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Kitty, Daisy & Lewis

Paris, Trabendo - 7 novembre 2015

Live-report par Johan

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« God bless Paris. »
– Eddie Thornton, 7 novembre 2015

Présents dans la capitale ce samedi 7 novembre, Kitty Daisy & Lewis ont su créer une ambiance folle grâce à leur musique toute droit sortie des fifties, dénotant avec la salle du Trabendo qui nous a habitués à des sons plus contemporains. Comme pour mieux nous préparer le terrain, l'entrée sur scène du trio londonien débutera d'ailleurs sur rien de moins que le merveilleusement kitsch Popcorn de Gershon Kingsley – et une soirée qui débute sur Popcorn ne peut que s'annoncer fantastique (ou, selon les gouts, que grandement s'améliorer) !

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Et, disons-le de go : il est absolument essentiel à tout fan de Kitty, Daisy & Lewis d'assister à une de leur performance scénique tant ils apportent une originalité et un vent d'air frais au milieu de concerts plus statiques et formatés comme on peut en voir assez souvent. D'autant plus lorsque leur fantastique dernier album The Third, paru en début d'année, est intégralement interprété.
Accompagnée sur scène de deux autres musiciens qui ne sont nul autre que leurs parents (papa à la guitare acoustique et au banjo, maman à la basse et la contrebasse), la fratrie commence sur deux titres des plus entraînants, Bitchin' In The Kitchen et Feeling Of Wonder, démontrant tout leur savoir-faire en terme de rockabilly et de blues rock groovy.
Tous les trois échangent de place entre deux morceaux, naviguant principalement entre la batterie, les claviers et le chant, chacun amenant son propre style. Ainsi l'on a droit à des titres plus rentre-dedans lorsque Daisy Durham s'attaque à la batterie tandis que Lewis au micro amène un côté crooner, à l'image de Baby Bye Bye et Good Looking Woman, quand il n'est pas à la guitare électrique à jouer ses solos de guitare endiablés et sexy.

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Kitty Durham maitrise quant à elle assurément l‘harmonica, notamment en seconde partie du set, tenant même pendant plus de cinq minutes sur le rappel. En milieu de set, le special guest jamaicain Eddie Thornton vient amener son grain de folie – et sa trompette – le temps de trois chansons hautes en couleur, dont Turkish Delight et son ska détonnant et contagieux et, surtout, l'incroyable Sallie Ford-like qu'est Whenever You See Me.
Un des meilleurs moments de la soirée est d'ailleurs la poignée de minutes d'improvisation où l'audience, une fois Whenever You See Me terminée, tape des mains et reprend spontanément les chœurs addictifs de fin du morceau, conduisant le groupe à bâtir de là un petit rythme funky (d'abord la batterie, puis la guitare, puis la basse) dansant et jubilatoire.
C'est ensuite l'apaisant Never Get Back, porté par la voix blues de Kitty Durham, qui nous envoutera, puis No Action où l'assistance restera pendue aux lèvres de Daisy Durham cinq minutes durant. Il en va de même sur la soul Whiskey avant que Lewis Durham ne refasse des siennes sur un Developer's Disease rockabilly à souhait puis que le groupe ne conclut avec la reprise de Going Up The Country sur laquelle les deux sœurs se partagent le micro sur le devant de la scène.

On aura ainsi eu droit ce samedi soir à une heure vingt de show purement rock'n'roll comme on en a rarement vu, nous faisant remonter dans le temps et permettant de faire revivre la sensibilité musicale des années 50, classe et dansante, crade et extatique.
setlist
    Bitchin' In The Kitchen
    Feeling Of Wonder
    Baby Bye Bye
    It Ain't Your Business
    Don’t Make A Fool Out Of Me
    Turkish Delight
    Whenever You See Me
    Good Looking Woman
    Never Get Back
    No Action
    Whiskey
    Developer's Disease
    Going Up The Country (Canned Heat cover)
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    Mean Son Of A Gun
photos du concert
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