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Little Comets

Cambridge, Junction - 24 février 2015

Live-report par Maxime Canneva

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Après quelques mois à apprivoiser un environnement typically British, dans la petite ville de Cambridge, située à une heure au Nord de Londres, et dont l'université accueille environ vingt mille étudiants (et autant de vélos), on se rend compte qu'il y a deux différences culturelles fondamentales qui séparent les deux côtés de la Manche.
Premièrement, la gastronomie : chaque jour est un nouveau défi alimentaire afin de pouvoir se sustenter sainement et esquiver les terribles Fish & Chips ou autres Baked Beans qui trustent les menus des cantines et restaurant locaux. France 1, Royaume-Uni 0.
Mais une fois le choc nutritif surmonté, on se rend compte que ce qui différencie les plus la France du Royaume-Uni, c'est bien le rapport à la musique. Car il faut bien admettre que dans ce domaine, les français n'arrivent même pas à la cheville des britanniques. France 1, Royaume-Uni 2.
Et même si l'argument peut paraître un peu facile sur un site consacré au rock britannique, je m'en vais vous conter comment la réalité m'a éclaté aux yeux hier soir.

Mais remettons tout d'abord les choses dans leur contexte : en ce mardi soir, direction la salle de la Junction pour assister au concert des Little Comets : après trois albums au compteur (dont le dernier vient tout juste de sortir), les anglais ont réussi à se forger une solide réputation dans le milieu de la pop-rock enjouée, avec des titres dans la même veine que celle de leurs comparses de Two Door Cinema Club.
Et même si les albums du groupes représentent une véritable fontaine de jouvence pour quiconque les écoutera, on ne s'attendait vraiment pas à avoir comme public représentatif en ce mardi soir, une assemblée remplissant les trois quarts de la salle, âgée en moyenne de quatorze ans.
Mais c'est également en cela que résidait la magie de ce concert : car même si l'entrain un peu trop exacerbé de la jeunesse locale se manifestant par de nombreux pogos, a peu à peu repoussé les vieux routiers plus assagis au fond de la salle, cela a surtout démontré que, contrairement à des rumeurs persistantes, l'ambiance dans les salles de concert anglaises peut se révéler totalement explosive.

En même temps, avec des titres aussi jouissifs et efficaces que Adultery, Joanna ou One Night In October, véritable anthem du groupe, tous savamment relevés par des trémolos dans la voix du chanteur des Little Comets, on ne peut qu'approuver la fonction cathartique du live chez la jeunesse locale.
Au final, les jeunes britanniques tombent dans la marmite musicale quand ils sont petits et on les encourage même à se resservir. Et peut-être est-ce finalement de là que provient le mystère concernant la naissance de toutes ces fabuleuses petites comètes britanniques.