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Gravenhurst

Paris, Café de la Danse - 5 mars 2006

Live-report par Alice

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Sans doute pourra-t-on dire que le thème de cette soirée au Café de la Danse était le renouveau du folk sous tous les angles.

Tout commence avec le guitariste virtuose Sir Richard Bishop qui ouvre la soirée. Entre morceaux dans la plus pure tradition folk et rythmes incendiaires, Bishop surprend et impressionne à la façon d'un Richard Thompson. A tel point d'ailleurs qu'on jurerait presque qu'ils sont plusieurs à jouer par moment. Place ensuite aux américains d’Espers qui nous emmènent avec leur musique traditionnelle 30 ans en arrière, à l'heure de gloire de Fairport Convention et de Pentangle.

Arrivent enfin les trois membres de Gravenhurst. Nick Talbot semble plutôt détendu et plaisante même des petits incidents techniques de dernière minute. Le son est meilleur que lors de leur dernier passage parisien et le set résolument rock. Le groupe enchaîne les titres de Fires In Distant Buildings, leur dernier opus, et propose même un morceau inédit qui laisse présager de bonnes choses pour le futur...
Mais comme à l'accoutumée, l'apogée du concert intervient lorsque Talbot attaque le rappel. Comment ne pas être subjugué lorsqu'il se lance comme si plus rien au monde n'existait dans une version minimaliste et dépouillée de Diane ou The Diver ? Impossible, on est bien d'accord. En quelques instants, il parvient à hypnotiser le public qui est comme en apnée, buvant les paroles froides et bouleversantes qu'il susurre presque. Le retour à la réalité est d'ailleurs bien difficile lorsque le concert se termine pour cause de couvre feu... C'est qu’on l'aurait bien écouté encore un petit peu M. Talbot.

Toujours est-il que c'est encore une bien belle prestation que le trio nous a offert ce soir. On regrette juste qu'elle ait été si courte et que plus d’anciens morceaux n'aient pas été joués.