vouloir à nos esgourdes, qui pour leur part en redemandent !
Enfin, et malgré cette pléthore d’ignobles préjugés, vous constaterez messieurs, qu’à partir du moment où la spontanéité règne, les filles rockent aussi bien (voire mieux) que les garçons. Après tout, les femmes nous excitent, et c’est bien là le principal. N’est-ce pas ?

(1) : Jargon marin pour désigner des bateaux à fond plat, servant à draguer.