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Jake Bugg

Paris, Flèche d'Or - 3 mai 2016

Live-report par Sarah Pitet

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Rien à signaler. Premier rang de groupies en place, aficionados à l'arrière, et presse au quatre coins de l'ancienne gare. A 20h30 pétantes, Jake Bugg foule de nouveau une scène parisienne.

Après une grave salutation, à laquelle la foule répond par des cris, le jeune musicien de Nottingham choppe sa guitare et entonne On My One. Les pieds encrés au sol, il ne bouge pas. Mais sa présence vocale est telle qu'il n'a pas de besoin de s'agiter pour s'imposer. Jake Bugg est comme un vieux chanteur prêchant la bonne parole. « Bonsoir » finit-il par dire en français. La salle est si investie qu'on ne peut distinguer le musicien qu'entre deux têtes, ou via l'écran d'un smartphone levé vers le ciel.

Aux premières notes de Two Fingers, l'assemblée s'emballe. Ca chante, ça crie, et ça fait renaître de jolis souvenirs. Sa voix est plus impressionnante qu'en digital, teintée de violence et parfaitement posée à chaque note. Il oscille entre les octaves avec une facilité fascinante. Il ponctue ses chansons de timides remerciements et se lance dans son dernier album. L'instant est à la découverte pour le public. Il commence par The Love We're Hoping For, et les récepteurs réagissent bien. Impossible cependant d'échapper aux sympathiques commentaires de fin de journée : « Mais, il a douze ans ? » et autres perles.

Après trois ou quatre balades, Jake Bugg se déclare « fatigué des chansons lentes » et repart donc sur Troubletown, un des célèbres titres de l'album qui l'a fait connaître. Beaucoup s'essaient au déhanché rock and roll et chantent en coeur. Régulièrement le chanteur confirme ses talents de guitariste en s'abandonnant dans la frénésie des solos. Tout au long du concert, où l'artiste va et vient entre chansons du premier et du dernier album, on ne cessera de penser que sa voix nasillarde est addictive. Il mettra enfin un point final au spectacle sur Gimme The Love et s'en ira aussi vite qu'il est arrivé, sans laisser au public l'espoir d'un rappel.

Aussitôt dit, aussitôt fait, Jake Bugg a plié ses dix-huit chansons en une heure et des poussières. Mais c'était bien, très bien même.
setlist
    On My One
    Two Fingers
    Seen It All
    Simple Pleasures
    Me & You
    The Love We're Hoping For
    Never Wanna Dance
    Love Hope & Misery
    There's A Beast And We All Feed It
    Trouble Town
    Bitter Salt
    Taste It
    Kingpin
    Livin' Up Country
    Slumville Sunrise
    Put Out The Fire
    Lightning Bolt
    Gimme The Love
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