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White Lies
The Ramona Flowers

Paris, Trabendo - 15 octobre 2016

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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Il arrive parfois que la programmation entre une première partie et la tête d’affiche ne soit pas toujours cohérente. Il n’en est rien ce soir avec deux des groupes fleurons du revival 80’s sur la même affiche.

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The Ramona Flowers, dont j’ai dit ici même tout le bien que je pensais à propos de leur nouvel album, proposent tout d'abord un set absolument délicieux. Le groupe l’entame par Hurricane, un morceau qui se bonifie en live par rapport à sa version studio de par des guitares bien tranchantes. Dès le second titre, Dirty World, le public succombe. Comment pourrait-il en être autrement avec cette petite pépite, un joyau pour ceux qui aiment le son 80’s. Sur scène, la version est encore plus dévastatrice que sur disque car le groupe, tout en gardant le merveilleux son synthé disco du studio, y ajoute des guitares survoltées. Sky’s Turn Gold rappelle à notre bon souvenir le meilleur de Prefab Sprout, une pop délicate, léchée et sophistiquée. Une vraie merveille dans une version live de haut vol.
Sharks et Tokyo sont deux titres mystérieux. Les enchaîner paraît presque une évidence. Le premier est l'une des rares déceptions du dernier album du groupe. Sur scène, au contraire, il atteint une vraie profondeur avec le chant habité de Steve Bird. Tokyo sera le seul extrait du premier album joué ce soir et il aurait été dommage qu’il ne soit pas sur la setlist en raison de son étrange beauté.
The Ramona Flowers concluent leur set par Run Like Lola, un morceau qui fleure bon les 80’s là encore, un tube en puissance accrocheur au refrain imparable qui respire le bonheur, la joie de vivre et l’envie de faire la fête. Le groupe quitte la scène sous les applaudissements d’un public, à juste titre, conquis.

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Lorsque White Lies montent sur scène, la salle est déjà bondée et surexcitée. Il ne semble pas y avoir ce soir là une personne qui soit venue par hasard ou curiosité. Le Trabendo n’est composé que d’un public de fans. Lorsque le groupe entame Take It Out On Me, le morceau est repris en chœur par toute la salle et cela va être cela de cet instant au dernier rappel. L’ambiance survoltée du concert fait plaisir à voir. Il est assez rare de voir une telle communion entre un groupe et son public.
White Lies ne semblent visiblement pas être fan de leurs albums Ritual et Big TV, faisant la part belle au premier et dernier album.
Tout au long du concert, on se dit qu’il est quasi miraculeux de pouvoir encore voir ce groupe dans une petite salle tant leur son est taillé pour les stades. Du début à la fin du concert, White Lies impressionnent par un son ultra carré, d’une précision totale et une section rythmique qui en impose, donnant la sensation du début à la fin d’entendre une véritable usine à tubes.

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Certains critiques n’ont pas été tendres avec leur dernier disque, mais s’il est une chose qu’on ne peut reprocher à White Lies, c’est d’avoir le sens de la mélodie imparable. De Take It Out On Me qui ouvre le show à Bigger Than Us qui le conclut, c’est la même évidence. Le groupe est d’une efficacité totale aussi bien sur les morceaux dansants comme Hold Back Your Love que sur les pop-songs pures comme Summer Didn't Change A Thing.
White lies nous offrent le plaisir de rejouer The Price Of Love, un superbe titre du premier album qu’ils n’avaient plus joué sur scène depuis six ans. Farewell To The Fairground est l’un des climax du concert avec son refrain imparable repris en chœur par le public. Morning In LA qui suit évoque un délicat croisement entre OMD et les Chameleons avec de superbes envolées de synthés.
Le concert se finit sur Death, très belle pop-song du premier album jouée de façon poignante avec une belle montée tout au long du titre. Le concert de White Lies a été excellent de bout en bout, impressionnant de maîtrise et de savoir-faire mais ce n’est pas suffisant pour le groupe qui décide de terminer en apothéose. Le rappel est juste phénoménal avec Big TV, extrait de l’album éponyme et sur lequel la voix de Harry McVeigh fait des merveilles, Come On, tiré du récent Friends, sonne comme un futur hymne de stade à la Muse et Bigger Than Us, seul morceau extrait de Ritual que jouera le groupe, et l’un des meilleurs de White Lies, est exécuté de manière magistrale. La version surpuissante qu’en joue ce soir le groupe délivre toute la beauté de ce titre incontournable.

Au final, un concert impressionnant pour un groupe qui dégage sur scène une cohésion monstrueuse. Et un très bon point pour ce groupe qui ne se moque pas de ses fans car au moment où résonnent les dernières notes de Bigger Than Us et que le groupe quitte le rideau, c’est après une heure et demi passée sur scène.
setlist
    THE RAMONA FLOWERS
    Hurricane
    Dirty World
    Sky's Turn Gold
    Start To Rust
    Sharks
    Tokyo
    Run Like Lola

    WHITE LIES
    Take It Out On Me
    There Goes Our Love Again
    To Lose My Life
    Hold Back Your Love
    Getting Even
    Unfinished Business
    The Price Of Love
    Farewell To The Fairground
    Morning In LA
    Is My Love Enough
    E.S.T.
    Summer Didn't Change A Thing
    From The Stars
    Don't Want To Feel It All
    Death
    ---
    Big TV
    Come On
    Bigger Than Us
photos du concert
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