Kaiser Chiefs

En première partie de Kaiser Chiefs ce soir, les français de Fantomes délivrent un rock’n’roll abrasif. Le groupe est jeune, n’a qu’un EP à son actif mais montre déjà sur scène de grandes qualités musicales. Leur son est très rock, un rock très pur qui puise dans l’essence du genre. Après avoir déjà assuré de nombreuses premières parties, Fantomes assument celle de Kaiser Chiefs avec une aisance scénique qui fait plaisir à voir. Une excellente entrée en matière pour la soirée.


Un concert de Kaiser Chiefs peut être qualifié en un mot : fun. Avec eux, on est sûrs de passer une excellente soirée. Le set de ce soir est un vrai plaisir, un délice pop/rock avec juste un petit bémol : la plupart des titres provenant du dernier album ne sont pas au niveau des plus vieux morceaux du groupe, exception faite de Stay Together qui ouvre le concert (et fait penser à Roxy Music période Manifesto-Flesh And Blood) et Parachute en conclusion du set principal, qui avec son côté synth-pop 80’s FM possède un côté enjoué qui fait tout son charme.
En dehors de cette petite réserve, le set des anglais est un immense plaisir. Le groupe joue tous ses titres majeurs : Everyday I Love You Less And Less, Never Miss A Beat, Modern Way, Ruby, The Angry Mob ou I Predict A Riot.

L’enchainement de Never Miss A Beat avec Modern Way est tout simplement majestueux et ce dernier titre une merveille absolue de pop-song. On se rend compte en assistant à ce concert que Kaiser Chiefs ont composé un nombre impressionnant de petits bijoux pop-punk-mod qui font d’eux les dignes successeurs des Jam, Buzzcocks ou encore Blur.


Ricky Wilson est une pop-star charismatique, débordant d’énergie et sachant mieux que quiconque comment retourner une foule. Du début à la fin du concert, le public saute, hurle et fait trembler les sols de la salle. Durant une heure vingt, le Trianon est en liesse. Ruby provoque évidemment l’hystérie collective. The Angry Mob et son refrain accrocheur sont repris en chœur par le public alors que I Predict A Riot crée justement presque une émeute. Ce morceau est tout simplement grand et la version qu’en délivre le groupe ce soir, superbe.

Le groupe semble d’une humeur d’autant plus festive que ce concert est le dernier de la tournée européenne et pour cet ultime soir il veut parachever le travail en beauté. Ricky Wilson plaisante entre les morceaux avec le public qui lui retourne une ovation méritée. Pour le rappel, Kaiser Chiefs délivrent d’abord Press Rewind, un morceau guère mémorable de leur dernier album. En revanche Coming Home, extrait du précédent, est un excellent morceau, une autre pop-song accrocheuse. Pour terminer en beauté, le groupe nous offre Oh My God, devenu depuis de nombreuses années, le morceau avec lequel le groupe de Leeds termine tous ses shows. Onze ans après sa création, ce dernier n’a pas perdu une ride et le groupe l’étire sur de longues minutes pour la plus grande satisfaction du public.

Un concert on ne peut plus réussi, une ambiance de fête et l’on repart du Trianon tout heureux du spectacle auquel l’on vient d’assister. Merci à Kaiser Chiefs qui, en rois de la fête, se posent vraiment là.