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Belle And Sebastian
Gravenhurst

Paris, Bataclan - 6 mai 2006

Live-report par Marie

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Trop rares sur les scènes françaises, les Ecossais de Belle & Sebastian étaient au Bataclan pour 2 soirées attendues par tous les fans. Si la soirée du vendredi, qui n’affichait pas complet, était restée plutôt calme, celle du samedi fut des plus endiablées.

19h30. Gravenhurst, qui assure la 1ère partie, arrive sur scène. Pile à l’heure. Sa prestation aurait pu être une bonne entrée en matière si le public s’était senti un peu plus concerné ou si justement le concert n’avait pas commencé à l’heure ! En 30 minutes et pas une de plus, le trio anglais distille ses derniers morceaux avec une puissance hypnotisante, nous gratifiant même d’une reprise des Kinks : See My Friends.

Place ensuite à Belle & Sebastian, qui déploient un dispositif à la mesure de leurs ambitions : une vingtaine d’instruments se succéderont dans les mains des huit musiciens. Les Ecossais commencent leur set de la meilleure des manières avec le vieux single Dog On Wheels. Suivent les jouissifs Another Sunny Day et Funny Little Frog qui suffisent à se mettre le public dans la poche. Celui-ci, très réceptif, ne s’arrêtera pas d’acclamer le groupe entre chaque morceau. Viennent ensuite If You’re Feeling Sinister et Sukie In The Graveyard, avec, comme tout au long du concert, des échanges incessants d’instruments entre les très complémentaires Mick Cooke et Bob Kildea, successivement à la basse, à la trompette ou à la guitare. Le premier grand moment du concert intervient avec Electronic Renaissance, titre du premier album, qui tranche avec le début du set : ce son 80’s et les déhanchés kitschs de Stuart Murdoch et de son guitariste Stevie Jackson mettent le public en transe.
La suite se fait plus tranquille. L’enchaînement de trois morceaux de The Life Pursuit, dont le dispensable Song For Sunshine, fait légèrement retomber l’adrénaline. Cette première moitié de set fait donc la part belle au dernier album, loin d’être le meilleur pour les puristes, mais la suite va raviver nos souvenirs.
Slow Graffiti fait donc très bien la transition. Le rare Mayfly est une bonne surprise, avant les classiques Simple Things, The Boy With The Arab Strap et Get Me Away From Here, I'm Dying qui enchantent un peu plus les fans. Stuart Murdoch, leader un peu égocentrique, est très communicatif avec le public, réagissant souvent à leurs humeurs.
Pour la forme, le groupe joue quelques morceaux de Dear Catastrophe Waitress (dont le très efficace I’m A Cuckoo) et de Fold Your Hands... (The Wrong Girl, seul morceau chanté par Stevie Jackson). Le set se termine sur le magnifique Judie And The Dream Of Horses, avec, en intro, un solo de Stuart dans la pénombre avant de laisser le champ libre aux envolées des sept autres musiciens.
Sous les hourras, le groupe revient pour un trop court rappel. White Collar Boy avant le superbe Sleep The Clock Around, qui conclut parfaitement un concert des plus chaleureux.

Belle & Sebastian aura donc fait plaisir au public parisien mais on regrettera un set un peu court et l’absence de quelques morceaux attendus (The State I Am In ou Jonathan David). Mais c’est aussi la magie de Belle & Sebastian, qui aurait pu nous enchanter des heures entières encore avec son immense répertoire. Les concerts laborieux des débuts sont oubliés. Aujourd’hui, les Ecossais retranscrivent parfaitement leurs morceaux en live : les musiciens sont doués, Stuart Murdoch est un formidable poète et le public a passé une très bonne soirée.
setlist
    Dog On Wheels
    Another Sunny Day
    Funny Little Frog
    If You’re Feeling Sinister
    Sukie In the Graveyard
    Electronic Renaissance
    Song For Sunshine
    We Are The Sleepyheads
    Dress Up In You
    Slow Graffiti
    Mayfly
    Simple Things
    The Boy With The Arab Strap
    Get Me Away From Here, I'm Dying
    I’m A Cuckoo
    The Wrong Girl
    If You Find Yourself Caught In Love
    Judy And The Dream Of Horses
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    White Collar Boy
    Sleep The Clock Around
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