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Aldous RH
Baxter Dury

Paris, Café de la Danse - 1er octobre 2015

Live-report par Olivier Kalousdian

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C'est un vrai plaisir que de retrouver Baxter Dury sur la scène du Café de la Danse, nouvellement réhabilité après deux mois de travaux. Isolation phonique (il y en avait besoin, pour les voisins), gradins escamotables donnant plus d'espace à la salle et nouveau bar, tout en longueur situé dans l'entrée de la salle. Agnès b. (qui ne fait pas qu'aimer la musique, elle la finance aussi, parfois) et le Café de la Danse présentaient ainsi leur festival, « On aime la Musique ! Since 1976 », avec un line-up alléchant étalé sur trois jours et réunissant TOY, Eaves, Stealing Sheep ou, en ce premier soir d'octobre, Baxter Dury et Aldous RH.

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A 21h30, la formation de Baxter Dury (basse, guitare, batterie et clavier) pénètre seule sur scène et met fin à une impatience non feinte dans la salle qui affiche complet, depuis plusieurs jours déjà. Isabel, qui nécessitera quelques mesures supplémentaires d’introduction avant que Baxter Durty ne comprenne que le show a commencé sans lui, va mettre le Café de la Danse dans la tonalité du soir. Humour anglais et compositions acides au menu. En costume cravate chinés (agnés b ?) – une bouteille de vin jamais très loin de sa main – le néo dandy anglais égrène son catalogue qui, déjà, sonne comme un Best Of d'artiste bien plus aguerris que lui.
De Len Parrot's Memorial Lift à Floorshow en passant par Happy Soup ou, son dernier album en date, It's A Pleasure, Baxter Dury joue les partitions de ses albums, sur du velours ; celui de titres qui glissent parfaitement dans les conduits auditifs, aussi mélodieux qu'acides et que connaissent, presque par cœur tous ses fans du soir.

Trellic, Palm Trees, It's A Pleasure et même Cocaine Man vont composer une playlist de quinze titres et un set de plus d'une heure. Nonchalant et à Paris comme à la maison, Baxter Dury évolue sur scène comme il le fait dans ses créations ; avec ce flegme et ce pince sans rire made in UK, hérités à la fois de son père et des relations que celui-ci lui a infligées, tout au long de son enfance.

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Disco morose pour les uns, pop métaphysique pour les autres, toujours est-il que Baxter Dury ne laisse pas indifférent, tant par son talent d'auteur que par l'image, souvent tronquée, qu'il aime à montrer et qu'il trimballe en studio comme en tournée, dans son esprit malicieux et dans ses valises.

Avec une nouvelle et charmante choriste à ses cotés (depuis Madelaine Hart) et trois jeunes musiciens dont les esprits, ce soir, semblent au moins aussi tortueux que le sien, Baxter Dury, barbe naissante, a une fois de plus ravi un public parisien avide de ces songwriters rugueux et d'une pop rock aigre douce qui fait la part belle aux sonorités électroniques.
Jouissant d'un public d'une disparité d'âge des plus hétéroclites, mais très parisien dans l'esprit et les looks ce soir, Baxter Dury a, en quelques années à peine, réussi le tour de force de devenir plus écouté et, relativement parlant (il faudra voir dans le temps), plus célèbre que son propre père, Ian Dury !
setlist
    Non disponible
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