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Michael Kiwanuka

Paris, Cigale - 2 novembre 2016

Live-report par Déborah Galopin

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Presque un an jour pour jour après sa dernière date en tête d'affiche dnns la capitale, Michael Kiwanuka revient sur Paname pour nous présenter son nouvel album Love & Hate, lequel succède à Home Again. Trois ans après, il a mûri son univers sans s'en éloigner pour autant et on était curieux de voir ce que valent ses titres en live. La Cigale affiche complet pour l'occasion.

Le balcon est en premier lieu prisé, les premiers arrivés préférant profiter du confort des sièges pour écouter le concert. La fosse, quant à elle, commence à bien se remplir quand démarre la première partie : Joseph. Si on est parti sur quelques a priori négatifs en se contentant pour seule description du nom du groupe, on est agréablement surpris. Joseph se révèle être un trio de filles, trois soeurs, des triplées : Allison, Meegan et Natalie. L'harmonie entre leurs voix nous transporte, en parfaite symbiose les unes avec les autres. Les instruments sont minimalistes, puisque seule l'une d'elle en joue : une guitare aux sonorités folk ainsi qu'une pédale qui reproduit le son d'une grosse caisse pour donner la rythmique. Même si c'est un peu léger, heureusement leurs trois voix suffisent à occuper l'espace et à produire de l'émotion. Les trois jeunes filles sont copieusement applaudies lors de leur titre final, preuve qu'elles sont parvenues à conquérir le public parisien.

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Le show de Michael Kiwanuka, commence avec beaucoup de douceur. Le claviériste est le premier à entrer en scène, introduisant le morceau de ses notes au piano, suivi par le maître de cette soirée et l'ensemble des quatre autres musiciens. La montée est lente et progressive, cherchant à nous happer dans son univers. Ce titre de dix minutes présent sur son second album Love & Hate est ambitieux et trouve ici, en ouverture de concert, toute sa place. Il y a quelque chose de Pink Floydien dans Cold Little Heart, de par ses cordes aiguës frottées au bottleneck.

Il enchaîne avec un son plus groovy pour One More Night qu'il accompagne de sa voix chaleureuse. Les paroles sont simples et se répètent : ce qui en fait un titre entêtant. Il glisse ensuite vers Tell Me A Tale issu de son premier album, dans une ambiance davantage jazz. Michael Kiwanuka fait la part belle aux instruments. Sur scène, il prolonge ses morceaux pour leur donner plus d'ampleur et de vie, comme c'est le cas avec Tell Me A Tale. Pourtant, on ne s'ennuie pas. On boit sa musique, ressentant à travers les cordes et les percussions les accélérations rythmiques. Il n'hésite pas à maintenir la tension durant de longues secondes sur Black Man In A White World et le public en est ravi.

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Celle-ci redescend progressivement au cours du concert au profit de morceaux plus calmes comme I'm Getting Ready durant lequel il s'ouvre à la religion ou Father's Child qui évoque l'absence du père. Même si l'album s'intitule Love & Hate, on ressent davantage l'amour que la haine. Ses titres ressemblent à une marche initiatique qui le pousse à aller de l'avant durant lesquels il nous en inonde d'une lumière bienveillante. D'ailleurs, puisque il est question d'amour, Michael n'a pas pu passer à côté d'un slow. Pour l'occasion, il reprend un grand, Prince, avec Sometimes It Snows In April.

En rappel, il enchante la Cigale déjà conquise avec un retour à la simplicité grâce au titre Home Again. S'il cherche à se sentir comme chez lui, la scène l'habite complètement et à notre tour nous nous sentons un peu chez nous avec lui.
setlist
    Cold Little Heart
    One More Night
    Tell Me A tale
    Failling
    Black Man In A White World
    Always Waiting
    I’m Getting Ready
    Rule The World
    Final Frame
    Father's Child
    Again
    Sometimes It Snows In April (Prince cover)
    Love & Hate
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    Home Again
photos du concert
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